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Critiques de L. van der Haeghe (12)
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Barma et Duval, tome 1 : La voix d'outre-to..

Nouvelle lue après celle de l’inspecteur Machard et elle ne supporte pas la comparaison qualitative ! Ecrite elle aussi dans les années 40, elle beaucoup moins adroite pour mener l’intrigue, car nous savons dès le départ qui est coupable et comment il a procédé ! Dommage que le premier tome ne soit pas plus travaillé.



Une jeune cantatrice, très courtisée est retrouvée assassinée chez elle, avec le poignard d’un de ses voisins, amoureux de surcroît !



L’autre aspect qui ne m’a pas convaincu c’est que le commissaire Barma est allé quémander, presque pleurer, de l’aide à son ami détective privé Duval ! Même en 1940 je doute qu’un commissaire, jeune de surcroît, soit aussi peu professionnel !



En qui concerne l’écriture, la lecture est agréable et c’est plutôt le contenu qui fait preuve de faiblesse !



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Lecture Thématique Polar septembre 2022 : Héros récurent
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Barma et Duval, tome 1 : La voix d'outre-to..

Ceci est le premier tome des enquêtes de Barma et Duval, un duo que j’ai trouvé intéressant. Barma est en effet commissaire. Son secrétaire, Grégoire, n’est pas des plus futés, mais, que voulez-vous ? il est le fils d’un ami de régiment. L’on oublie de nos jours à quel point des amitiés pouvaient se nouer lors de ses années de service militaire obligatoire. Non que je souhaite le retour du service militaire, loin de là ! Simplement, j’aime quand un roman nous parle aussi de son époque. Duval est lui aussi un ami, un ami d’enfance. Lui n’a pas de secrétaire, mais un bras droit, Stanislas, qui se montre particulièrement compétent. Quand Barma a un doute au sujet de son enquête en cours, il demande de l’aime à Duval.

Les faits pourraient être simples : une jeune cantatrice est assassinée. Bien que mariée, elle avait de nombreux admirateurs et ne leur disait pas non, du moins, pas à tous. Il y avait les admirateurs heureux, les moins heureux, et il y avait aussi un mari qui, ma fois, prenait assez bien les choses, et ce sont des choses qui arrivent. Il se trouve aussi que deux de ses admirateurs vivent dans le même immeuble que la cantatrice assassinée. Autant dire que, même si le mobile n’est pas forcément évident pour le commissaire Barma, le coupable est assez vite trouvé – trop vite, trop simple, quelque chose ne va pas !

J’ai aimé dans ce livre fort court – mais c’est le genre qui veut cela – que les personnages soient très bien caractérisés, y compris les personnages secondaires. Je pense par exemple au couple concierge/gardien de nuit qui a découvert le corps : selon leur personnalité et leur passé, chacun réagira différemment – le père Michaux « a fait la guerre et en a vu bien d’autres ». Je pense aussi aux deux principaux suspects, d’une grande honnêteté et dignité, se jouant aussi des clichés du genre, que l’on retrouve pourtant encore souvent dans les séries télévisées : oui, l’on peut être amoureux de la même femme et pourtant, rester amis.

Un bon moment de lecture détente policière.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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L'énigme des têtes tranchées

Dans le monde du fascicule policier du siècle dernier, il y a quelques collections que j’affectionne tout particulièrement pour des raisons diverses.



L’une des plus anciennes, « Le Roman Policier » des éditions Ferenczi, parce que c’est l’une si ce n’est la toute première collection fasciculaire policière française. Mais aussi pour les illustrations de couvertures toutes signées de l’excellent Gil Baer. Enfin, parce qu’on y découvre un genre et un format encore balbutiant dont les récits hésitent toujours entre l’aventure, le sentimental et le policier.



Presque un quart de siècle plus tard, une autre collection que j’apprécie tout particulièrement est « La Collection Rouge » des éditions Janicot.



Si je reste dubitatif sur les illustrations, ne sachant si je les trouve belles ou pas vraiment, c’est surtout et avant tout pour les textes que je me penche régulièrement sur le contenu de cette collection.



Effectivement, on y retrouve des récits parmi les mieux écrits et maîtrisés du diptyque fascicule/policier. Et, dans le lot, on peut apprécier les histoires d’un auteur qui excellait dans cet art difficile : Géo Duvic alias Maurice Lambert, dans la collection.



On doit à cet auteur des textes d’une qualité rarement atteinte dans ce format contraignant, notamment dans les enquêtes de ses personnages récurrents que sont le commissaire Mazère, l’inspecteur Machard ou encore l’impayable A.B.C. Mine.



Mais Maurice Lambert n’est pas le seul auteur a performer dans cette collection.



Dans les autres écrivains ayant alimenté « La Collection Rouge » on retrouve l’énigmatique Lucien Van Der Haeghe sur lequel je n’ai comme information que sa collaboration avec l’auteur et éditeur Jean des Marchenelles… qui est probablement à l’origine de ladite collection puisqu’il en signe les 5 premiers titres.



