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Critiques de Laurence Kiehl (28)
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La Masculine

Je tiens tout d'abord à remercier Laurence Qui-Elle de m'avoir fait parvenir son livre au Liban.

La masculine a la particularité de ne contenir aucun mot masculin. L'auteure utilise une contrainte littéraire formelle afin de créer une oeuvre oulipienne en travaillant sur la structure des phrases qui résonnent avec la voyelle « e ». On assiste à une effervescence de jeu de mots où la femme domine.

121 pages au féminin-e, une voyelle qui prône provoquant une tournure judicieuse de phrases ficelées asphyxiant le masculin pour faire place à la masculine ce qui rend la lecture surprenante par le fait de voir l'habileté de l'auteure à fournir un travail aussi judicieux.

Elle embrase les pages par un mouvement continu d'une écriture soutenu en relatant une histoire qui se déroule à paris où la maladie éradique la masculine ce qui annonce une apocalypse féminisée dans une société en proie à une guerre entre femelles non sans un brin d'humour, car la tonalité du dialogue est pimpante et incite le lecteur à vouloir poursuivre cette histoire de science-fiction peu commune avec un réel intérêt

Une exclusivité consacrée aux femmes aux personnalités diverses avec une contradiction évidente sur cette privatisation de masculine ce qui demande réflexion.

Un style agréable et instructif mêlé d'une histoire fictive que je vous conseille de découvrir.

Merci-e pour cette découverte enrichissante sur la langue !


Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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La Masculine

La Masculine, c’est l’histoire de La K, rédactrice trentenaire dans un journal d’information propagandiste. Nous sommes dans un futur plus ou moins lointain, et la moitié de l’humanité a disparu. Ou plutôt, a presque disparu puisqu’il reste encore sur Terre, un dernier représentant masculin, qui mourra au cours du roman. Il ne reste plus que des femmes donc, dans un environnement très dégradé. Plus rien ne fonctionne vraiment ici, ni transports, ni électricité. La France, dirigée par trois femmes que l’on ne voit jamais et qui ne s’expriment qu’à la radio, a viré totalitaire. Police d’État, classes sociales étanches, contrôle des naissances et des pensées, (au moyen d’une langue française débarrassée de chaque mot masculin et imposée à toutes) sont au menu.



La K ouvre peu à peu les yeux sur son monde, après que sa partenaire professionnelle se soit faite renvoyer et après avoir redécouvert les travaux scientifiques de sa grand-mère. Cette dernière avait compris, au moins en substance, la raison de l’extinction des hommes et avait prévu celle des femmes si celles-ci restaient entre elles.



Trop de malentendus entre ce titre et moi pour que ça fonctionne vraiment. Je n'ai pas accroché avec la "morale " sous-jacente.

Critique complète et argumentée sur mon blog.

Merci à l'autrice, toutefois, de m'avoir proposé son texte. Je n'étais pas la bonne lectrice pour cette histoire. Tant pis !
Lien : https://chikitalit.com/la-ma..
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La Masculine

Approche objective de la féminisation de la société au travers de ce livre



Un temps d’adaptation nécessaire



Le début de ma lecture s’est avérée un peu ralenti, le temps pour moi de m’adapter à la présentation du livre. Des notes sont présentes au bas de nombreuses pages, ce qui casse à chaque fois la fluidité de la lecture. Mais si l’on souhaite vraiment suivre le fil de cette histoire, il vaut mieux prendre connaissances de ces fameuses notes ! Certaines sont assez croustillantes et animent d’autant plus le récit. C’est donc la compréhension qui se trouve ici en jeu, plus que la fluidité de lecture et ce, malgré le fait qu’il s’agisse d’un roman.



Et puis, un temps d’adaptation pour ce qui est du fait même, du principe même du livre ! la féminisation de tout, ou quasiment. Donc oui, il faut un certain temps pour s’y habituer ou, tout du moins, pour cesser de se sentir paumé.



Un roman qui se lit rapidement



Une fois le pli pris, la lecture se fait rapidement car on veut savoir où toute cette folie va nous mener. On suit les personnages, l’ambiance générale, l’intrigue, car intrigue il y a bien. A tel point que j’ai lu ce livre au cours d’une petite après-midi.



