Les Atikamekw ont l’habitude des récits, ils animent leur quotidien. On adore parler de l’attitude des animaux avant, de comment ils se sacrifiaient pour l’humain, de toute l’aide et l’enseignement que les bêtes ont transmis aux hommes. Je me laisse bercer par ses mots. J’ai toujours savouré ces pauses où j’ai l’impression de reculer dans l’histoire de l’humanité. Pourtant, dans les récits des Atikamekw, les époques non définies s’entrecroisent. D’ailleurs, le concept du temps des Blancs ne rejoint pas celui des Atikamekw. Le conteur se promène à sa guise des légendes à l’objectivité des faits réels.