« L’énigme des têtes tranchées » est un des tout premiers titres, également, de cette collection, le premier signé par l’auteur pour celle-ci (suivront des récits mettant en scène deux de ses personnages récurrents, le commissaire Barma et le détective Duval).



L’éminent savant Georges Bernard a été assassiné. Sa tête a été tranchée et celle-ci demeure introuvable. Les inspecteurs Joufflu et Dick sont chargés de l’enquête, mais celle-ci s’avère ardue, car aucun indice n’est découvert sur la scène de crime. Aussi, l’inspecteur Joufflu finit-il par s’attacher à la seule piste qu’il ait bien que celle-ci ne semble pas très pertinente…



Que dire de ce récit de 13 500 mots ?



Déjà, que l’on retrouve, dès ce premier titre de l’auteur (en a-t-il écrit d’autres pour d’autres collections, avant ?) sa volonté de narrer son histoire au présent.



On retrouvera cette particularité dans les autres titres signés Van Der Haeghe dans la collection.



Ce choix était suffisamment rare, à l’époque, dans le monde du fascicule policier pour le noter.



Ensuite, que l’intrigue a mal vieilli.



Effectivement, quand un récit de l’époque aborde ce genre de sujet (la raison du meurtre que je ne peux dévoiler au risque de trop révéler), il est évident que le ressenti n’est pas le même entre un lecteur d’alors et un de maintenant.



Pour le reste… j’ai eu immédiatement envie de m’attacher aux deux policiers du récit, l’inspecteur Joufflu, surnommé ainsi pour son embonpoint et l’inspecteur Dick. Le premier est actif, malgré son physique, il dirige le duo quand le second se contente d’acquiescer et d’écluser des calvas (ou autres alcools).



Malheureusement, l’auteur ne parvient jamais à totalement imposer ses deux enquêteurs, la faute d’un manque de maîtrise du format et d’une intrigue qui ne le met pas forcément en valeur, d’autant qu’elle fonctionne un peu trop sur les hasards et les coïncidences.



Du coup, le plaisir de lecture n’est jamais totalement présent du fait que le lecteur a la sensation que l’intrigue et la narration ne sont pas à la hauteur des personnages (hauteur toute relative et étalonnée au prisme des possibilités du récit fasciculaire).



En reste ces personnages que l’on aurait aimé retrouver (ce qui ne sera pas le cas, apparemment), cette narration au présent de l’indicatif trop rare à l’époque… et pas grand-chose de plus.



Au final, un récit policier qui met en scène deux personnages intéressants, mais qui souffre d’une intrigue ayant mal vieilli…
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Le coup du chien

De nombreux éditeurs se sont lancés, au siècle dernier, dans la littérature fasciculaire. Certains, eurent une longue et prolifique vie, d’autres, plus courte et moins généreuse.



Dans la liste des seconds, il est une maison d’édition que je n’ai citée qu’à l’occasion de mes lectures autour de « les enquêtes du professeur » de René Byzance, des titres appartenant à la collection « L’indice » et celles des « enquêtes de l’inspecteur Barre », de Michel Corry, que l’on retrouvaient dans la collection « La clé de l’énigme ». Il s’agit des Éditions Populaires Monégasques



Si la qualité des récits différait, entre les deux collections, on pouvait noter celle des illustrations de couvertures, bien qu’elles n’étaient pas de même style.



Mais les Éditions Populaires Monégasques ont également créé la collection « Qui a tué ? » dont je n’ai jusqu’à présent vu passer que deux titres, il me semble, celui du jour, et « Meurtres sur la colline », de René Byzance.



Je ne pourrais donc pas vous dire grand-chose de la collection et comme je n’ai rien à raconter, non plus, sur l’auteur du titre concerné par la chronique, à savoir Jacques Revest… passons au texte.



Le père Pan Bagnat et le père Langouste se mènent une lutte acharnée pour attirer le client dans leurs établissements estivales qui sont installés non loin l’un de l’autre sur une plage de la Côte d’Azur.



Mais en ce début d’automne, les clients se font rares et seul le commodore, un riche anglais, gîte encore chez le père Langouste.



Le commodore, un habitué des lieux depuis des années, malgré son âge avancé, conserve un physique avantageux en prenant chaque jour des bains de mer et en faisant des exercices sur la plage.



Mais, après un « coup de chien », une terrible bourrasque accompagnée de pluie, le corps du commodore est retrouvé mort dans le vivier de langoustes du père Langouste.



L’inspecteur Maliguier, un policier dont la vue du sang et des cadavres rebute, est chargé de l’enquête.



Bientôt, il va se rendre compte que tout le monde où presque, sur cette plage, avait un mobile pour assassiné le commodore. Alors, qui a tué ?



Ce court récit d’un peu plus de 9000 mots est clairement à partager en deux parties.



