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Citation de michelekastner


Tu as emprunté un chapeau à un vieil homme qui t'a laissé faire comme s'il avait atteint l'âge où tout lui était devenu indifférent. Tu t'es mis debout sur la brouette, et tu as commencé à parler. "Frères humains qui après nous..." Villon, c'était bien, un prologue en forme de harangue. Puis, tu t'es tourné vers la statue, et tu as parlé en son nom. La ville ne sembkait pas avoir d'avenir. Les événements les plus marquants de sa vie quotidienne ne devaient guère être que les décès des vieux et les départs des jeunes. Pas de présent et pas d'avenir. Mais tu pouvais lui offrir un passé, une dimension épique. "J'ai besoin de légendes, pour t'aimer, mon amour..." Il n'y a pas qu'en amour. Les petites villes aussi ont besoin de légendes. Tu as redonné vie au héros de la statue : 3Au temps longtemps, c'était merveille, tambour battait la générale..." Et les gens ont commencé à se rassembler autour de toi. Le presque héros de la statue devenait au fil des mots un personnage immense, un Dessalines, un Alexandre. Et les gens ont continué à se rassembler autour de nous. Tous les bancs étaient occupés. Autour de la place, les portes des maisons s'ouvraient, les ampoules s'allumaient à l'intérieur, et des famillles entières sortaient des chaises et s'asseyaient devant leur domicile pour écouter tes mots et suivre le spectacle.
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