Kyles Higgins

Prenez un peu de Blade Runner, énormément d'I Robot, un gros shaker que vous agiterez frénétiquement. A y est, c'est prêt.



On est en 2050, le temps file.

Humains et robots cohabitent.

Enfin les robots un peu moins puisqu'ils sont au service exclusif de l'hominidé.

Et v'la t'y pas que Frederick se lève un jour du pied gauche (si tant est qu'un robot ait besoin de son comptant de sommeil), rejoint prestement la famille qu'il s'échine à servir de son mieux puis les massacre calmement mais définitivement.

Y aurait désormais comme un léger coup de mou dans les relations servants/servis.

Kerri Magnus, psy pour I.A., se voit logiquement diligenter pour tenter de calmer le jeu.

Faut dire que la dame possède la faculté de se mouvoir dans l'espace numérique, unique lieu de liberté largement usité par les robots en mal de liberté.



Un sujet maintes fois traité, certes, mais qui interroge intelligemment sur une (r)évolution crédible à l'heure du tout numérique tout en soulignant notre dépendance excessive au progrès.



Les robots ont-ils une âme ?

Il semblerait que oui, pour leur plus grand malheur.

En découlera un besoin d'émancipation fort louable arraché dans la clandestinité et le sang vengeresque.



Un conte futuriste qui pourrait bien s'avérer visionnaire au regard des besoins illimités de l'humain en terme de technologie avancée et tant pis s'il devait y perdre finalement son âme, voire sa vie.



Si le récit date de 2018, les dessins et l'encrage un brin passéiste m'ont ramené illico aux comics que je dévorais étant gamin.



Très bon moment qui pourrait bien donner envie de mettre la pédale douce - provisoirement – à cette course effrénée au progrès.

C'est réellement une oeuvre avec une véritable réflexion sur l'avenir des intelligences artificielles qui cohabiteront avec les êtres humains dans un futur proche. Il est vrai que le scénario catastrophe est celle d'une guerre comme évoquée dans nombre de romans de science-fiction ou au cinéma avec par exemple la franchise lucrative Terminator.



Notre héroïne essaie justement dans ce comics d'éviter une révolte de robots domestiques. Il est également question d'un espace numérique dans un genre à la Matrix. C'est réellement bien pensé même si ce n'est guère innovateur. On pense également au film I, Robot avec Will Smith avec cette révolte.



J'ai aimé mais beaucoup moins le graphisme qui est assez rudimentaire. C'est vraiment dommage car la note aura pu monter à 4 étoiles.

A partir d'un thème assez classique (la rébellion des robots ou ici Intelligence artificielle contre les humains) les auteurs de ce comics ont su m'emmener dans le "nuage" avec le Docteur Magnus.

Dans un avenir proche, les robots domestiques, ayant développé des caractéristiques très humaines, dépriment face aux maltraitances des humains, le docteur Magnus, précédemment récupératrice des âmes des IA qui voulaient fuir dans le "nuage", est devenu psychologue pour IA. Etant la seule humaine à pouvoir aller, sans effet secondaire, dans le nuages, elle est sollicitée pour s'y rendre et ramener l'IA Frederick coupable d'avoir massacré ses patrons humains.

Le scénario est finalement assez subtile et construit sur le schéma de l'enquête policière, avec des références à Matrix.

J'ai vraiment adoré.