La première met en place la rivalité entre le père Langouste et le père Pan Bagnat, ainsi que les relations tissées entre les différents protagonistes de l’histoire. L’auteur prend le temps de poser une ambiance tendue, mais relativement drôle, approchant d’une petite satire du monde méridional.



Puis viennent le coup de chien, le meurtre, l’inspecteur Maliguier et l’enquête.



Celle-ci est menée avec un certain second degré, à l’image du policier que la vue du sang rebute et qui se contente de donner des ordres à ses subordonnés plutôt que d’agir lui-même.



L’auteur, à travers les révélations de ses personnages lors des interrogatoires, tisse la toile dans laquelle chacun va se retrouver empêtré, que ce soient les tenanciers, un de leurs employés, un pauvre pêcheur sourd-muet, deux clients…



Comment trouver le coupable dans cette nasse ?



J’ai apprécié la première partie pour cette ambiance à la fois légère et satyrique, menée d’une plume agréable.



J’ai également aimé le personnage de l’inspecteur Maliguier, ce flic détestant les cadavres et le sang.



J’ai aussi été sensible à la narration au présent, un temps trop rarement utilisé à l’époque.



Malheureusement, vue la concision du texte, l’auteur ne peut exploiter réellement les possibilités de son personnage et ne peut que se contenter de les effleurer.



Ensuite, il faut bien avouer que si l’enquête est un peu tirée par les cheveux du fait qu’elle parvient à impliquer tous les protagonistes, sa résolution, elle, l’est encore plus…



Enfin, malgré tout, l’auteur nous offre là un bon petit moment de lecture.



Au final, un récit clairement découpé en deux parties et dont la seconde, la seule dévolue au genre policier, n’est pas forcément la plus intéressante.
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Barma et Duval, tome 6 : Le corbeau gris

La « Collection Rouge » des éditions Janicot, une collection de fascicules de 32 pages, double colonne, à partir de 1943, proposa aux lecteurs un peu plus de 100 titres…



Dans cette centaine de titres, on retrouve plusieurs personnages récurrents issus de la plume de plusieurs auteurs : Tancrède Ardant de Frédéric Sipline ; commissaire Mazère, commissaire Machard, le détective A.B.C. Mime de Maurice Lambert ; Doum, reporter de Nevers-Séverin… et quelques autres…



Dans le lot, on peut également croiser le détective Paul Duval et le commissaire Barma, parfois ensemble, parfois séparément, deux personnages nés de la plume de Lucien Van Der Haeghe, un auteur sur lequel on ne sait pas grand-chose si ce n’est que ses collaborations avec l’auteur et éditeur Jean de Marchenelles laissent penser qu’il vivait près de Lille.



« Le corbeau gris » est une enquête du détective Paul Duval dans laquelle apparaît brièvement le commissaire Barma.



Le détective Marcel Joye profite que son assistant soit malade pour rendre visite à son ami Magniez, un vieux docteur scientifique.



Mais, chez lui, la servante ne parvenant pas à le trouver, l’enquêteur finit par le découvrir dans un laboratoire caché, mort, apparemment d’une crise cardiaque, dixit un médecin mandé pour faire les constatations.



Pourtant, malgré l’âge avancé de son ami, le détective Joye n’est pas convaincu par l’aspect naturel de la mort, aussi, en accord avec la veuve, il décide de mener son enquête et, pour y voir plus clair. Mais, devant la tâche, il va faire appel à son confrère le détective Paul Duval.



Quand ce dernier commence ses interrogatoires, la veuve change alors d’avis et coupe court aux investigations, mais Paul Duval n’est pas du genre à abandonner si facilement.



On retrouve donc ici le détective Paul Duval même s’il n’est pas l’enquêteur liminaire.



On peut également croiser, vers la fin, le commissaire Barma.



Que dire de ce titre ?



Déjà, qu’il est curieux que l’auteur fasse appel à un détective tiers, alors que ce personnage aurait tout aussi bien pu être remplacé directement par Barma.



Ensuite, que l’intrigue est plus que bancale et que les indices censés faire avancer l’enquête sont un peu trop facilement trouvés pour que cela soit crédible.



Enfin, on peut se demander pourquoi le coupable, qui a trouvé une méthode indétectable (sauf pour Duval) pour assassiner Magniez, va s’embêter à empoisonner sa seconde victime au lieu d’utiliser le même procédé.



Certes, on sait que le format fasciculaire n’est pas propice à développer une intrigue digne de ce nom. Les à peine plus de 9000 mots du texte sont évidemment insuffisant pour cette tâche. Mais, malgré tout, sans demander une intrigue ciselée et haletante, j’aurai apprécié que celle-ci tienne un peu plus debout, du moins, que le coupable laisse un peu moins en évidence des preuves contre lui.



Malgré tout, le texte n’est pas déplaisant à lire.



Au final, même s’il souffre un peu trop des défauts de son format, « Le corbeau gris » s’avère un titre agréable à lire, mais moins intéressant que certaines enquêtes précédentes du personnage.

