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Citation de viedefun


Elle eut conscience que le chien revenait en bondissant vers elle, la langue pendante. Il se tourna de nouveau vers son maître comme pour lui dire : « Regarde ce que j'ai trouvé ! » Après avoir longuement expiré, Beatrix leva les yeux vers l'homme qui s'était arrêté à quelques pas. Christopher. Le monde parut cesser de tourner. Beatrix essaya de comparer l'homme qui se tenait devant elle avec le fringant séducteur dont elle gardait le souvenir. Il semblait presque impossible que ce fût la même personne. Elle n'avait plus sous les yeux un dieu descendu de l'Olympe, mais un guerrier endurci par les épreuves. Il avait le teint presque cuivré, et ses cheveux blond foncé étaient coupés court. Son visage était impassible. Comme il paraissait sombre et solitaire ! Elle aurait voulu courir à lui. Le toucher. Ne pas bouger exigea d'elle un tel effort que ses muscles en tremblèrent. Quand elle parla, sa voix manquait d'assurance.
— Bienvenue à Stony Cross, capitaine Phelan. Il garda le silence, les yeux fixés sur elle sans paraître la reconnaître. Seigneur Dieu, ces yeux... De glace et de feu, ils la transperçaient.
— Je suis Beatrix Hathaway, articula-t-elle. Ma famille...
— Je me souviens de vous. Le velours rude de sa voix lui caressa délicieusement l'oreille. Fascinée, déconcertée, Beatrix scruta le visage circonspect de Christopher Phelan. Pour lui, elle était une étrangère, mais le souvenir de ses lettres était entre eux, même s'il n'en avait pas conscience.
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