Fous du rêve
nous capturons la lumière
les pièges les étreintes
gardent la plaine
plus sensibles qu’attristés
des tourterelles revendiquent la moisson
leur vol n’a d’autre cible que la sève
entre instinct et confidences
le hasard reconnaît l’appétit de l’humanité
la terre s’ouvre
le ciel parle
tout ce qui remue à perte de vue
arbore la griffe de la transparence
Vivre parler
comment tout dire familier
HOMMES
il nous faut des verbes pour naître
nous sommes prêts à chausser
des feuilles de jeux de mots
cherchant la poésie
dans la découverte d’un nom
comme une pomme
dans le premier jardin
nous ne savons pas l’idée du mensonge
les étoiles instigatrices
de choses fragiles
Dans le désordre de nos émotions
les heures confrontent chiffres et prières
jouant de son charme et de sa plainte
le chat a dormi entre les flots
nos secrets passent au naufrage