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Barma et Duval, tome 4 : Le manoir hanté

« Le manoir hanté » est, à l’origine, un fascicule de 32 pages, double-colonne, paru en 1943 dans la « Collection Rouge » des éditions Janicot.



Il est signé L. van der Haeghe.



Il met en scène deux personnages récurrents de l’auteur que l’on retrouve dans plusieurs titres écrits pour la même collection : le commissaire Barma et le détective Paul Duval (ainsi que son jeune assistant Stanislas).



Effectivement on retrouve ces personnages (des fois Barma sans Duval et inversement) dans au moins 7 titres de cette collection.



Quant à l’auteur, L. van der Haeghe, je ne sais rien sur lui si ce n’est qu’il collabora avec l’auteur et éditeur Jean des Marchenelles et qu’il vivait probablement près de Lille.



La bande du Cercle Rouge commence à faire du bruit. Voilà deux riches hommes à qui elle envoie une carte les menaçant de mort s’ils ne leur donnent pas de l’argent. Face au refus de ceux-ci, à chaque fois, et malgré la protection policière, les membres de la bande sont parvenus à tuer les récalcitrants en leur faisant inhaler un gaz empoisonné.



Comme le commissaire Barma, chargé de l’affaire, n’avance pas, il fait appel à son ami le détective Paul Duval. Mais, de son côté, ce dernier est pressé par une vieille comtesse qui lui demande de la débarrasser d’esprits qui, la nuit, l’effrayent.



Dans ce récit qui dépasse difficilement les 10 500 mots, van der Haeghe nous propose une intrigue assez classique pour l’époque, bien que déjà un peu datée.



Effectivement, la désuétude de l’histoire est d’autant plus accrue que les lecteurs auront déjà pu en lire d’autres semblables depuis déjà des années.



Comment ne pas penser, à la lecture de ce récit, à une aventure de Florac et La Glu de Marcel Vigier, par exemple « La pierre qui bouge » datant de 1920.



Ce sentiment est d’autant plus renforcé que le duo Duval/Stanislas est assez proche de celui Florac/La Glu, dans la relation entre les personnages que celle avec les lecteurs.



Bien évidemment, le sujet a été très souvent utilisé que ce soient les manoirs hantés, mais, surtout, les manoirs faussement hantés et il n’est pas rare que la raison en fût la même que dans le récit du jour.



D’ailleurs, dès le début, on se doute un peu du premier rebondissement de l’affaire, un peu moins du second et beaucoup moins du dernier.



Pour le reste, on notera une nouvelle fois le désir de l’auteur de narrer ses histoires au présent de l’indicatif et non au passé simple, une pratique suffisamment rare à l’époque pour est précisée.



L’ensemble est plaisant à lire à défaut d’être ni original ni passionnant, mais difficile d’attendre mieux d’un récit de 10 000 mots.



L’auteur, à travers le personnage de Stanislas, apporte une légère touche d’humour.



Au final, un épisode agréable qui se lit vite et bien et qui rappelle par le ton, les personnages et le sujet, d’autres aventures de la littérature populaire policière.
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Barma et Duval, tome 3 : La villa des suspe..

Je poursuis ma découverte de la plume de Lucien van der Haeghe, un auteur sur lequel je n’ai guère d’informations si ce n’est qu’il était actif dans les années 1940 et qu’il était probablement de la région Nord, comme l’attestent ses collaborations avec l’auteur et éditeur lillois Jean des Marchenelles…



La rencontre avec un auteur, dans mon cas, n’est jamais meilleure que si elle est faite par l’entremise d’un personnage récurrent.



Cela tombe bien, L. Van der Haeghe, pour la « Collection Rouge » des éditions Janicot, a développé deux enquêteurs qui se croisent (ou pas) dans plusieurs enquêtes : le commissaire Barma et son ami d’enfance le célèbre détective Paul Duval.



Les deux personnages apparaissent dès 1943 dans le fascicule de 32 pages, double colonne, « La voix d’outre-tombe » et reviennent ensemble ou séparément dans 5 ou 6 autres récits (un titre de l’auteur échappe encore à mes griffes avides).



« La villa des suspects » est un titre de la « Collection Rouge » des éditions Janicot dans lequel apparaissent Barma et Duval.

Jean Bernaldo est un homme guère apprécié des autres membres de sa famille, mais il possède une grosse qualité, il est riche. Aussi, quand il invite tout le monde dans sa demeure pour une semaine de chasse, personne ne manque à l’appel, pas même son ami le substitut Roël, qui, pourtant, avait une importante affaire à préparer.



Le soir, Jean Bernaldo, au cours du dîner, prévient chacun qu’il l’a couché sur son testament, faisant le bonheur de tous.



Mais, le lendemain matin, Jean Bernaldo est retrouvé le crâne fracassé dans son lit…



Le commissaire Barma va débuter son enquête et, bien qu’il se doute que le meurtrier se trouve parmi les invités et donc les héritiers, il ne parvient pas à trouver qui est le coupable.



