Quand la situation est favorable, il faut apprendre à gagner sûrement, car l'adversaire n'attend que l'occasion d'un combat désespéré pour retourner le cours du jeu ! Dans le Go comme ailleurs, la gourmandise est un vilain défaut !
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Après l'ABC du Go et le jeu à 9 pierres de handicap, « la grammaire », [précédents volumes de cette collection], voici, montré dans ce livre, le début du « style » dans cet extraordinaire jeu qu'est le Go. Vous apprendrez à bien « écrire », c'est-à-dire à créer, d'une part les bonnes formes et, d'autre part, à jouer des coups « intelligents » - des tesujis – qui montreront votre compréhension du jeu et vous feront respecter par vos adversaires.
La philosophie du Go implique la rigueur envers soi-même ; elle coïncide en cela avec la conception asiatique de la morale pratique. Elle intervient dans tous les domaines de la compétition ; le Go, ayant plus de dimensions et de profondeur que les autres jeux, l'exige particulièrement
(Préface)
Le bon joueur essayera parfois des coups surprenants, dits de mystification. Il en est de deux sortes : d'une part ceux qui donnent à Blanc un gros avantage si l'on y répond maladroitement, mais qui entraînent Blanc à la catastrophe si la réponse est correcte. D'autre part, ceux qui ne causent aucun dégât sévère, même si l'on y répond bien. Il n'est pas dans la morale du Go de jouer les coups du premier type ; mais il faut savoir les réfuter.
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