Tandis que je me remémore mon existence, ces deux années passées à Cuba, épanoui et insouciant, fébrile et luxurieux, me semblent avoir été vécues par un étranger que je reconnais à peine. J'avais quinze ans, je comblais mon corps de plaisir et j'abreuvais mon esprit de liberté, rien ne me torturait et je crus être l'homme le plus heureux de la terre. Mais il est bien connu qu'un poète n'a jamais le droit de jouir pleinement de son sort.