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Critiques de Krasimir Kavaldjiev (6)
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Le septième geste

Je remercie Masse Critique et Tertium éditions pour la découverte de ce recueil de poésie bulgare.



Je ne connais pas la littérature bulgare et encore moins la poésie que je lis déjà très peu en français mais sortir de ses lectures habituelles c'est aussi l'aventure !



J'ai passé un bon moment de lecture, c'est surprenant, c'est parfois inspirant et parfois un peu trouble, mon esprit est aux aguets pour comprendre le sens de ce recueil en prose.



En lisant ces textes j'ai été déconnectée comme emportée dans un monde parallèle celui de la délicatesse des poètes.

Certains textes m'ont laissée perplexe, d'autres m'ont touchée.



Le livre se lit très rapidement donc si vous avez l'occasion lisez-le.
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Le septième geste

On a une bonne et une mauvaise nouvelle ! La mauvaise, c'est que je n'ai pas compris ce choix du titre Le septième geste pour ce recueil ; la bonne, c'est que j'ai globalement saisi tout le reste, et ce, bien qu'on ait affaire à de la poésie, bien je ne sois pas une flèche, bien que je ne connaisse rien à la littérature bulgare... De la poésie en prose, qui plus est : pour rappel, cela signifie que vous pouvez dire au revoir à l'espoir de décrypter le message du poète en vous accrochant aux strophes et aux vers. Malgré cela, n'hésitez pas à vous lancer dans la lecture du Septième geste, qui sera tout sauf lunaire et/ou rébarbative.



Le septième geste raconte quelques moments d'anecdotiques vécus par une famille qui évolue au fil du temps, sur plusieurs générations ; d'une page à l'autre _et donc d'un poème à l'autre, puisque chaque pièce du puzzle n'excède jamais une demi-page, l'auteure évoque sa mère, son frère, puis sa propre maternité. On notera qu'elle cite régulièrement les maximes de sa mère, utilisant l'italique et l'élevant au rang de philosophe ; je ne sais pas s'il sagit de propos rapportés authentiquement, mais il s'avère qu'ils marquent particulièrement le lecteur :



"Personne ne mérite les larmes d'une fille"

"Tout est bien qui finit bien"

"Après la soixantaine, le temps s'envole"



Un peu comme dans Le parti pris des choses de Francis Ponge, la force des poèmes du Septième geste provient des situations quotidiennes les plus banales. Si quelques thématiques abordées tout au long du recueil, telles que le temps, qui passe, le cheminement de la vie vers la mort, les liens humains... sont récurrentes en poésie, il est plus rare qu'on les aborde par le biais d'objets de la vie courante (les vêtements, la voiture), ou de petits événements empreints de trivialité (la coupure d'un compteur d'eau, l'avancement d'un chantier...). Cela n'empêche d'ailleurs pas Elenkova de parsemer ses scènes de références à des lieux et à des personnages issus de la mythologie grecque.


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Le septième geste

Quand on prend notre temps et qu'on écoute notre corps, on capte, on ressent de très belles émotions. Que ça soit en rapport à la nature, aux choses créées par les êtres humains, mais aussi l'amour qu'on ressent pour les autres. Et Tsvetanka nous partage par ses écrits ce qu'elle a ressenti à travers son quotidien.

Certains de ces poèmes peuvent nous faire échos à notre vécu et nous plonger dans cet état de bien-être, comme lorsqu'un de nos sens est réveillé par un parfum, une musique, un aliment, etc. Ce sont d'agréables moments passés, qu'on pourrait à notre tour écrire pour se rappeler à chaque lecture les merveilleuses sensations de ce monde que nous vivons.
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Le septième geste

