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Citation de Apoapo


6. « À l'aube de l'histoire humaine, une invention sociale amena les hommes à assurer la subsistance des femmes et des enfants. Il n'y a aucune raison de croire que les mâles nourriciers aient eu la notion de la paternité physique, mais il est bien possible que la nourriture apportée par l'homme ait été une sorte de récompense accordée à une femelle qui n'était pas trop inconsistante dans ses faveurs. Dans toute société, l'enfant mâle apprend que, quand il sera grand, il lui faudra, pour être un membre à part entière de la société, nourrir une femme et des enfants. Même dans les sociétés les plus simples, un petit nombre d'hommes se dérobent à cette responsabilité, deviennent des vagabonds, des propres à rien ou des misanthropes vivant seuls dans les bois. Dans les sociétés complexes, un grand nombre d'hommes peuvent fuir la responsabilité de nourrir femmes et enfants en entrant dans des monastères – où ils assurent mutuellement leur subsistance – ou en embrassant une profession qui leur conférera le droit d'être nourris : armée, marine, ordres bouddhistes de Birmanie. Malgré ces exceptions, toutes les sociétés connues reposent solidement sur ce comportement nourricier de l'homme qui est un acquis.
[…]
La répartition du travail peut se faire de mille façons : les hommes peuvent avoir beaucoup de loisirs dans telle société, les femmes dans telle autre […] ; mais le noyau demeure. […] Rien ne prouve que l'homme qui ne serait pas façonné par l'éducation sociale, l'homme animal agirait de la sorte. » (pp. 175-176)
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