Aussi va-t-il faire appel à son ami le détective Paul Duval…



Lucien van der Haeghe nous propose dans ce court récit de 9 800 mots, une intrigue une nouvelle fois inspirée de l’univers d’Agatha Christie. Une demeure isolée, des invités, un maître de céans détesté qui meurt durant la nuit. Qui est le coupable ? Un des invités, bien évidemment.



Dès les invitations lancées à la famille, on se doute du déroulement de l’histoire.



Cela ne gêne en rien puisque le texte se veut une parodie d’un genre dont tous les lecteurs possèdent les codes.



D’ailleurs, celui-ci se termine en « Whodunit », c’est-à-dire par une scène où l’enquêteur réunit tous les suspects et, expliquant le cheminement de sa pensée, finit par accuser le coupable devant tout le monde.



Rien de neuf, donc, dans le monde du polar, mais ce récit ne se veut pas novateur, mais plutôt hommage ou, au moins, inspiré par les maîtres du genre.



Malheureusement, la concision inhérente au genre ne permet pas de distiller savamment tous les éléments permettant de garder le lecteur à distance de la solution tout en lui soumettant pourtant des indices de-ci, de-là, pour s’en approcher.



Ici, le seul indice donné permet déjà au lecteur, avant même la découverte du corps, de deviner l’identité du ou de l’un des coupables.



Dommage, mais on ne peut demander à un auteur de faire des miracles et de parvenir en 10 000 mots à faire aussi bien que ses confrères qui disposent de 10 ou 20 fois plus de place pour cela.



On regrettera également quelques incohérences ou, du moins, légèreté dans l’enquête du commissaire Barma qui, aux yeux du lecteur, paraîtra piètre policier.



Mais là encore, on peut mettre tout cela sur le compte de la concision.



Reste alors un récit plaisant, sous forme de parodie légère (dans tous les sens du terme).



Au final, un récit qui reprend les codes si chers à Agatha Christie, mais qui, de par la courte taille du texte, ne parviendra forcément pas au niveau des romans de celle-ci.
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Barma et Duval, tome 7 : La maison des sour..

« La maison des sourires étranges » est probablement le dernier titre de la « Collection Rouge » des éditions Janicot dans lequel apparaît le commissaire Barma, un personnage né de la plume de l’écrivain Lucien Van der Haeghe.



Pour rappel, la « Collection Rouge » est une collection d’une centaine de fascicules de 32 pages, double colonne, parue vers 1943, pour laquelle les auteurs avaient pour coutume de signer des contrats de plusieurs titres.



Cette écriture par « lot » favorisait probablement la naissance de personnages récurrents, puisque nombre sont nés dans cette collection, sous la plume des divers auteurs ayant participé à cette expérience.



Lucien Van der Haeghe, sur lequel je n’ai aucune information si ce n’est qu’il a collaboré quelques fois avec l’auteur et éditeur lillois Jean de Marchenelles, a fait comme ses confrères, ou presque, puisqu’il donna vie à deux enquêteurs : le commissaire Barma et le détective Paul Duval, deux amis d’enfance qui se croisent parfois sur des enquêtes et travaillent seuls sur d’autres.



« La maison des sourires étranges » met donc en scène le commissaire Barma et le détective… Roméo Capier…



Stéphane Rose et son épouse Octavie vivent dans une maison délabrée. L’hiver approchant, ils décident de trouver un nouvel abri. Ils le trouvent dans un appartement d’un immeuble calme où les locataires sont tous agréables, serviables et polis…



Pourtant, un petit matin, alors qu’il descend pour aller prendre le train, Stéphane Rose bute, dans l’escalier, sur le corps d’un voisin mort étranglé… Il prévient immédiatement le locataire le plus proche qui ne semble pas ému pour l’assassinat et qui arbore un étrange sourire… comme les concierges et les autres locataires à l’annonce de cette mort.



Le commissaire Barma est chargé de l’enquête, mais, devant le manque cruel d’indice, il décide de faire appel au détective Roméo Capier.



Lucien Van der Haeghe décide de mettre en place une intrigue à ambiance qui, malheureusement, nécessite de bien plus d’espace pour s’épanouir que le maigre format fasciculaire de 32 pages et ses 10 000 petits mots.



Pourtant, l’auteur prend un peu de temps pour décrire les affres du couple Rose dans son ancienne demeure au lieu de les faire débarquer immédiatement dans leur nouvel appartement en quelques mots d’explication.



De plus, bien que le format lui permette de pousser son récit vers les 12 000 mots (comme certains de ses confrères), Van der Haeghe, se contente d’à peine plus de 9000 mots.



On comprend dès lors que le récit ne va pas pouvoir fonctionner à plein régime, ce qui est dommage, car, même si l’intrigue est simple, l’idée de cette ambiance bizarre, avec ces voisins étranges et souriants, avait de quoi donner lieu à un texte très plaisant.



