Louis Valentin

Un livre qui se lit avec ferveur, quand on désir connaître le monde des Touaregs les Kel Tamasheq, ceux qui parlent la Tamasheq la langue des Touaregs.... Mano Dayak est mort dans un "accident" d'avion en 1995

Un roman dont l'action se déroule au début des années 1980.



Le livre oscille entre gravité et légèreté insouciante et du coup la lecture peut être assez indigeste, selon la manière dont on l'aborde.



Nous avons donc Anthony, un jeune irlandais de 10 ans, né de père inconnu dans l' Irlande des années 80. Sa mère, Katia, dite Spring, une ancienne mannequin , vit au sein de sa famille, de son clan qui la porte et la soutient. Néanmoins, elle évoque à plusieurs reprise à quel point sa vie a été dure, rejetée de son travail, montrée du doigt et humiliée dans le village...



Lors d'un tournoi de rugby, deux de ses frères cassent la figure à celui qui l'a séduite et abandonnée. Christophe Berdol, dit Chris, journaliste, 37 ans, fiancé à une grande actrice capricieuse.



Interloqué par cette attaque dont il ne comprend pas la raison, le voilà parti en Irlande et le voilà qui débarque dans la vie de Spring et d'Anthony, bouleversant tout sur son passage car Chris est un vrai "Connard", mais un grand, de la pure espèce, avec un C majuscule. Oui il est beau, oui il est charmant et drôle, mais il est surtout égoïste, lâche et imbu de lui même.



Néanmoins le livre se veut drôle, les situations burlesques se multiplient, les personnages secondaires sont truculents, j'ai une affection particulière pour le maçon du village.



Comme il s'agit d'un livre léger tout est bien qui fini, mais je trouve cette fin bien trop douce pour le personnage de Chris et pas à la hauteur de Spring et d'Anthony.

j'ai failli abandonner ce livre après avoir lu (en me forçant un peu) les premiers chapitres...j'ai commencé à aimer le livre à partir du moment où il part aux USA, en France..en clair, quand il prend du recul, quand il réfléchit...

bizarrement, je n'ai pas aimé l'enfance, l'adolescence...je n'ai pas aimé son regard, son interpretation, ses pensées...je ne sais pas trop pourquoi..peut-être parce que j'ai d'abord lu "Enfants des sables : Une école chez les Touaregs" de Moussa et Ibrahim Ag Assarid. j'ai plus aimé.

là, c'est donc l'histoire de Mano Dayak..avec des parents qui refusent que leur enfant aille à l'école..et la suite montrera qu'il a bien fait d'y aller et surtout d'y réussir...

j'ai appris donc la "tragédie" ou "génocide" du peuple Touareg..j'avais à demi-compris en lisant biographie de Moussa Ag Assarid..là c'est plus parlant, plus vrai..ça m'a plus touchée.

Je comprends mieux...

les derniers chapitres sont des successions d'épisodes politiques, de faits historiques aussi...j'ai eu du mal à lire, mais tout y est, bien sûr, c'est important..pourtant je doute que la Grande Histoire retienne tout cela...mais certains faits oui.

je comprends mieux le début de l'histoire où Moussa voulait "la paix" pour la fin de "son livre" ou "son auto-biographie"...

j'avais eu le sentiment, au lycée, qu'on survolait ce qu'on appelle "la décolonisation" ..c'est vrai..

là on sent une sorte de "haine" ou "rancune", envers la France, son découpage de l'Afrique, où les Touaregs auraient voulu un Etat saharien..pour y vivre..dommage que ça n'ait pas été possible ...

ça m'a apporté une connaissance..j'ignorais ce génocide là...