« Comment je vais m’y prendre ?… »
Si quelqu’un sur la place avait levé les yeux à ce moment précis, avec la tête de Marco ainsi dessinée derrière la vitre, la fenêtre aurait semblé le cadre d’un portrait ancien, sombre et intraitable. En s’en approchant, il y aurait vu les rides, creusées de chaque côté de la bouche, dont les lèvres autrefois pleines semblent réduites sous l’effet du ressentiment et de la colère contenue qui l’animent encore aujourd’hui.
Les cloches de l’horloge de la place finissent de sonner l’heure.
« 16 heures pile. Petit pays si sûr de lui, irréprochable et fier de l’être. Et pourtant si facile à mystifier », a murmuré Marco en serrant les dents.