La féminisation de la société : A chacun de se faire ses propres conclusions

Un joyeux mélange de recherches dites scientifiques, de cogitations ou d’élucubration (selon les personnes) et d’évolution humaine et sociétale se télescopent pour nous offrir toute une palette de couleurs et de possibilités qu’il nous reste à réinventer.



Laurence Kiehl nous a ici, sous forme de jeu littéraire qu’est l’oulipo, jeté à la face une sacrée patate chaude… L’attrape qui veut ! et en tire ses propres conclusions !



Merci pour cet intermède littéraire version oulipo, Laurence Qui-Elle.



(pour lire la chronique complète, avec aussi l’approche subjective, cliquez sur le lien ci-dessous)
Lien : https://odile-jacquemet.com/..
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La Masculine

Pour commencer, je tiens à remercier l'autrice pour l'envoi de son livre. Étant tombé dessus par hasard sur le site simplement pro, j'ai été plus qu'intrigué par le titre et le résumé. Comment ne pas l'être, quand on tombe sur un roman ou tout mot masculin est proscrit ? Donc ni une, ni deux, j'ai fait ma demande et elle à été généreusement accepté. Je dois dire, que ce fut une expérience des plus originale et complexe en lecture... Car après tout l'autrice doit user de mot peu habituel, ce qui rend les phrases plus complexe.



Nous débutons le roman avec K, une femme qui travaille pour la presse. On découvre son quotidien et son entourage. Le tous dans une narration très féminine. Il faut dire que les mots masculins son proscrit et en faire usage peu mené à de lourdes sanctions. Pourquoi ? Pour cela, il faut lire le roman. Très vite, on découvre que tous les hommes ont disparu, morts d’une raison inconnue. Ce qui fait peur les femmes qui on décider de proscrire tout les mots en masculin, afin de s'en protéger. Mais est-ce que ça marche vraiment ? Rapidement, K découvre que sa grand-mère, une scientifique célèbre, fessait des recherches qui ne plaisais pas à tout le monde. Recherche, qui vont changer le monde à jamais.



Malheureusement, ce fut une lecture difficile pour moi, n'ayant pas du tout accrocher au style de l'autrice et à son univers. J'ai trouvé l’univers difficile à comprendre. Même si au début, on ne sait pas tout sur ce qui s’est passé, j’aurais aimé avoir des réponses durant le roman ou à la fin de ce dernier. De plus, de part son handicap à ne pas user de mot masculin, certaines des phrases avait une tournure qui, pour moi, n'avait pas souvent de sens. En tout cas, je félicite son travail, car ça du être un travail monstre, que d'écrire un roman de cette façon.



En ce qui concerne l'autrice. Comme dis plus haut, je n'ai pas du tout accrocher à son style, que j'ai trouvé trop lourd par moment. Plus d'une fois, j'ai dû relire certains passages, car je n'arrivais pas à assimiler ce qu'elle voulait dire.



Sinon, la fin m'a vraiment surprise. Je ne m'attendais pas à ça et je dois dire que c'est une fin des plus parfaite. Même si certaines questions reste en suspens.



En conclusion : ce ne fut pas une très bonne lecture pour moi, mais une vraie découverte du genre. Je suis malgré tout contente d'avoir lu ce roman, car ce n'est pas un style qu'on voit tous les jours. L'autrice à un vrai talent et on peu que féliciter son travail, surtout qu'elle nous surprend vraiment avec la fin de son roman. En tout cas, si vous souhaitez un peu de nouveauté, ce roman est pour vous.
Lien : https://chabouquine.blogspot..
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La Masculine

Ce roman m'a interpellé de part son aspect féministe mais c'est bien plus complexe que cela. Au début, j'ai été déstabilisée. L'autrice fait le choix de n'utiliser que des mots féminins. Pour avoir cherché, je peux vous l'assurer. Il n'y a pas un seul mot masculin de tout le roman. Lorsqu'on parle des hommes, on dit "la masculine". Vous voyez jusqu'où cela va? Cette exercice d'écriture s'appelle un oulipo (comme quoi on apprend tout le temps). Et c'est quelque chose.





Passé cette étape d'adaptation, on voit une société décrivant la disparition des hommes. Ne restent que les femmes. Que se passerait-il si on vivait dans un monde entièrement féminin jusqu'à l'utilisation de la langue? Et bien, ce ne serait pas très jolie. En fait, ce ne serait pas mieux. D'où la question suivante : Quel est le vrai problème de la société? Est-ce vraiment le comportement des hommes à l'égard des femmes ou autre chose?