La dernière opération Masse Critique est l'occasion pour moi de découvrir les éditions Tapabord que je remercie pour l'envoi du livre Le septième geste. Ce recueil de poésie de Tsevtanka Elenkova est traduit du bulgare par Krassimir Kavaldjiev. Je l'ai choisi en vue d'une première plongée dans cette littérature dont j'ignore tout. Il se présente comme une succession de courts textes en prose d'une quinzaine de lignes. L'ensemble est accessible à un public non habitué à la poésie tout en conservant sa part de mystère. Les instantanés de nos vies contemporaines se succèdent pour former de jolis tableaux, des souvenirs qui nous appartiendraient à tous tout en conservant leurs singularités. Le septième geste est une lecture agréable.
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Le septième geste

À l'occasion de la Masse Critique de Babelio du mois de janvier, j'ai choisi à nouveau un recueil de poésie bulgare : si la dernière fois, il était publié par les éditions Le Soupirail, cette fois, il s'agit de Tertium Editions, une maison d’édition que je ne connaissais pas avant cela. Ici encore, Krassimir Kavaldjiev a assumé la traduction depuis le bulgare. Le recueil est doté, en postface, de deux biographies, sur l'auteure et son traducteur. Tsvetanka Elenkova, l'auteure, est dotée d'une forte notoriété dans son pays, elle a été traduite en quinze langues, quant à la France, ses poèmes ont déjà fait l'objet de publications dans différentes revues littéraires. Il s'agit déjà de son troisième recueil de poèmes.



Ce recueil se compose de 83 poèmes, en prose, qui font à peu près tous la même taille, entre une dizaine et une vingtaine de lignes. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, un poème en prose n'est pas forcément plus accessible qu'un poème versifié, un sonnet peut d'emblée impressionner le lecteur par sa forme fixe tandis qu'un texte libre ne présente a priori aucune difficulté : mais, ici, si la forme est plus souple, il n'en reste pas moins que l'exigence se fixe davantage sur le fond. C'est je dois le dire des textes dont l'accessibilité est aléatoire, certains me sont restés impénétrable, si tant est qu'il faille absolument leur en donner un sens. Cette opacité est illustrée par l'usage continu de métaphores, de comparaisons, d'images, de mises en parallèle, d'allusions historiques ou culturelles qui m'ont certainement échappé. D'autres poèmes sont d'emblée plus accessibles, et l'un d'eux, par exemple, Les plaies de la liberté porte à mon sens une critique à visée politique, qui transparaît sous un vernis de cynisme.





C'est une poésie raccordée au vivant, aux entités animales, végétales, humaines, mais aussi au cosmos, au temps qui passe à travers de beaux ou durs passages sur la maternité, le lien entre l'enfant et la mère, sur la maturité, sur la vieillesse. Des images qui relèvent somme toute de l'universel. Mais il y a des passages plus personnels, derrière les belles images que l'on observe ici et là, à Rhodes, à Athènes - l'auteure traduit depuis le grec - à des souvenirs particulièrement exquis, immortalisés par ces lignes. Il n'y a pas que du beau, il n'y a pas que de la douceur, car certains textes révèlent une certaine forme de violence même si elle n'est qu'esquissée, à l'état d'ébauche ou réduite à la taille de l'insecte, du parasite. Le poème Comme des tiques met sur le même plan l'enfant et la tique. Les animaux et les humains sont bien souvent assimilés les uns aux autres faisant d'eux tous une seule catégorie indistincte. Et ces assimilations des uns aux autres, par exemple cette capacité des uns à voler transposée sur la femme, donne accès à une dimension supérieure, surhumaine, un être transcendé, une métamorphose qui relève du sacré ou du religieux. S'il y a utilisation des animaux, c'est, il me semble aussi une façon pour annihiler la distance entre eux et nous, amoindrir cette supériorité que l'homme s'attribue, élever les capacités de l'animal. Tous les états des animaux, leur vol, leur mue, pour aller chercher un autre état, ultime la mort après la mort "la mort, elle aussi, meurt" (Il y a une vie dans la mort - II).





