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3.77/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 30/08/1684
Mort(e) à : Gennevilliers , le 15/06/1750
Biographie :

Marguerite Jeanne Cordier de Launay, baronne de Staal, est une mémorialiste et écrivaine française.

Fille d'un peintre français mort en Angleterre, elle reçut une éducation brillante dans un couvent de Rouen et eut pour protectrice la duchesse de la Ferté qui la plaça comme femme de chambre près de la Duchesse du Maine.

Rose Delaunay (elle se fit appeler Rose Delaunay du nom de jeune fille de sa mère) joua un rôle dans la conspiration de Cellamare, en temps que scribe de la Duchesse du Maine, une conspiration qui eut lieu après la mort du Roi Louis XIV et qui, dans son testament, laissait le pouvoir au Duc d'Orléans, le temps que son fils atteigne l'âge de gouverner, et l'éducation de celui-ci au Duc du Maine.

Elle fut arrêtée, ainsi que tous les protagonistes de la conspiration, et mise en Bastille pendant deux ans, de 1718 à 1720.

Libérée, elle reprit sa place près de la duchesse et épousa le baron de Staal, vieil officier suisse, maréchal de camp du duc du Maine.

Elle a laissé, outre des Lettres et des Mémoires, deux comédies qui ont été représentées à Sceaux au cours des fêtes des Grandes Nuits de Sceaux.

Elle était chevalière de la Mouche à Miel, un ordre de chevalerie, créé en 1703 par la Duchesse du Maine, pour attacher à sa personne la cour qu'elle avait rassemblée au Château de Sceaux.
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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Il m'est arrivé tout le contraire de ce qu'on voit dans les romans, où l'héroïne, élevée comme une simple bergère, se trouve une illustre princesse. J'ai été traitée dans mon enfance en personne de distinction; et par la suite je découvris que je n'étais rien, et que rien dans le monde ne m'appartenait. Mon âme, n'ayant pas pris d'abord le pli que devait lui donner la mauvaise fortune, a toujours résisté à l'abaissement et à la sujétion où je me suis trouvée : c'est là l'origine du malheur de ma vie.
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Tant de maux redoublés ; des incommodités sans nombre, des dégoûts ajoutés à un état humiliant, également insoutenables à un corps et à un esprit délicats ; une passion chimérique, si l'on veut, qui ne me fournissait que des sentiments pénibles, me firent prendre la vie en horreur. Le désir de m'en délivrer parvint à affaiblir toutes les raisons contraires. L'opinion se plie presque toujours à ce qui favorise le sentiment ; et l'on ne voit guère que ce que l'on veut voir. Je vins donc à penser que je devais quitter la vie, qu'il me semblait que je ne pouvais plus supporter.
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Celui qui n'a jamais lu et ne lit jamais est assurément un ignorant, sujet à dire des absurdités qui font qu'on se moque de lui. L'usage du monde, et les conversations même des gens d'esprit, ne mettent point un pareil homme à l'abri du ridicule. Mais aussi, qui n'a fait que lire et étudier, et n'a jamais fréquenté le monde et la bonne compagnie, devient un pédant lourd et impoli, et dit aussi des absurdités dans un autre genre. Car, de même que le monde n'apprend pas tout sans les livres, ainsi les livres ne sauraient suppléer à l'usage du monde.
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Il ne faut pas croire que ce soit l'imagination qui mène les pensées loin. Au contraire, c'est le jugement ; parce que celui-ci s'élève et approfondit toujours sur une ligne droite, allant de conséquence en conséquence ; au lieu que l'imagination va par bonds et par sauts, et s'égare, faute de s'attacher à aucun objet fixe.
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Cependant la tristesse dans laquelle je tombai après le départ de cette compagnie m'apprit que j'étais touchée des agréments, quoique médiocres, du chevalier de R..., qui y faisait le principal rôle. Sa personne, tout ce qu'il avait dit, jusqu'à ses pièces de luth, dont il jouait parfaitement bien, ne sortaient point de mon esprit. Je fis part à mademoiselle de Silly du trouble où j'étais. Elle m'avoua qu'elle s'en était aperçue avant moi, me conseilla de ne m'en point alarmer, et de ne me pas examiner trop curieusement, persuadée que souvent le mal s'augmente par l'attention qu'on y donne. En effet, j'ajoutais des sentiments imaginaires, puisés dans les romans, à ce que pouvait avoir de réel cette première inclination, qui véritablement n'était pas forte, puisqu'elle ne put tenir contre l'idée d'une union indissoluble.
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Il peut arriver qu'on néglige un sentiment dont on ignore la nature, et qu'il se dissipe de lui-même ; au lieu que celui dont on s'effraye, et qu'on entreprend de combattre, se grave plus profondément dans l'imagination, et ne peut que très difficilement s'en effacer.
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Il m'est arrivé tout le contraire de ce qu'on voit dans les romans, où l'héroïne, élevée comme une simple bergère, se trouve une illustre princesse. J'ai été traitée dans mon enfance en personne de distinction ; et par la suite je découvris que je n'étais rien, et que rien dans le monde ne m'appartenait. Mon âme, n'ayant pas pris d'abord le pli que lui devait donner la mauvaise fortune, a toujours résisté à l'abaissement et à la sujétion où je me suis trouvée : c'est là l'origine du malheur de ma vie.
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Que nos jeunes gens se pénètrent bien de cette maxime, qui est exactement vraie, que plus on lit plus on a d'esprit. Ce sont les idées nouvelles que la lecture nous suggère, les réflexions qui nous les rendent propres, qui augmentent nos lumières, nous donnent à penser, étendent nos spéculations, forment notre expérience; en sorte que, qui a beaucoup d'esprit, en aurait plus encore s'il avait lu davantag
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Il y avait quelques années que je n'avais pas vu M. de Silly, ni entendu prononcer son nom. Quelqu'un par hasard l'ayant nommé, j'en reçus une telle impression, que, voulant sortir un moment après du lieu où j'étais, les forces me manquèrent, et je fus prête à tomber. Je me suis étonnée bien des fois qu'un sentiment privé de tout aliment eût conservé tant de force.
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Je me résolus de souffrir la misère, d’aller chercher la servitude, plutôt que de démentir mon caractère, persuadée qu’il n’y a que nos propres actions qui puissent nous dégrader. Je ne me connaîtrais pas, si je ne m’étais pas vue à cette épreuve : elle m’a appris que nous cédons à la nécessité, moins par sa force que par notre faiblesse.
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