À chaque pas,ses brodequins s’enfonçaient dans la fange, puis faisaient un bruit humide de succion lorsqu’il les en dégageait. Des rebords de son chapeau de brousse coulaient des filets d’eau comme des gouttières. La pluie tombait en abondance depuis trois jours sur la colonne de parachutistes coloniaux français qui progressait dans ce foutu marécage couvert d’eulalie, la fameuse » herbe à éléphants » haute de plusieurs mètres.