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Critiques de Marie Angel (4)
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Gandahar, tome 28 : Métamorphoses 1

Dix nouvelles, dix auteurs différents, dix métamorphoses dans des époques, des lieux et des situations différentes.

Dix plaisirs à découvrir.

Je conseille vivement la lecture -dix lectures- de Gandahar numéro 28 et de Métamorphoses 1.

Vivement la suite.
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Monstres à toute vapeur

J'ai débuté aujourd'hui un recueil de nouvelles sous le signe du Steampunk.

8 nouvelles, 8 auteurs différents aux plumes différentes et bien entendu aux visions différentes aussi du sujet. Du moins est-ce là l'accroche de l'éditeur.





1 - Un chasseur sachant chasser de Doris Facciolo

Joe Haubrich est chasseur de monstres. Avec sa dernière récompense il s'est fait un plaisir coûteux mais en tout point satisfaisant pour lui: un chien automate. Cet animal qui, grâce à une invention géniale d'Iris Elazar, le liquide régénérant, est doté d'une vie éternelle. Pas besoin de le sortir tous les soirs, pas de poils, un vrai compagnon de rêve pour Joe!

Alors qu'il est à la recherche d'un nouvel emploi dans le journal il apprend par hasard le meurtre de l'inventrice précitée.

Une nouvelle mission aussi semble n'attendre que lui: la traque de la bête du Gevaudan suite à de nombreux meurtres sur des enfants en Lozère.



Joe est un peu l'anti-héros type. Fils d'un Héros, un vrai celui-ci qui a permis la fin de la troisième guerre mondiale, Joe a plutôt tendance à n'en faire qu'à sa tête même si cela doit le rendre un peu hors-la-loi ou resquilleur.

Beaucoup d'humains ont été remplacés par des automates ce qui n'a pas arrangé le chômage et Joe en ressent une certaine amertume. Il est du coup attachant par son côté humain et cette affection qu'il a pour l'homme au détriment de la machine sauf en ce qui concerne son chien automate, Hunt.



Beaucoup d'ingrédients du Steampunk sont en place, les inventions farfelues parfois, le chien automate, la révélation au grand jour d'autres races, le tout dans un cliquetis de mécanique à vapeur et à liquide réfrigérant. Une chose diffère cependant du contexte habituel, nous ne sommes pas en période victorienne mais plutôt dans le futur en 2050 après la troisième guerre mondiale.

Cependant le style vestimentaire et l'ambiance générale rappelle tout de même cette période plus ancienne.

C'est une nouvelle intéressante par son enchaînement qui nous fait suivre l'enquête de la décision de Joe au final.

Pourtant le lecteur aurait pu souhaiter quelque chose de plus poussé dans l'aboutissement qui après une mise en bouche alléchante semble faire comme un soufflé sorti trop tôt du four: s'effondrer.

L'auteur nous met en situation, nous explique le contexte, le rôle de notre héros puis nous lance dans l'enquête et jusque là je dois dire que j'ai pris mon plaisir à cette lecture.

Hélas la suite m'a fait un tantinet déchanter par l'accélération brusque des événements, l'action presque trop rapide et la conclusion inaboutie qui nous laisse comme deux ronds de flans.

Une seule réaction à la lecture du mot Fin: "hein??"

Surprise et désappointement sont alors les maîtres mots de ce final inachevé et arrivé tellement vite que nous nous sentons comme télescopé dessus sans casque ou ceinture de sécurité. Le choc!! Et du coup je l'avoue, pour moi une déception et une grosse frustration.



2- Heloise, à son avantage de Béatrice Ruffié Lacas

Héloïse est une jeune femme de la province qui a la chance de monter quelques jours à Paris à l'occasion de l'exposition universelle. Elle s'en fait des montagnes mais ses rêves et espoirs concernant ce voyage ne vont hélas pas se réaliser comme elle le souhaite. Pourtant une rencontre dans le train risque bien de changer tout cela ou du moins le croit-elle un instant. Cet homme assis face à elle dans leur compartiment la fascine et la trouble à la fois et que la chance ou non y soit de son geste ils se rencontreront à nouveau par la suite. Quel destin sera alors le leur c'est ce que nous allons découvrir?