D'une certaine manière, ça m'a rappelé le roman "le pouvoir" de Naomie Alderman. En effet, ce que l'on voit, c'est la critique du pouvoir et son influence sur la société, la lutte des classes sociales y est très présente. On parle également des recherches scientifiques. De celles que l'on tait à celle que l'on met en avant.





Au milieu de tout ça, on suit la K, une jeune femme ayant un travail. Suite à une réforme et à une révolte, elle prend une décision loin d'être anodine. La fin du roman m'a quelque peu déconcerté. J'ai ressenti une forme de frustration puisque la fin est ouverte. Pour avoir discuté avec l'autrice, je sais qu'elle se laisse l'opportunité d'écrire une suite. J'aimerai bien voir ce qu'il se passerait.





En bref, ce livre est une véritable expérience de lecture et pousse à la réflexion. S'il y a une suite, je la lierai avec plaisir.
Lien : https://lessortilegesdesmots..
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LittéRATeur : Le livre sans un mot féminin

Bonjour,

Mon retour sur LittéRATeur de Laurence Kiehl

Cet oulipo ( ouvroir de littérature potentielle) nous entraine à la rencontre de Gé-rat, un homme rat qui devient très vite attachant.

Je rappelle qu’un oulipo est un écrit avec de contraintes littéraires. Là le roman est écrit exclusivement avec des mots masculins.

On est dans du très haut niveau d’utilisation de la langue française. L’auteure avec un langage très soutenu, joue avec les mots, offre des jeux de mots riches. Elle dénonce surtout les dérives de notre société actuelle. Nous sommes tous des rats plus ou moins perdus dans le labyrinthe de notre société. Soit on joue les rats dociles, soit comme Gé-rat on essaie d’être acteur de notre existence tout en restant fidèles à nous-mêmes. Gé-rat fera tout son possible pour porter son talent d’écrivain le plus loin possible.

Cette œuvre littéraire bourrée de subtilités est un roman qui mérite surement plusieurs lectures pour bien s’imprégner des jeux de langage.

Je salue la prouesse de l’auteure qui arrive avec poésie à dénoncer les travers de notre société grâce à un tour de passe-passe littéraire aussi intrigant que fascinant. Je suis donc totalement sortie de mes lectures habituelles pour vivre un très agréable moment de littérature.

Je serai donc au rendez-vous de sa prochaine sortie où cette fois Laurence a écrit un roman uniquement avec des mots féminins.



tordre. A malin, malin et demi. Paris vaut-il un homme-rat ?
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LittéRATeur : Le livre sans un mot féminin

Ma curiosité piquée à vif, par ce livre « qui ne contient aucun mot féminin », j’ai sollicité ce roman bien particulier auprès de l’auteure, L. Khiel qui me l’a accordé et que je remercie chaleureusement : Merci pour cette belle découverte !



Des plus intriguée, je me suis plongée avec intérêt et je me suis délecté de ce livre qui ne manque pas d’originalité. Je savais ce qu’était un Oulipo, mais jamais je n’avais eu loisir d’en lire un ! Et je peux dire que je suis plus que conquise par cette belle entrée en matière : c’est un énorme coup de cœur !



Pour rappel, l’acronyme de l’OuLiPo c’est l’Ouvroir de Littérature Potentielle, soit plus simplement, c’est une contrainte littéraire, un jeu de mot fondé sur les principes que la contrainte provoque et incite à la recherche de solutions originales (cf. Wikipédia). Et c’est avec brio que l’auteure est parvenu à bout de ce challenge puisqu’en plus de nous offrir une histoire intéressante, le livre – et j’ai bien cherché l’erreur – ne comporte aucun mot féminin, zéro, nada !



LittéRATeur, est un livre à l’esprit vif et affuté, où l’on suit Gé-rat, notre protagoniste mi-homme, mi-rat qui se lance le défi d’écrire son roman, seulement le monde du livre est parfois bien cruel – même pour un rongeur plein d’esprit et bourré de talent – et son ascension sera jonché d’embuches.



Ecrit avec bon sens, la plume de L.Kiehl est toute en poésie et dépeint avec justesse notre belle société et ses travers, ses faits actuels. L’auteure joue avec les mots, les traficotes, les arrangent à sa sauce, les détournent et c’est un délice. Je n’ai pas vu le temps passer, tout absorbée que j’étais par ma lecture !



