Aujourd’hui, les discours, les conférences, les textes ne nous donnent qu’une opinion relative, édulcorée, pareille à une spécialité pharmaceutique. La vérité ne se montre qu’au café, où elle sort non pas d’un puits, mais d’un bonnet de coton de fumée, comme si les fidèles l’avaient produite avec la méditation bordée de jambon de leurs pipes et de leurs cigarettes. Et c’est du café qu’après une longue station, qu’après un étonnant échange de silences et de mots, on croit emporter enfin, chaque soir, une récolte de certitudes.