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Citation de enkidu_


Combattez ceux qui ne croient
ni en Allah ni au Jour dernier, jusqu’à
ce qu’ils versent l’impôt de la capitation
et qu’ils se soumettent et s’humilient.

– Le Coran. 9 :29.

Paris, 1er arrondissement, 22 h 15.

Cet enfer nommé France, Quraych Al-Islam en avait fait son paradis.

Pays si prévisible, où il était aisé de régner… Pays si avide de disparaître, que le vaincre en était presque insultant.

Modéré jusqu’à son court collier de barbe, Quraych s’était vite imposé parmi les professionnels de l’hommage républicain. Il avait compris comment bien présenter, rassurer le Français apeuré, et poliment menacer ses responsables politiques, dont la seule terreur était de perdre leur place trop vite. Quraych était un terroriste diplomate, que personne n’osait interrompre, qui avait fait du système son système. Entre les revendications des uns et les perds des autres, il savait se rendre indispensable, jusqu’à devenir une sorte de concession vivante, dernier intermédiaire entre les Français et la mort.

Pas une heure sans que Quraych ne récite des sourates, ne se voue à Allah, ne songe aux enseignements d’Al-Azhar, à la grandeur des Moghols, des Abbassides, et du magnifique Soliman. Il était de tout son être l’Islam. Il était de Damas et il avait été de Deir ez-Zor, et de Palmyre. Ses compagnons n’étaient que martyrs, leur vouer sa vie était son honneur et sa fierté.

Au pays des fragiles, il se vantait d’être devenu un calife, un produit télégénique spécialisé dans la menace souriante, « sachant jouer des stéréotypes », comme l’écrivit servilement un journaliste. Dans les coulisses, en croisant les régisseurs, les rédacteurs en chef, les journalistes, il ne voyait que cet empressement à lui être agréable, ces regards mendiant la complicité, lui donnant presque envie de leur caresser la tête.

Le temps jouait pour lui, avec talent il avançait ses pions, les mosquées, l’immigration, le circuit halal, les amendements communautaires, et avec la Ligue musulmane signait des scores électoraux sans précédent. L’infidèle n’avait à lui opposer que sa bienveillance, ses sourires, ses consensus, la persuasion que sa lâche était une largesse d’esprit. (pp. 105-107)
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