Je sais que par définition une nouvelle est courte mais est-ce une raison pour nous lancer dans un récit qui traine un peu dans la longueur par sa présentation puis d'un coup nous jette dans l'épilogue sans vraiment avoir eu le temps de comprendre le sujet, le sens ou l'ambiance même de la nouvelle.

C'est hélas ce que j'ai ressenti ici. L'idée de base est intéressante et aurait pu être développée tout comme certains des personnages qui ne prennent de l'ampleur qu'au moment du final.

De plus, je l'avoue, j'ai été surprise par cette fin car trop rapide mais aussi par ces personnages assez creux. Cependant je reconnais que la plume de l'auteur est agréable à lire et que le sujet méritait d'être plus développé et non ramené ainsi à sa plus simple expression: la nouvelle.

Je pense qu'un récit plus étoffé aurait laissé à l'auteur plus de latitude pour nous faire apprécier cette plume que nous n'avons fait qu'apercevoir ici.





3 - La dame aux hiboux de Xian Moriarty

Marie est une jeune femme atypique. Outre que l’histoire commence à sa sortie de geôle, elle a un étrange camarade qui communique avec les volatiles du Peuple Nocturne. Anthelme est un compagnon surprenant et plutôt exceptionnel puisqu’il s’agit d’un dûphon, sorte de hibou Grand-Duc anthropomorphe et armé.

Leurs aventures les ont menés par monts et par vaux et c’est grâce à un habile flash-back que nous allons en apprendre plus sur les personnages mais aussi sur le contexte tel qu’il est.



Cette nouvelle m’a fait l’effet d’une prequelle fort sympathique et surtout très addictive. La plume de l’auteur est fluide et tant les scènes d’action que celles de descriptions sont faciles à suivre et surtout entrainantes.

A la fin de ce récit le lecteur n’a qu’une envie, en savoir plus. Non pas cette fois que le récit soit incomplet mais juste qu’il nous lance dans une aventure où le futur semble devenir bien attrayant pour notre héroïne et son compagnon. Tel le pilote d’une série télévisée, l’auteur a su donner suffisamment de renseignements pour que le lecteur s’y retrouve mais aussi suffisamment d’actions pour rendre le récit captivant.

De plus les éléments modernes comme les armes, les dirigeables ou autres inventions donnent eux aussi envie d’en découvrir plus.

C’est donc un récit qui sait tenir en haleine et surtout appâter le lecteur pour lui donner envie d’une suite.



4- La dernière chasse d’Alceste Petibon

Alceste Petibon est la majorité du temps un petit employé modèle de la Société des automobiles à vapeur Bollée. Mais heureusement pour le lecteur le reste du temps, il a une occupation bien plus passionnante. Il chasse ! Et pour se faire il fait partie d’un club très sélect : Cercle Cynégétique du Louvre présidé par la famille Van Helsing. Vous vous doutez alors que la galinette cendrée ne fait pas partie de ses trophées mais que ceux-ci sont d’une tout autre nature, disons… plus… surnaturelles!

Il ne manque à son tableau de chasse qu'un exemplaire rare: le bécut. Animal féroce et sanguinaire mais aussi en voie d'extinction, il défend sa vie ardemment et bien souvent au détriment de celles des chasseurs venus le débusquer.

Alors lorsque notre héros est convié à une chasse au bécut en plein domaine de chasse impériale du Béarnais il ne se tient plus de joie. Mais la chasse ne va pas être la partie de plaisir qu'il espérait et les résultats obtenus au final pourrait bien en surprendre plus d'un.

Notre héros a tout l'air du passionné un peu en dilettante lorsque l'on compare sa façon de faire à celle de ses collègues. Il a surtout une sacrée chance dans son malheur. Il lui arrive toujours des trucs aberrant et il s'en sort comme une fleur. Il n’est pas non plus hyper courageux mais pour un trophée de chasse comme le bécut il se fait violence. Pourtant il va nous surprendre par certaines de ses prises de décisions.