Un gros, mais alors Grooos coup de cœur ! Il me tarde de découvrir d’autre ouvrage de L.Kiehl qui pour sur, ne manque pas de talent.
Lien : https://mrsbookahontas.wordp..
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La Masculine

Les premières sont très déstabilisantes. Avec cette accroche en couverture, le lecteur ne peut qu'être tenté de trouver la faille, de trouver un tout petit mot au masculin afin d'exulter un immense "J'ai trouvé !". Et ce n'est qu'après une dizaine de pages que je me suis rendez compte n'avoir rien compris du contenu. Voilà une preuve supplémentaire que l'Homme (et j'en fais malheureusement partie) est, involontairement et sans arrière-pensées, focalisé sur sa volonté de suprématie à l'égard de la femme. 



Laurence Kiehl est donc parvenue, sans intervenir, à me remettre à ma place et me faire prendre conscience qu'il n'est pas nécessaire de trouver les failles d'un texte, mais surtout qu'il est indispensable de faire confiance à son auteur afin de pouvoir profiter pleinement de l'histoire proposée.



Je me suis alors plongé dans un univers atypique, mais magnifiquement pensé. Pouvez-vous imaginer un monde où l'homme est banni au point de ne plus accepter l'utilisation des mots masculins ? Laurence Kiehl nous entraîne, dans un premier temps difficilement, dans une société qui n'est pas si improbable que ça.



Alors que j'ai toujours considéré la femme comme étant l'égale de l'homme, je me sentais peut-être un peu moins concerné par la problématique. Auteur, auteure ou autrice pour désigner une femme qui écrit ? Je m'en moquais royalement au point de ne plus supporter les nombreux "débats" sur les réseaux sociaux où les avis divergent, parfois avec agressivité. La Masculine m'a permet, en quelques heures seulement, d'ouvrir les yeux et de me poser de bonnes questions dont j'aimerais obtenir des réponses. 



Pourquoi la femme devrait-elle faire des efforts pour être reconnue ? 

Pourquoi n'est-ce pas logique qu'une femme gagne autant d'argent qu'un homme ? 

En quoi est-ce choquant de féminiser des termes ? Pourquoi les académiciens sont outrés à l'idée d'utiliser autrice (qu'est-ce que cela sonne bien) et pas bouchère (c'est moche, non ?!) ?



La Masculine est un livre très particulier et n'est malheureusement pas à la portée de tous les lecteurs. A qui ce bouquin est-il adressé ? Quels sont les réels objectifs ? L'auteur veut-elle imposer une idéologie ? L'auteure tente-t-elle de poser les limites de la féminisation ? Les questions sont nombreuses et je ne suis pas toujours parvenu à y apporter des réponses.



L'utilisation exclusive de mots féminins a obligé l'auteur à trouver quelques parades, à dénicher des tournures de phrases étranges, parfois difficiles à cerner. Et pourtant, la plume authentique de l'auteure nous entraîne mot après mot, page après page sans que l'on ne parvienne à interrompre sa lecture. Mais là encore, je ne sais pas vraiment pourquoi je ne suis pas arrivé à poser le livre avant de l'avoir terminé. Une envie de le terminer rapidement et passer à autre chose ? Pour connaitre le dénouement (qui est très inattendu et parfait) plus vite ? Ou parce qu'il a provoqué en moins des émotions inconnues.
Lien : https://leparfumdesmots.blog..
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La Masculine

J’ai reçu ce roman de la part de l’auteure, que je remercie vivement.



Grâce à elle et à sa dédicace j’ai pu découvrir le genre de l’Oulipo dans lequel ce roman s’inscrit. L’OUvroir de LIttérature POtentielle est un groupe où chaque scientifique ou artiste peut créer une œuvre à partir d’une contrainte. Ici, la contrainte choisie par Laurence Qui-Elle a été d’écrire un livre sans aucun mot masculin. Elle a réussi ce challenge avec brio car non seulement elle respecte cette obligation mais cela prend sens au sein même de l’histoire qu’elle raconte.



En effet, dans ce roman on va suivre K, qui vit dans un monde où tous les hommes ont disparu, morts d’une raison inconnue. Pour se protéger de ce fléau les femmes ont décidé de supprimer tous les mots masculins de leur langue. K, rédactrice dans un journal, va se retrouver au cœur d’un conflit dans cette société où les travailleuses manuelles se sentent délaissées et où certaines extrémistes veulent supprimer tous les mots neutres et créer une nouvelle langue.



