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Citation de berni_29


Elle jetait sur l'herbe les vêtements qu'elle retirait ou les accrochait aux branches où ils flottaient comme autant de drapeaux colorés.
De même manière que lorsqu'elle s'était, un peu plus tôt, déshabillée pour Mingguang, elle fut bientôt complètement nue. À l'instant où elle dégrafa son soutien-gorge, la montagne trembla. Quand la secousse qui agitait les arbres se calma, elle enleva la dernière pièce : son petit slip triangulaire en voile transparent, et la forêt et la montagne se remirent à vaciller, à tanguer sans plus vouloir s'arrêter. Sur ce fond de tressaillements et d'oscillations, une larme au coin de l'œil, elle lui sourit. Et les arbres morts à nouveau se couvrirent de fleurs, jaunes ou écarlates. Et dans la forêt les herbes pour une raison ou l'autre fanées ressuscitèrent, un parfum végétal épais comme un printemps s'abattit comme une pluie de tempête. Des branches là-haut les oiseaux s'envolèrent en criant. L'automne redevint été, l'été redevint printemps, et quand il en fut là, le temps s'immobilisa. Jusqu'à ce qu'elle ouvre la bouche et que les saisons reprennent leur cours.
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