Et l'auteur lui aussi va nous mener vers l'événement final avec brio et surprise. Quelle imagination! Ou l'art de changer votre vision de l'Histoire à partir d'une histoire rocambolesque. De plus la plume de l'auteur sait nous mener doucettement vers ce but ultime et cette fin inattendue. Ou plutôt non pas inattendue mais tellement hallucinante que le lecteur n'y croit pas un instant jusqu'à ce que les événements lui donnent tort.

Alors pour l'humour et pour le rire je dirais que cette nouvelle est un bon moment à passer.





5- Là où nul ne va d’Eric Colson

Paris est en pleine grève. L’Empereur acharnés XI a même promulgué l'état d'urgence.

Dans cette ambiance un peu folle, deux amis, l’un aristocrate et cependant croyant en une nation égalitaire et l'autre médecin, réfractaire au progrès sauf lorsqu'il s'agit de la science vont s'allier pour une expérience assez digne des thanatonautes de Werber. Seule différence pas besoin de mourir pour expérimenter ses vies antérieures grâce au mnemoscope.

Pourtant l'expérience ne va pas se dérouler comme prévue et ses conséquences sur le sujet vont amener autant d'avancée que de recul.

C'est donc dans un Paris inconnu, pris dans une grève générale et sous la houlette des insurgés que nos héros vont nous mener dans une expérience scientifique particulière. Le sujet est plutôt bien mené et l'action arrive petit à petit vers une fin assez surprenante.

Le lecteur découvre que l'esprit peut s'ouvrir et enfin accepter le changement mais aussi que cela peut avoir des conséquences néfastes sur la santé, pourrait-on dire.

C'est un récit assez intéressant même si je n'y ai pas perçu de vrai lien avec la thématique de cette anthologie.

Monstre il y a, oui on peut le voir ainsi et invention bizarre aussi mais ça reste survolé et pas suffisamment développé pour, à mon goût, représenté un univers Steampunk. Cependant la trame est bien ficelée et la fin plutôt abrupte pour trancher dans le vif. Elle nous arrête net et amène quelques questions. Ce qui en soit n'est pas une mauvaise chose.



6- Le grincement de la malbete de Marie Angel

Lui, il est le serreux, chef de sa meute de loup il est à la fois celui qui éloigne les autres loups de son domaine et celui qui soigne les morsures occasionnées par les loups sauvages.

Pourtant un loup ou une malbete s'est mise à attaquer les villageois et beaucoup pensent qu'il en est à l'origine. Les traditions, malédictions ou superstitions sont toujours d'actualité dans ce vieux Berry. Et puis les premières victimes ont un lien avec lui alors ça le rend doublement, si ce n'est coupable, au moins accusable.

Mais il n'y est pour rien et c'est dans une ambiance de chasse à la bête telle celle du Gevaudan que nous allons suivre le serreux d'un côté et les louvetiers de l'autre. Qui vaincra la bête? Telle est la question.

Nous trouvons ici un récit intéressant sur un Berry superstitieux et paysan. Les jeteurs de sort, les malédictions, les gens du cru y sont sensibles. Et comme d'habitude, quand une attaque de bête, de loup ici, se fait, on ne cherche pas plus loin que ce que l'on a sous les yeux pour accuser même sans preuves.

Avec la mise en place des fonderies en Berry, la nature perd de son harmonie et le dresseur de loup grâce à sa vielle semble y chercher un nouvel équilibre. Est-ce le bruit des fonderies ou un autre qui émet des résonances en accord avec lui et sa meute?

Ce texte, mélange de superstitions et science prend ici une autre image et ce que nous découvrons est surprenant. Le personnage du serreux est énigmatique et laisse un sentiment mitigé. Je n’ai pas su dire quel était son rôle sur le domaine qu’il s’est octroyé : préserver la nature ou les hommes. Cependant outre ce conflit tradition/modernisme on peut voir aussi en parallèle celui des générations qui n’ont pas les mêmes croyances. La jeunesse semble ici rejeter purement et simplement les croyances des anciens. Trop imbue de son savoir et de cette science qui explique tout elle renie ses origines.

7- Légendes brisées de Catherine Loiseau

Gedeon est un vieil artisan. Il construit des automates ou plutôt il les façonne et les polit avec amour et douceur. Peu de gens comprenne son attachement à ces petites mécaniques et peu sont au courant de son secret.