J’ai bien aimé ce roman qui sort de l’ordinaire mais toutefois, du fait de la contrainte que s’est donnée l’auteure quelques éléments m’ont dérangée. Tout d’abord, très peu de contexte nous est donné sur la situation de l’héroïne et de la France plus globalement. Quelques notes en bas de pages nous aident mais j’ai trouvé l’univers difficile à comprendre. Même si au début on ne sait pas tout sur ce qui s’est passé j’aurais aimé avoir des réponses durant le roman ou à la fin de ce dernier. De plus, j’ai trouvé parfois les tournures de phrases très alambiquées et sans contexte j’ai parfois eu du mal à tout saisir.



La fin, quant à elle, m’a surprise, je ne m’y attendais pas et je l’ai beaucoup appréciée.



En conclusion, ce roman, assez court, est un exercice de style réussi brillamment par l’auteure. C’est une ode aux femmes, qui n’ont plus besoin d’hommes dans leur existence. Le fait de n’utiliser aucun mot masculin apporte quelques difficultés à suivre l’histoire et réduit le récit, mais j’ai trouvé l’histoire très intéressante et je félicite l’auteure car ça n’a pas dû être un exercice facile.
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La Masculine

Je remercie l'auteur et Simplement Pro pour ce service presse.

Ce roman dystopique nous plonge dans un univers plutôt sombre, résolument féminin jusque dans son vocabulaire.

K, une trentenaire rédactrice donc, nous fait découvrir son monde, privé des Hommes emportés par une maladie mortelle.

La dernière "Masculine" vient de mourir et débute alors pour K, une étrange aventure qui la changera à tout jamais.

Lorsque Laurence Qui-Elle m'a proposé son ouvrage, je n'en attendais rien de particulier si ce n'est une curiosité de découvrir pour la première fois cette façon oulipienne (sans aucun mot masculin) d'écrire. Pour cela je tire mon chapeau à l'auteure car ce n'est résolument pas un exercice des plus faciles.

Le roman est court (121 pages); c'est peut-être la raison pour laquelle je ne suis pas parvenue à m'immerger totalement dans cet univers qui m'a donc laissée sur ma faim. J'aurais sans doute apprécié le voir se développer davantage. J'aurais aimé également mieux apprécier les personnages, j'aurais tellement aimé parvenir à m'identifier à l'une ou à l'autre. Cela n'a pas été, malheureusement, le cas.

J'ai eu du mal à me plonger dans ce monde féminin qui dépeint toutefois une société pas mieux que la nôtre. La fin logique en soi ne m'a pas déplu mais ne m'a pas transporté non plus.

Enfin, je n'ai pas saisi pourquoi certains mots neutres se sont retrouvés affublés d'un "e" à la fin. Sans doute l'exigence de cette écriture oulipienne sans doute. Mais pour la neutralité? Je pense, que cela vient de mon ressenti, mais bon, voilà cela n'a pas pris pour moi.

De plus, j'attire l'attention des lecteurs que ce récit n'est pas à la portée de tous par son vocabulaire parfois un peu trop alambiqué qui n'est pas toujours expliqué pour les "non-initiés", ce malgré les notes de bas de page pour certains.

C'est une lecture qui je pense reste tout de même à découvrir ne serait-ce que pour cette façon très particulière d'écrire qui peut je pense plaire aux amateurs-trices du genre.
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La Masculine

✔️Mon ressenti : J’étais, en ouvrant ce livre, très curieuse de lire un texte construit à partir d’une contrainte littéraire, et pas des moindres : un roman sans un mot masculin.

L’histoire se déroule dans un futur possible, où tous les hommes ont disparus, et du coup, on se retrouve dans une société féminine, jusque dans la langue française. Le récit se déroule dans la ville de Paris.

C’est un véritable tour de force d’écrire une telle histoire ! On voit les tournures de phrases modifiées pour amener les mots masculins à devenir des expressions féminines. J’y ai trouvé une certaine poésie.

La science fiction n’est pas mon domaine favori mais j’ai beaucoup aimé ce récit qui entre bien en résonance avec la contrainte littéraire.