L’autre chose qui surprend (du moins, les lecteurs des épisodes précédents) c’est que Barma, faisant appel à un détective, choisisse un parfait inconnu, Roméo Capier, alors que son ami d’enfance Paul Duval est l’un des plus célèbres détectives du pays. Pourquoi ce choix ? Mystère, d’autant qu’il n’est pas expliqué en cours de route.



Pour ce qui est du reste, l’auteur persiste à raison dans sa narration au présent, un choix qu’il semble privilégier jusque dans des récits ne mettant pas en scène ses deux héros récurrents…



Enfin, concernant le texte, même si l’intrigue est forcément simple, que l’ambiance n’a pas le temps de se mettre en place, l’auteur nous livre pourtant un épisode agréable à lire, ce qui est déjà pas mal pour ce format.



Au final, privilégiant l’ambiance à l’intrigue, l’auteur n’a pas la latitude suffisante pour développer réellement l’une et l’autre. Malgré tout, cet épisode est de bonne facture…
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Barma et Duval, tome 5 : La main de sang

Entre 1943 et 1944, les éditions Janicot proposèrent aux lecteurs la « Collection Rouge » regroupant un peu plus de 100 fascicules de 32 pages, double colonne, contenant des récits indépendants entre 10 000 et 12 000 mots.



Rares sont les auteurs participant à cette collection à être des habitués de la littérature fasciculaire. On notera bien sûr, Jean des Marchenelles, Maurice Lambert, mais pour le reste, ce sont des écrivains que l’on retrouve rarement ailleurs.



Et ce fut souvent l’occasion, pour ces écrivains, de faire vivre des personnages récurrents.



C’est du moins le cas de Lucien Van der Haeghe, un auteur sur lequel je n’ai aucune donnée si ce n’est qu’il devait vivre sur Lille comme en témoigne ses nombreuses collaborations avec Jean des Marchenelles, un éditeur et auteur lillois.



Effectivement, pour la « Collection Rouge », l’auteur fit vivre deux personnages récurrents : le commissaire Barma et le détective Paul Duval, qui vécurent, ensemble ou séparément, au moins 7 aventures.



« La main de sang » est l’une d’entre elles, même si Barma n’est pas même mentionné.



Un jeune peintre vivant chez son riche oncle vient voir le détective Paul Duval pour qu’il enquête sur la mort de son frère aîné, décédé il y a quelques mois d’une crise cardiaque après avoir passé plusieurs nuits, selon lui, à entendre des bruits et voir des boules de couleurs, la nuit, dans sa chambre.



Si la crise cardiaque ne fait aucun doute, les deux frères ont le cœur fragile, le jeune homme, depuis la nuit précédente, craint que le décès de son frangin ait été provoqué. Il en veut pour preuve d’avoir, aussi, vers 1 h du matin, entendu des bruits dans sa chambre et vu des boules de couleurs flotter…



Paul Duval accepte de l’aider et s’en vient, avec son jeune aide Stanislas, dans la demeure de son client et il ne va pas tarder à avoir de sérieux soupçons.



Bon, est-il encore besoin de préciser que ce court format ne permet pas d’installer de véritables intrigues dignes de ce nom ? Oui ? Alors, c’est dit !



En pas tout à fait 12 000 mots, l’auteur tente cependant de livrer une histoire susceptible de séduire les lecteurs… de son époque (car la révélation finale est bien moins séduisante aujourd’hui).



Les lecteurs assidus vont vite faire un rapprochement, en début de lecture, avec l’épisode précédent « La Maison Hantée ». L’auteur l’assume puisqu’il fait mention de ce titre dans son histoire.



Cependant, si certaines similitudes sont présentes, au départ, le reste de l’histoire se détache de la précédente.



L. Van der Haeghe poursuit sa narration au présent, un choix rarement fait par les écrivains de l’époque.



Sachant qu’il n’a pas beaucoup de place pour s’exprimer, il fait avancer tout le début de son histoire, notamment la présentation du meurtre précédent, par le truchement de dialogues dans lesquels son client lui raconte ce qu’il sait de la mort de son frère. Cela prend moins de place qu’un exposé par un narrateur omniscient.



Pour le reste, Paul Duval résout rapidement l’affaire grâce à son intuition et une erreur grossière d’un des protagonistes de l’histoire.



Pas de grandes réflexions, donc, ni d’investigations minutieuses, mais l’on s’en doutait à l’avance.



Le personnage de Stanislas, le bras droit de Duval, apporte un peu moins d’humour que dans le titre précédent. Dommage.



Cependant, l’ensemble se lit rapidement et agréablement, comme les autres épisodes de la série.



Au final, un épisode plaisant, dans la lignée des précédents, avec une intrigue qui peine à séduire de nos jours, sans être pour autant totalement rébarbatif.
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Barma et Duval, tome 1 : La voix d'outre-to..

Les concierges de l'immeuble découvrent que la célèbre cantatrice Carmencita a été assassinée d'une coup de poignard chez elle, dans son salon. Son mari était sorti juste avant. Les seules personnes a être rentrées dans l'immeuble étaient l'amant et l'amoureux éconduit de cette dame.

