(...) écrire et vivre étaient, selon elles, une seule et même chose (...). Tsvetaeva, la plus radicale, le formula ainsi: il ne s'agissait pas de vivre et d'écrire, mais de vivrécrire. D'ailleurs, le souffle de son coeur rythmait le souffle de ses phrases, et ses poèmes insomniaques résonnaient des cris qu'elle poussait silencieusement pendant le jour.
Écrire, pour ses femmes, ne connaissait d'autre autorité que celle du vivre.
Et vivre sans écrire revenait à mourir.