Le soir est magnifique, le vent berce les herbes de la steppe, et chaque chose, les collines, la vallée, le ciel, les montagnes au loin, tout ce qui nous entoure, les nomades de ce campement et moi, tout est embrassé par un silence, une tranquillité, une paix d’une valeur inestimable.
Ici, on est loin du bruit du monde, des routes, des villes et des foules. Il n’y a que le silence profond de l’herbe qui dort, des étoiles dans le ciel froid, du vent qui caresse le poil des bêtes et les cheveux des femmes qui sortent traire. Et on entend un hennissement qui s’évade de l’obscurité, des bêlements, la respiration d’un chien qui dort et son sursaut quand il rêve de marmottes, d’un paradis de marmottes qui se faufilent entre les herbes de la steppe.