Je crois connaître un peu la mer, je suis né ici, et depuis que j’ai quitté mon île il y a six ans, j’ai toujours navigué. J’ai donc vécu toutes ces années sur des navires, j’y ai subi des tempêtes : dans l’océan Indien, l’Atlantique ou la Méditerranée et je sais, aux dégâts que nous avons subis quelquefois, quelle énergie destructrice l’océan est capable de développer. Mais ce matin, j’ai l’impression que les vagues qui nous entourent sont plus abruptes, plus dangereuses que toutes celles que j’ai pu observer jusqu’ici et que nous ne devons qu’à je ne sais quelle miséricorde de n’avoir pas encore été engloutis !