Au fond de son atelier il a décidé de rendre hommage aux fables et a façonné de magnifiques automates tel cette tarasque qui semble si vraie, cette vouivre encore un peu gauche et toutes ces autres créatures de légendes.

Ce n'est que lorsqu'une jeune femme particulièrement belle et troublante lui aura demandé de lui montrer cette collection que les choses vont changer. Car à cet instant la magie tentera de reprendre son essor face au modernisme. Est-ce la réalité ou une illusion?

Cette nouvelle assez courte est cependant pleine de tendresse et de magie. Elle est un témoignage de ce que l'essor de la mécanique et du progrès a fait aux mythes et légendes. Car là où la mécanique passe, bien souvent la magie trépasse. L'auteure a su en peu de mots nous faire ressentir la nostalgie de cette inconnue, son besoin d'y croire et cette douloureuse perte de se croire seule au monde.

Un joli bout de rêve entouré de modernité que ces quelques pages.



8- Trois balles, au Commandement d'Igor Kovaltchouk

Paris, 1898.

Il y a près de vingt ans les féeriques ont surgi de l'éther pour envahir les rues de la capitale, les champs, les campagnes et les forêts. Peu de morts à déplorer si ce n'est deux causés l'une par l'émotion et l'autre par la sottise.

Depuis, les gouvernements français et féeriques ont convenu d’une bienveillante neutralité.

Depuis, des inventeurs de génie tel Jules Verne ont commencé à créer à partir de l'énergie féerique. Il est alors possible de se véhiculer, s'éclairer ou se chauffer grâce à elle. Même la météo semble avoir été mise de côté grâce à ces avancées technologiques.

Pourtant comme pour tout changement il existe des réfractaires et notre nouvelle débute le jour où l'un de leur plus fervent attaquant, Édouard Drumont doit se battre en duel contre le plus fervent défenseur de l'amitié entre les Hommes et les féeriques, Georges Clemenceau.



Joyeux mélange d'histoire et de fantasy, cette nouvelle a su titiller mon attention dés les premières lignes. Il est vrai que le titre fait allusion à l'annonce au début d'un duel à outrance. Du coup peu de surprise dés les premières lignes lorsque la situation nous confirme cette évidence.

Pourtant cette "invasion" d'êtres féériques, cette coalition qui n'est pas du goût de tous est un pied de nez à notre histoire réelle transposée dans un monde fantastique.

Cependant tout cela pour ... ça !! ... aurait tendance à être le premier ressenti.

Mais là où l'auteur la joue fine c'est dans le questionnement qui va en résulter dans l'esprit du lecteur. Car tactiquement parlant cette finale est magnifiquement et politiquement bien jouée. Le lecteur peut au choix rester sur sa faim ou s'il a eu l'illumination comprendre le fin mot de l'histoire et le rôle que chacun a joué dans cette mascarade. Mais surtout le pourquoi de la présence d'un personnage bien particulier.

Je dis donc chapeau bas pour ce petit message subliminal plutôt bien amené.



Conclusion

En résumé donc, un recueil qui ne m'a pas convaincu malgré quelques bonnes histoires. Le thème était "monstre à toute vapeur", j'ai vu des monstres de légendes, de la superstition, du folklore mais bien peu de vapeur. Pour un recueil estampillé Steampunk je suis déçue.

Le thème m'a semblé plus prétexte à ressortir des histoires folkloriques, horrifiques à la rigueur ou matinées d'uchronie que de réelle base à du vrai Steampunk. Une chose cependant est appréciable , la plume est fluide et chaque auteur semble maîtriser son sujet.

Mes préférées ? La dame aux hiboux pour son côté prologue d'une série d'aventures fantastiques et la dernière pour ce questionnement qui a bien failli me passer sous le nez à ma première lecture.

Pour le reste bien trop peu de matière à m'attirer pour moi qui attendait du Steampunk plutôt que du folklore mais je ne regrette pour autant pas cette lecture qui m'a permis de découvrir certaines plumes intéressantes et toutefois fort bien tournées.

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Monstres à toute vapeur

Monstres à toute vapeur est une anthologie de textes steampunk mettant en scène des créatures du folklore français.



