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Citation de Cielvariable


Il se dirigea vers la bibliothèque la plus éloignée et prit un volume épais dont la couverture rouge était poussiéreuse. La République, de Platon. Steven l’ouvrit à la page qu’il cherchait, puis il retourna le livre, face à Luce.

Elle vit l’image d’un groupe d’hommes dans une caverne, menottes l’un à côté de l’autre, contre un mur. Derrière eux flambait un feu. Ils montraient du doigt les ombres projetées sur le mur par un second groupe d’hommes placés derrière eux. Sous l’illustration, elle lut la légende suivante :

L’allégorie de la caverne.

— Qu’est-ce que c’est ? demanda la jeune fille.

Ses connaissances sur Platon se limitaient au fait qu’il était proche de Socrate.

— Une preuve que ton choix de mot, pour désigner les Annonciateurs, est plutôt avisé, répondit Steven en désignant l’image. Imagine que ces hommes passent leur vie à ne voir que les ombres sur ce mur. Ils en viennent à comprendre le monde et ce qui s’y passe grâce à ces ombres, sans voir ce qui les projette. Ils ne comprennent même pas que ce qu’ils voient, ce sont des ombres.

Luce observa le second groupe d’hommes :

— Donc ils ne peuvent jamais se retourner, voir les gens et les choses qui créent les ombres ?

— Exactement. Et, parce qu’ils ne voient pas ce qui projette ces ombres, ils supposent que ce qu’ils perçoivent – ces ombres sur le mur – c’est la réalité. Ils n’ont pas idée que ce ne sont que des représentations et des déformations de quelque chose de bien plus vrai et de plus réel.
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