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Citation de NoellaMarianna


Une aube brutale inondait le flanc sud de la colline mas-sive et déserte où je parvenais. À mes pieds s’ouvrait un vide qui me parut gigantesque, le rivage septentrional du détroit. Sur ma droite, plantées dans l’ouest océanique, menaçaient de formidables cathédrales de nuées tourmen-tées ; elles emplissaient le ciel, s’avançant sur leurs jambes de pluie boursouflées, piétinant les confins d’un horizon argenté. Alors qu’au sud, le vaste passage s’étendait, nimbé de longues strates cotonneuses qui stagnaient à cinquante mètres au-dessus de la mer, occultant tout navire, toute humanité, formant ainsi une monumentale plaine grise qui s’étalait, calme et irrévocable, jusqu’à la terre d’Afrique, d’où jaillissait, dantesque, comme propulsée devant moi, car dilatée et grossie par les milliards de particules d’humidité en suspension dans l’air, la masse déchiquetée du Djebel Moussa, offerte sur un écrin de brume.
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