Les sujets abordés sont contemporains et amènent à la réflexion. La fin, que j’ai beaucoup appréciée, laisse la possibilité d’une ouverture… Peut être qu’une suite est prévue…

Bref cela a été une belle expérience littéraire autant du point de vue du style imposé par la contrainte que par le genre même du roman.

Un grand merci Laurence pour cet excellent moment et un énorme bravo pour ce tour de force !
Lien : https://entredeuxlivres22813..
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La Masculine

La masculine est ma première lecture oulipienne (écriture sans aucun mot ou expression masculine).

C'est tout d'abord ce qui m'a attiré quand son auteure, Laurence Qui-Elle, m'a gentiment proposé de lire son livre. Je suis allée voir la fiche du livre et j'ai beaucoup aimé le titre.

Donner comme titre La masculine, à un livre sans mot masculin, m'a fait l'effet d'une folle et douce provocation. Quoi de plus viril que ce mot "masculin" que l'auteure féminise pour le rendre féminin. L'homme est désigné par un mot féminin. Brillant !

Le résumé parsemé de jeux de mots et de lettres a ensuite fini de me convaincre.



Nous suivons La K, une jeune trentenaire parisienne, rédactrice dans la gazette "Femmes à la plume".

Il y a une soixantaine d'année, une mystérieuse maladie a soudainement touché tous les hommes de la planète, les faisant disparaître un à un, laissant aux femmes la jouissance d'une terre exclusivement féminine. Petit à petit le langage évolue, interdisant l'utilisation de mots de genre masculin, et cherchant à féminiser au maximum les dernières traces de neutralité présentes dans la langue française. La liberté d'expression n'est plus, la soumission sévit.

Face à la décrépitude de ce monde exclusivement féminin, La K décide de ne pas rester les bras croisés.



Le premier chapitre m'a donné un peu de fil à retorde. En effet, il m'a été difficile de rentrer pleinement dans l'histoire en elle-même car il faut s'habituer à cette écriture oulipienne.

C'est une écriture où les mots (masculins) communs que nous avons l'habitude de lire sont remplacés par des synonymes féminins moins communs ou par des tournures de phrases alambiquées. C'est différent, et il m'a fallut un temps pour m'y faire.

De plus, il y a beaucoup de notes de bas de page, un vocabulaire précis à acquérir... ce n'est pas rien !

La tâche est ardue, mais l'histoire est prenante dès le début, alors une fois qu'on a pris le pli, tout s'enchaîne, et les chapitres se lisent avec de plus en plus de fluidité.



J'ai beaucoup aimé l'humour, présent tout au long de l'histoire. Tant dans l'histoire elle-même ou de la part de certains personnages mais surtout dans les notes de bas de page !

J'ai beaucoup aimé les personnages de la maman de La K et de sa grand-mère Gope. Le personnage de Glike est aussi très touchant.



J'ai trouvé très intéressant que le monde exclusivement féminin ne tourne pas mieux que notre monde actuel, dirigé en grande majorité par des hommes.

Pendant une bonne partie de ma lecture, j'ai eu en tête la chanson "Miss Maggie" de Renaud, dans lequel il explique que tous les malheurs qui arrivent à cette terre sont commis par des hommes.

Laurence Qui-Elle démontre ici qu'une société exclusivement féminine n'est pas parfaite. Tout comme au temps où les hommes existaient encore, une révolution se prépare. Les femmes, avec leur folie féministe, n'ont pas fait mieux.



J'ai dévoré les deux derniers chapitres, j'en ai tiré de très belles conclusions que je ne peux expliciter ici pour ne rien dévoiler.



Je vous conseille vraiment de tenter l'aventure avec La masculine, qui parfois prend de lointains airs de 1984 de George Orwell.

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LittéRATeur : Le livre sans un mot féminin

Ce livre est un exercice de style par son vocabulaire très dense et ses jeux de mots avec "rat" (rat-bougri, rat-ccourci, rat-conter...) , mais est-il plus ? Je n'en ai pas eu le sentiment et l'ai abandonné aux 2/3 tiers.

Le récit n'avance pas et est sans intérêt.

Il faut donc trouver son compte dans le vocabulaire riche et maîtrisé de l'auteur et son "défi" de n'écrire aucun mot féminin (sans me livrer à l'exercice, je n'imagine pas l'effort trop ardu, le français étant un dialecte fortement porté sur le masculin/neutre ! La prouesse aurait été grande de n'écrire qu'en dénominations féminines).