Tous affirment avoir un alibi et plaident leur innocence.

Pourtant l'assassin figure parmi ces locataires. Lequel ?

Le commissaire Barma et le détective privé Duval vont enquêter pour résoudre ce mystère.

Un huis clos qui m'a bien plu. Toutes les scènes se déroulent dans cette immeuble, les locataires font tout pour prouver leur innocence, jusqu'à la réunion de tous les protagonistes à la fin et le dévoilement de la solution par le détective privé qui réfléchi et agit un peu à la Agatha Christie.

Pour une fois, j'ai deviné dès le début le coupable, le mobile vient par la suite. Le commissaire se complique les choses histoire de faire durer un peu le suspense, alors que le détective privé arrive pour dénouer tout cet imbroglio d'indices plus ou moins évidents ; mais à y réfléchir c'est une histoire presqu'enfantine.

Un polar que j'ai trouvé assez singulier mais qui au final se lit très bien et on passe un agréable moment avec ce duo qui fonctionne à merveille.
Lien : https://lecture-chronique.bl..
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Barma et Duval, tome 2 : La preuve accablante

Lucien van der Haeghe est un écrivain sur lequel je n’ai guère de renseignements si ce n’est qu’il officiait au milieu des années 1940 et qu’il était probablement ancré dans la région Nord, du fait de ses multiples collaborations avec l’écrivain et éditeur Jean des Marchenelles…



En 1943, 1944, pour le compte des éditions Janicot, il écrit quelques récits policiers pour la « Collection Rouge », qui seront publiés sous la forme de fascicules de 32 pages, double colonne, contenant des récits d’environ 12 000 mots.



C’est l’occasion pour lui de faire vivre des personnages récurrents, dont le commissaire Barma et son ami, le détective Paul Duval.



« La preuve accablante » est un de ces récits, le troisième de l’auteur pour la collection, mais seulement le second dans lequel apparaît l’un ou l’autre ou les deux récurrents.

Le détective Paul Duval reçoit un antiquaire qui fait également office d’usurier et qui lui annonce craindre pour sa vie après l’évasion d’un homme qu’il avait dénoncé et fait condamner pour lui avoir volé de l’argent.



Duval se refuse à pourchasser un fugitif, pensant que la Police suffit à cette tâche. Mais le brocanteur lui annonce lui léguer 50 000 francs pour faire arrêter son assassin si malheur lui arrivait.



Et le lendemain, malheur lui est arrivé puisqu’il est retrouvé pendu dans sa chambre. Mais Paul Duval n’a pas grand-chose à faire puisque le fuyard a été arrêté alors qu’il quittait les lieux du crime…



Pourtant, Paul Duval décide d’enquêter tout de même…



Dans cet épisode de presque 12 000 mots, contrairement au précédent, Paul Duval apparaît dès le début de l’histoire et sera le seul héros du récit puisque le commissaire Barma en est totalement absent.



L’intrigue développée par l’auteur est de celles qui ne tiennent pas debout à l’aulne des révélations finales et sont surtout de celles dont on ne peut discuter en détail au risque de dévoiler des morceaux de l’histoire.



Toujours est-il que l’intrigue comme les réactions des principaux protagonistes ne tiennent pas la route quand on connaître le fin mot de l’histoire.



C’est un problème que l’on retrouve parfois dans certains romans policiers, mais que l’on peut excuser dans un format aussi court que celui-ci, déjà parce que, développer une réelle intrigue, dans une telle concision, est impossible à moins d’user de certaines facilités comme celle-ci et ce d’autant plus que l’écriture de ce genre de fascicules devait se faire dans la célérité, donc, pas trop le temps pour les auteurs de peaufiner leurs histoires…



On retrouve ici la narration au présent déjà usité dans l’épisode précédent, mais également dans le premier texte de l’auteur pour la « Collection Rouge », « L’énigme des têtes tranchées », une histoire ne mettant en scène ni Barma ni Duval. Il semble donc que ce soit un parti pris sur le long terme de l’auteur.



En plus de la facilité déjà évoquée, Lucien van der Haeghe en utilise une autre (que je n’évoquerai pas non plus en détail) qui aide bien les auteurs de récits policiers à brouiller les pistes puisqu’ils sont nombreux et pas des moins célèbres, à s’en être déjà servi.



Si elle a l’avantage d’offrir un rebondissement que bien souvent le lecteur ne peut voir venir, cette astuce, par contre, lasse depuis par trop d’utilisation.



Oui, je sais, c’est rageant de parler de chose sans pouvoir les nommer, mais vous n’avez qu’à lire ce titre pour savoir de quoi je parle.



Pour le reste, pas grand-chose d’autre à se mettre sous la dent.



Paul Duval est sous-employé, tout comme son jeune aide, mais dans un texte aussi court, on ne peut guère s’attendre à mieux.



