"La Création" fut entendue à Vienne environ quarante fois jusqu'en 1809, année de la mort de Haydn, dont une vingtaine de fois sous la direction du compositeur lui-même. La partition fut publiée au début de 1800 avec - fait sans précédent - le texte en deux langues (allemand et anglais). Alors commença la conquête triomphale de l'Europe: en quelques mois, dans un continent déchiré par la guerre, "La Création" fit vibrer à l'unisson l'Autriche catholique, l'Allemagne du Nord protestante, l'Angleterre de William Pitt et la France de Bonaparte (c'est en se rendant à la première parisienne, le 24 décembre 1800, que le futur Napoléon 1er faillit périr dans l'attentat de la rue Saint-Niçaise).
(Extrait du livret accompagnateur du CD "La Création - Die Schöpfung", dirigé par John Eliot Gardiner, 1996, Deutsche Grammophon)
Le prétexte de la "Music for the Royal Fireworks" (Musique pour le feu d'artifice royal) fut la paix d'Aix-la-Chapelle, qui en 1748 mit fin à la guerre de Succession d'Autriche. Cette guerre avait opposé, entre autres, l'Angleterre et l'Autriche à la France et à la Prusse. Le roi Georges II, qui personnellement n'était pas un foudre de guerre, ordonna de célébrer l'évènement par de grandes festivités couronnées par un immense feu d'artifice, ce dernier sur une immense "machine" de bois construite dans Hyde Park par Giovanni Niccolo Servandoni... La musique avait été commandée à Haendel, et pour les musiciens on construisit une galerie surélevée, au-dessus d'une statue de la Paix entourée d'une statue de Neptune et de Mars ainsi que d'un bas relief représentant Georges II offrant la paix à Britannia. Le tout était surplombé d'un soleil qui, la nuit de la célébration, s'enflamma au lieu de s'allumer, éclairant Hyde Park comme en plein jour.
... Haendel donna une répétition générale publique avec un orchestre de vents et de timbales (et peut-être des cordes) comprenant, selon les journaux, cent musiciens. Douze mille personnes y assistèrent.
(extrait du livret de Haendel, Water Music - Music fot the Royal Firewoks, interprété par le Concert des Nations dirigé par Jordi Savall, Alia Vox, 7619986398600)
... Mahler vécut une époque de crise. Il resta jusqu'au bout compositeur tonal, mais assista sans toujours les approuver aux premières tentatives de musique atonale, qui de toute façon n'auraient pu se produire sans l'exemple de ses propres œuvres : les deux dernières à leur tour frôlent les limites de ce monde nouveau ! Aucun compositeur ne fut, autant que Mahler, partagé entre le XIXe et le XXe siècle.
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ABBADO Claudio, pianiste et chef d'orchestre italien (Milan 1933 - Bologne 2014). Il est issu d'une famille de musiciens. Son père était violoniste, son frère Marcello (Milan 1926) est pianiste et compositeur. Claudio Abbado a fait ses études au conservatoire de Milan, mais a aussi été l'élève de Hans Swarowsky à Vienne, pour la direction d'orchestre. Il a été directeur chef principal de l'Orchestre symphonique de Londres. Son répertoire est très vaste et la musique contemporaine y tient une place importante. Ses interprétations de Brahms, Tchaïkovski et Mahier, de Rossini et Verdi sont particulièrement renommées. Il a dirigé de 1986 à 1990 l'Opéra de Vienne, et fondé dans cette ville, en 1986, l'Orchestre des jeunes Gustav Mahier. En 1989, il a succédé à Karajan à la tête de la Philharmonie de Berlin. En 1995, son contrat a été prolongé jusqu'en l'an 2002, date à laquelle Simon Rattle lui a succédé.
ABBADO Claudio, pianiste et chef d'orchestre italien (Milan 1933 - Bologne 2014). Il est issu d'une famille de musiciens. Son père était violoniste, son frère Marcello (Milan 1926) est pianiste et compositeur. Claudio Abbado a fait ses études au conservatoire de Milan, mais a aussi été l'élève de Hans Swarowsky à Vienne, pour la direction d'orchestre. Il a été directeur chef principal de l'Orchestre symphonique de Londres. Son répertoire est très vaste et la musique contemporaine y tient une place importante. Ses interprétations de Brahms, Tchaïkovski et Mahier, de Rossini et Verdi sont particulièrement renommées. Il a dirigé de 1986 à 1990 l'Opéra de Vienne, et fondé dans cette ville, en 1986, l'Orchestre des jeunes Gustav Mahier. En 1989, il a succédé à Karajan à la tête de la Philharmonie de Berlin. En 1995, son contrat a été prolongé jusqu'en l'an 2002, date à laquelle Simon Rattle lui a succédé.
AARON ou ARON Pietro, théoricien italien de la musique (Florence v. 1489- Venise 1545). Frère de l'ordre de Malte, il vécut à Imola, où il fut maître de chapelle, puis à Rimini, Venise, Padoue, Bergame, avant de s'établir définitivement à Venise. Ses écrits - en particulier Thoscanello de la musica (1523) et Lucidario in musica (1545) - témoignent d'une sensibilité étonnamment moderne dans le domaine de l'harmonie. En pleine époque polyphonique, Aaron critiqua la règle de composition par voix successives et traita des accords en pensant la musique «verticalement» et en s'intéressant aux dissonances. Il se pencha aussi sur le tempérament des instruments à clavier. Pour une meilleure compréhension et une plus vaste diffusion de ses traités, il rédigea ceux-ci non en latin, comme il était d'usage, mais en italien.