Sans doute que certains lecteurs apprécieront, tant mieux. Mais je cherche avant tout un récit et surtout... je pensais y trouver un livre parlant un tantinet des rats et on n'en est très loin.

Je ne sais pas à quel public s'adresse ce genre de livre, mais pas aux amoureux des rats, ni aux lecteurs qui aiment s'évader au travers de personnages.
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La masculine : Une histoire écrite en langue ..

Une maladie a supprimé tus les hommes de la surface de la terre en une centaine d'années. La langue s'est par la suite totalement féminisée.

La K, rédactrice à La Femme à la plume, a perdu récemment sa grand-mère, scientifique, qui a connu le monde d'avant avec sa mixité. Elle retrouve un courrier qu'elle lui a laissé avant de disparaître brutalement. Comment éviter la disparition de l'espèce ?

L'auteur poursuit ses expérimentations littéraire, après le Litterateur, avec un livre rédigé sans mot masculin. Cette fiction originale permet également de prendre un peu de recul sur le féminisme à outrance.


Lien : https://www.carnetsdeweekend..
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LittéRATeur : Le livre sans un mot féminin

Ce livre raconte l'histoire d'un homme rat, Gé - rat - qui a perdu son travail. Il commence à grignoter des livres avant de se lancer dans la rédaction du sien.

Cette fiction prend des libertés avec la langue : aucun mot féminin, des jeux de mots avec le mot rat. Il comprend de nombreuses références littéraires et introduit chaque chapitre avec une citation relative aux rats. Elle fait également réfléchir à la société dans laquelle nous vivons et aux difficultés pour les hommes d'y trouver leur place.


Lien : https://www.carnetsdeweekend..
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La masculine : Une histoire écrite en langue ..

Hello,

Mon retour sur La Masculine, le nouvel OuLiPo de Laurence Kiehl.

Si littérateur ne contenait que des mots masculins, la masculine, elle, répond à la contrainte inverse, à savoir n’être écrit qu’avec des mots féminins.

Une mystérieuse maladie a entraîné la disparition de tous les hommes pour laisser la part belle aux femmes. Cette féminisation touche donc aussi la langue, en rajoutant notamment des « e » sur les rares mots encore neutres.

L’auteure raconte l’histoire de la K, femme de lettre et rebelle dans l’âme dans laquelle je me suis énormément reconnue. Laurence distille de l’humour et joue avec les mots de manière magistrale tout du long de son roman, et c'est succulent.

Roman que j’ai trouvé dérangeant et qui interpelle sur les dérives de la pensée unique. À l’heure où beaucoup de femmes jouent les chiennes de garde, ou on rajoute des e partout etc., Laurence nous démontre qu’une société uniquement féminine ne fonctionnerait pas mieux que celle où nous vivons actuellement. Peut-être même que le tout serait pire.

Au fil de ma lecture face à certaines aberrations de cette société décrite par l’auteure, j’ai espéré qu’elle m’offre une fin qui rééquilibrerait un peu les choses sans savoir vraiment ce qui serait possible dans ce gouvernement féminisé à outrance. Laurence m’a offert la fin que j'espérais vraiment et qui a calmé mon malaise face à ce qu’elle décrivait dans ses pages.

Je ne vous en dis pas plus pour ne rien dévoiler, mais vous invite à vous faire votre propre opinion. Un livre à découvrir donc pour la prouesse d’écriture, mais aussi pour réfléchir un peu.





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LittéRATeur : Le livre sans un mot féminin

Mon avis :



Un titre intriguant et prometteur, comment réussir l’exploit d’écrire tout un roman en n’utilisant au fil des 246 pages qui le forme uniquement du masculin ? C’est un jeu de passe-passe à force de métaphores et jeux de mots construits par l’auteure elle-même …. Cette création littéraire porte le nom de OULIPO (Ouvroir de Littérature Potentielle). N’étant pas une adepte de ce genre, je vous invite à vous renseigner plus amplement sur le sujet . Attention, pour lecteurs avertis, le vocabulaire n’est pas forcément accessible à tous (les plus jeunes).