Ah, si, on notera le « racisme ordinaire » du héros envers les asiatiques et les juifs, des travers que l’on retrouve souvent dans la littérature de l’époque et qui n’ont, depuis, heureusement plus cours, démontrant que les mentalités ont évolué (même si tout le monde ne progresse pas à la même vitesse).



Au final, un épisode un peu décevant par rapport au premier, notamment à cause d’une intrigue bancale, mais pas que…
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Barma et Duval, tome 1 : La voix d'outre-to..

« La voix d’outre-tombe » est le 8e titre de la collection de fascicules de 32 pages double-colonne « Collection Rouge » des éditions Janicot, publié en 1943.



Il est signé L. Van der Haeghe (le deuxième titre de l’auteur dans la collection).



Sur l’auteur, Lucien Van der Haeghe, donc, je n’ai pas beaucoup de billes. Probablement, du fait de ses collaborations avec Jean des Marchenelles, aurait-il vécu dans le Nord...



Toujours est-il que ce titre offre la particularité de mettre en scène deux personnages que l’auteur reprendra plusieurs fois pour sa collaboration dans la « Collection Rouge » : le commissaire Barma et le détective privé Paul Duval…

Une jeune chanteuse d’opéra a été assassinée chez elle, après le départ de son mari, d’un coup de poignard dans le cœur.



Les concierges assurent l’avoir entendu chanter encore quelque temps, une fois seule, mais elle était morte quand la concierge lui a monté son courrier.



Les seules personnes a être entrées dans l’immeuble une fois le mari sorti sont deux locataires, tous deux amoureux de la belle jeune femme.



Le commissaire Barma est chargé de l’enquête et dirige très vite ses soupçons vers un des deux locataires, d’autant que l’arme du crime lui appartient et qu’une lettre anonyme que la défunte avait reçue dénonce des faits pouvant servir de mobile à celui-ci.



Pourtant, Barma n’est pas convaincu et il va faire appel à son ami d’enfance le détective Duval pour l’aider à y voir plus clair…



Dans ce récit de 11 500 mots, on se doute qu’il ne va pas y avoir beaucoup de suspens, la faute à un format trop court pour le permettre.



D’ailleurs, le lecteur aguerri (Les lecteurs l’étaient-ils autant à l’époque) aura très vite deviné le coupable (immédiatement, même) ainsi que le manière dont il s’y est pris pour se forger un alibi.



Pas très grave, encore une fois, on n’aborde pas ce genre de format dans l’espoir d’y trouver un thriller haletant.



La première chose qui surprend (et agréablement) à la lecture, c’est le parti pris de l’auteur de conjuguer sa narration au présent là où tous ses confrères ou presque lui préfèrent le passé simple.



Cela change et rend, à mon sens, le texte plus immersif.



À part ce choix, on sent que l’auteur ne cherche pas à innover, à révolutionner un genre, un format, mais plutôt à respecter l’un et l’autre d’une manière un petit peu scolaire, mais pas désagréable.



Certes, l’intrigue est cousue de fil blanc, et l’on peut railler le commissaire qui se laisse prendre par des preuves par trop évidentes.



Mais là encore, il faudrait savoir si le lecteur de l’époque, moins habitué à « bouffer » du polar à toutes les sauces (livres, séries Télé, films, jeux…)…



Pourtant, l’auteur s’amuse avec le genre policier en cherchant à mettre en place un crime parfait (c’est-à-dire un crime dont l’assassin ne peut pas être suspecté) et, surtout, il choisit de le résoudre à la façon d’une Agatha Christie par un final à la « Whodunit » ce sous-genre du récit policier dans lequel l’enquêteur regroupe sur la scène de crime les divers protagonistes de l’affaire pour expliquer comment il a identifié le coupable et, surtout, pour le dénoncer devant tous les autres.



Alors, oui, le procédé perd un peu de sa puissance quand le format empêche certaines circonvolutions littéraires, quelques développements de l’enquête… mais il a le mérite d’agir un peu comme une madeleine de Proust auprès des férus du polar.



Sur 11 500 mots, on se doute également que l’auteur ne va guère pouvoir développer ses personnages et même s’il leur confère quelques traits physiques et de caractères, notamment pour mieux différencier les deux principaux protagonistes, le lecteur n’aura pas grand-chose d’autre à se mettre sous la dent.



D’ailleurs, le personnage de Paul Duval est présenté comme déjà célèbre pour ses précédentes enquêtes, enquêtes qui ne doivent pas exister à moins que l’auteur n’ait déjà utilisé ces personnages dans des récits précédents dans une autre collection et/ou chez un autre éditeur.



Pour le savoir, il faudrait éplucher sa bibliographie qui doit être aussi difficile à trouver que les informations sur sa vie…



Au final, un premier épisode plutôt plaisant, prometteur quant à la volonté de l’auteur de jouer avec un genre et d’opposer deux amis enquêteurs que l’on retrouvera par la suite…
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