je pense à ma mère à la froideur qu’elle affichait la plupart du temps je pense à ses commentaires blessants
ma mère qui exigeait toujours plus de retenue et d’efforts au lieu de me consoler quand j’avais de la peine je la trouvais différente des autres mères qui me semblaient tellement plus affectueuses maternelles
et pourtant ma mère était une femme profondément aimante
je l’ai compris trop tard
je lui ressemble tout le monde le dit j’ai mis du temps à accepter l’idée à éprouver de la tendresse pour la mère en moi qui joue à l’indifférente avec ses petits de peur de les voir s’accrocher à son jupon
la mère qui les aime avec ce qu’il faut de distance pour les regarder partir
l’esprit en paix.