Ainsi, dans ce Moyen Âge où la violence régnait dans les rapports d’Etat à Etat aussi bien que dans les relations entre les particuliers, en ce temps-là où la force de l’homme était la solution de tous les différends, la chevalerie apportait son esprit de justice, d’équité, de sacrifice, de noblesse. Elle constituait, en somme, dans l’existence des laïcs l’équivalent des ordres monastiques. Les vertus qu’on exigeait d’un chevalier étaient celles qui distinguent les hommes parfaits. En recevant l’investiture des éperons et de l’épée, le chevalier s’engageait à être fidèle, loyal, courtois, généreux, toujours disposé à défendre le faible et l’opprimé. Il jurait de ne jamais soutenir une cause injuste, de servir son seigneur, d’honorer Dieu, de respecter ses prêtres, de se conduire en bon chrétien, tout autant qu’en homme d’honneur.