Les phares en mer font partie de ces lieux où la place que l'on tient dans l'immensité s'impose à nous assez naturellement. Coupés du monde, livrés à nous-mêmes, il nous est impossible de jouer à l'immortel bien longtemps. La connaissance de soi, non pas dans le sens de l'introspection narcissique, mais dans celui de se garder de toute complaisance à l'égard de ses défauts autant que de ses qualités, n'a rien d'une démarche intellectuelle, elle nous est imposée par la nature. On ne s'enfuit pas d'une tour en mer.