La beauté du pardon réside dans la gratuité, l'incohérence, l'irrationalité. Celui qui pardonne brise les règles d'échange qui régissent le monde, le marché, la justice et les relations quotidiennes. Il donne sans recevoir. Il donne le bien en échange du mal, et bénit l'autre. Il le libère des trêves, de la culpabilité, du mépris, de la haine. Il libère le condamné et le convie à occuper dignement une place sur terre. (p.381)