Une exhalaison d'essences végétales attira Maxime en direction d'un jardin d'herbes folles qui proliféraient à même le trottoir. Par dizaines, des pots d'estragon, de sauge, de ciboulette, de cerfeuil et de coriandre, entassés dans des cagettes, entremêlaient leurs verts et leurs arômes. Comme une volée de moineaux exaltés, les clients fondaient sur les feuillages mouchetés de fleurs violettes et blanches, s'en saisissaient, proposaient un billet, empochaient la monnaie, avant d’enfouir leur butin au fond de leur sac, chacun ressortant de la mêlée, suivi d'un panache de verdure.