Je m’approche de la glace. Fine, elle laisse voir à travers elle l’eau sombre qu’elle emprisonne. Des sillons filiformes semblent avoir été poussés par le vent à la surface. Ils ressemblent à des anneaux de croissance sur une souche d’arbre. De petites bulles informes coagulées et enfermées dans le poing du froid. Je tapote du bout de mon gant. La glace se brise. C’est comme ouvrir une respiration dans le paysage.