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Citation de enkidu_


La cité musulmane est fondée sur cet ensemble de vertus de l'homme du pouvoir et des administrés.

Pour veiller à la conservation de ces vertus, le droit musulman instituera la ''hisba'' - ce système qui paraisse de loin ce qu'on appelle aujourd'hui l'auto-critique et la critique - pour contrôler leur continuité effective et leur efficacité dans la vie publique.

La cité musulmane n'est pas un assemblage plus ou moins hétéroclite de groupes sociaux divers, mais le foyer d'une communauté unie par la confiance réciproque de tous ses membres, gouvernants et gouvernés.

Son image n'est pas la république de Platon plus ou moins plagiée par El-Farabi dans sa cité idéale.

Son modèle c'est Médine elle-même, à l'époque d'Omar. C'est à ce haut classicisme, qu'il faut référer les structures et les idées politiques actuelles du monde musulman pour mesurer notre décolage par rapport à ce modèle.

Nous en sommes loins. Dans les deux versions de la politique musulmane actuelle, celle qu'on trouve dans les pays retardataires dits "conservateurs '' et celles qu'on trouve dans les pays dits ''progressistes'' on ne trouve pas (comme un souci majeur) la préoccupation d'avoir la confiance des peuples dans les pouvoirs qui les gouvernent.

Sauf Ayoub Khan, donnant à son pays la plus haute leçon de démocratie, de belle humilité politique, le jour où il avait librement renoncé à ses charges de chef d’État. Le monde musulman actuel n'a pas connu dans sa vie politique de geste comme celui de De Gaulle après le référendum qui ne lui avait pas donné la majorité, en 1968.

La politique doit être morale, esthétique et scientifique pour avoir un sens dans l'histoire. (pp. 111-112)
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