L’auteure nous immerge dans le Grand Paris où les stéréotypes et faux semblant prennent le pouvoir. Gé-Rat est un homme ou plutôt un mi-homme mi-rat … Il s’est vu se transformé d’un jour à l’autre suite à un mot jeté plus haut que l’autre et après avoir été congédié ….Sa condition en a fait un homme pas tout à fait rongeur mais plus considéré comme un humain …. Il vit donc dans ses quartiers bien « cachés » des autres auprès de son protégé Bébec et non loin de son ami Rabbi ….. Gé-Rat est un « boulotteur » de livres, il se nourrit de ces déchets organiques et compte bien un jour révéler son talent pour l’écriture et faire connaître au monde son manuscrit ….



Mais quant on est un Homme-Rat que l’on rejette à la vue de son museau, comment se faire connaître, comprendre et surtout accepter ?



Attention, le peuple caché « sous » la terre pourrait bien se révolter et mettre la ville à feu et à sang !



J’avoue avoir été déconcertée par ce roman, il ‘ma fallu un certain rythme de lecture soutenu afin de pouvoir comprendre certaine subtilité et métaphore très recherchée par l’auteure. Les nombreux jeux de mots tous en rapports avec le rat étaient bien choisis et posés.
Lien : https://chroniquesduneliseus..
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LittéRATeur : Le livre sans un mot féminin

Dans un vocabulaire très recherché qui n’est pas de celui dont on use au quotidien, avec seuls des mots masculins et sous couvert de nombreuses métaphores, l’auteure nous relate le parcours de Gé-rat, un homme rat que l’on va vite apprécier et prendre plaisir à suivre dans son envie de faire découvrir sa plume.



Un texte, souvent imagé et composé de nombreux jeux de mots, qui dénonce le mal de notre société actuelle avec un héros qui va tout faire pour arriver au-delà de ce que sa condition lui réserve. Pour autant, il reste simple et sait ce satisfaire de ce qu’il a, de son petit territoire et de son ami Bébec.



Malgré son apparence de rat qui pourrait nous faire friser le nez, on ne peut que s’y attacher car il est assez attendrissant dans sa manière de vivre les choses.



Une lecture spéciale et originale qui sort des sentiers battus. Je ne peux que saluer le talent de l’auteure pour avoir su n’utiliser que du masculin dans son histoire.
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La Masculine

Tout d'abord il faut savoir que ce livre est ma première lecture oulipienne alors c'était assez compliqué de rentrer dans l'histoire je ne suis pas du tout habituée à lire certains mots et donc j'ai passé quelques temps avec mon dictionnaire aha !!

Passez cette particularité l'histoire est assez bien écrite on y découvre un monde où la femme domine totalement cause d'une épidémie il y a quelques années qui à touché tout les hommes et les a fait disparaitre les uns après les autres.

On y découvre que même si le monde est dirigé que par des femmes il n'est pas non plus si différent de maintenant.

J'ai apprécié le talent de cette auteure par rapport à l'écriture de ce roman, ce n'est pas un exercice facile que de mettre tout au feminin et vraiment pour ça, chapeau !



Ce n'est pas un coup de coeur pour moi, juste pour la difficulté que mon cerveau à eu pour cette lecture différente ! Mais c'est un très bon livre, qui mérite d'être découvert !



J'espere sincèrement que vous vous lancerez dans l'aventure et que vous apprécierez ce roman.
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La Masculine

Laurence Kiehl nous plonge dans son récit de science fiction si particulier car l’auteur a relevé le défi d’une écriture oulipienne avec la contrainte de n’utiliser aucun mot masculin.

Certes vous commencerez le livre en contrôlant chaque mot mais il est difficile de suivre l’histoire si l’on décide de tous les traquer!

Je me suis donc laissée embarquer dans ce récit où l’histoire de la femme elle-même domine.

J’imagine le travail complexe de l’auteur. Les tournures de phrases sont très élaborées parfois complexes, la langue travaillée et les mots soutenus. Personnellement il m’a fallu un temps d’adaptation à cette écriture pour suivre le roman puis les chapitres ont défilé avec une certaine fluidité. L’auteur aide son lecteur avec des notes de bas de page.

Le récit en lui même est atypique au cœur d’une société où l’homme a disparu suite à une maladie laissant les femmes jouir exclusivement de la terre. Le dénouement s’avère surprenant.

Ce récit de science fiction comporte une bonne dose d’humour et fait également passer quelques messages interessants.

Une lecture que je conseille pour sa performance et son questionnement.

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