L'auteure échafaude des comparaisons sur des aspects tout à fait triviaux, de la vie quotidienne, sur une simple anecdote qui se base sur une simple anecdote sur la lessive, mais qui glisse en une interrogation plus fondamentale, celle de la capacité de l'homme à bien discerner ce qui se trouve autour de lui. Dans ses poèmes, elle me semble s'attacher à l'inanimé à l'animé, elle dresse par exemple un parallèle entre l’excès d'industrialisation, et d'urbanisation et le fonctionnement du système digestif de l'homme, les éléments intangibles (le temps) se matérialisent en objets concrets, comme si la poésie lui permettait de sentir, toucher, palper la sensation de ce temps si inconsistant qui s'écoule et de tisser des liens invisibles entre ce qui, à première vue, ne paraît ne pas en avoir.



D'autres poèmes sont plus terres à terre, à la limite de l'aphorisme "Plutôt que la fin, la direction importe" (Les petites gares), comme une dédramatisation de la mort pour profiter de notre chemin ou trajet. La lumière plutôt que la nuit, le chant des oiseaux. Elle met constamment en scène cette dualité, d'une façon différente à travers chaque poème, notamment dans celui intitulé Le jour. La plénitude accompagnée de la lumière, d'une compagnie amicale, celle du chien, des oiseaux, versus la solitude, le temps qui passe, le vieillissement, la maturité face à l'innocence du jeune enfant "aux dents de lait", du bébé. En tout cas, la poésie de l'auteure est très visuelle, elle fait sans cesse appel à nos yeux, il y a beaucoup de poèmes qui évoquent la perception du monde à travers la photographie, les pellicules, les photomatons. Mais une vision tronquée, incomplète, à la recherche perpétuelle de savoir quoi voir, quoi regarder. Et ce sont des réponses à cela que la poésie apporte, une paire de lunettes à l'astigmate, au myope, au presbyte, le révélateur du film photo. Une possibilité de voir les choses, le monde, comme il ne serait pas possible autrement. La poésie ou la religion, qui réapparaît ponctuellement, comme la transcendance de la vie, les choses ne sont pas une, mais multiples. C'est ce que j'ai préféré dans ces poèmes : malgré des lignes quelquefois assez obscures, des allusions, des significations qui m'ont clairement échappé, la poésie de Tsvetanka Elenkova aide à considérer les choses sous d'autres aspects, un franchissement des limites fixes de la vie et ses règles et de la loi naturelle.



C'est une poésie qui célèbre la vie, sa lumière plutôt que sa noirceur, les prodiges de la vie, une certaine forme d'innocence, de naïveté, d'un apaisement, d'une tranquillité, d'un âge d'or, celui de la jeunesse, qui ne sait pas encore, de la maladie et des douleurs. Les villes sont des corps, les corps sont des réseaux électriques, elle joue tout au fil de ses poèmes de ces analogies, de ces métaphores, des homonymies, homophonies, elle relie des univers, elle recrée un sens entre les éléments.
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Le septième geste

Merci à masse critique de Babelio et aux éditions Tertium pour l'envoi de ce recueil poétique. 2 préliminaires : je pensais recevoir un recueil de poèmes, j'ai été surprise de découvrir de la poésie,à savoir des petits textes concis,un par page. Ensuite je me pose la question de la prouesse technique et littéraire que me semble représenter la traduction d'un poème,ou d'une oeuvre poétique d'une langue à une autre,avec exactitude et respect de la forme. je salue donc ici le travail étonnant de Tsvetanka Elenkova , l'auteur,et celui du traducteur Krassimir Kavaldjief.

j'ai au début été déroutée par le style parfois abrupt des premiers textes, et ensuite de ci de là il m'a semblé qu'il me manquait le terreau ,je veux dire,les références culturelles, historiques,sociales des Bulgares,tout un ensemble de connaissances attaché à ce pays qui permettrait parfois d'être plus sensible à ce qui est ici transmis.

Malgré ceci j'ai beaucoup aimé les images et les comparaisons très personnelles et étonnantes,et ai été très sensible aux quelques textes d'amour. C'est un ouvrage que j'ai déjà lu deux fois,j'en ai corné des pages pour pouvoir de nouveau déguster mes textes préférés.
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