Tout d'abord, mise en garde : cette anthologie n'est plus disponible auprès de son éditeur. Pour vous le procurer, vous pouvez toujours écumer les bouquinistes ou les boutiques en ligne (priceminister, amazon, etc.).



Voici donc un recueil au principe intrigant, annonciateur d'éventuelles pépites.

Pour mieux le chroniquer, je vais faire une analyse nouvelle par nouvelle :



Un chasseur sachant chasser, par Doris FACCIOLO.

Curieux choix que de placer ce texte en premier. En effet, il apparaît assez vite comme étant le plus faible, le moins bon du lot. Ses défauts font penser à un premier jet, qui n'aurait pas eu le temps d'être vraiment corrigé et de subir les sévices de plusieurs bêta-lectures.

Rythme inconstant, incohérences de l'univers, fin précipitée, on a vraiment l'impression que l'auteure n'a pas eu le temps de le travailler davantage. On se retrouve avec un texte boîteux, nous laissant imaginer ce qu'il aurait pu être, s'il avait été peaufiné.

Heureusement que le reste de l'anthologie ne présente pas ces défauts.



Héloïse à son avantage, par Béatrice RUFFIÉ LUCAS.

Cette nouvelle fantastique nous place du point de vue d'une jeune fille découvrant Paris. On n'y abuse pas de descriptions de machineries folles et, au contraire, on se concentre avant tout sur la psychologie du personnage principal.

Bien écrit, bien mené, sans être boulerversante pour autant, le texte s'apprécie et fait penser à quelques courtes nouvelles fantastiques de la fin du XIX° siècle.



La Dame aux Hiboux, par Xian Moriarty

Voici un récit aux allures de "origin story", avec une héroïne au caractère trempé et son fidèle hibou.

On y trouve de l'action, des rebondissements et quelques réflexions bien mêlées, sans jamais cafouiller. On regrette seulement à la fin de ne pas découvrir que l'on peut lire d'autres aventures de cette héroïne ailleurs, tant on a pu s'attacher à elle. Une réussite.



La dernière chasse d'Alceste Petibon, par Philippe Winkler

Comme son titre l'indique, on découvre ici une histoire de chasse. Le sel de cette nouvelle vient des successions de galères que va rencontrer notre homme dans sa quête de son ultime trophée de chasse.

De l'humour, de l'amusement et un décor bien campé, c'est original et rafraîchissant.



Là où nul ne va, par Eric Colson

Une histoire de savant-fou qui permet de mettre en place une réflexion sur la place de l'espèce humaine dans la nature, et son rapport avec celle-ci.

Intéressant quoi que un peu décontenançant par moments, c'est une nouvelle assez particulière qui pourra en perdre ou en ennuyer certains, je pense. Toutefois, moi j'y ai trouvé mon compte et salué l'angle d'approche.



Le grincement de la malbête, par Marie Angel

Une nouvelle à lire au coin de feu, dans un chalet perdu dans la forêt, en s'imaginant entendre les cris du loup au loin.

Un autre excellent moment de lecture, grâce au style qui campe véritablement une ambiance prenante, fascinante.

Si on peut deviner plus ou moins les ressorts de l'intrigue par moments, on se laisse emporter, comme si on écoutait le vieux du village raconter cette histoire avec sa voix érodée par le temps.



Légendes brisées, par Catherine Loiseau

En contraste avec la nouvelle précédente, voici un récit assez court, mais tout aussi poignant, et qui garde un côté doux-amer.

On entendrait presque un petit son de boîte à musique mélancolique résonner au fond de notre tête. C'est léger et poétique. Ca donne envie d'en savoir plus, tout en voulant garder une distance par pudeur.



Trois balles, au commandement, par Igor Kovaltchouk

On finit avec un duel d'honneur, sur fond politique de conflit autour de la présence d'êtres féériques dans notre monde.

L'intrigue est bien ficelée, permet d'avoir une bonne idée des enjeux et de connaître une montée de tension tout le long de la nouvelle. Toutefois, si on est allergiques aux considérations politiques/géostratégiques, on risque de s'ennuyer/traîner des pieds à sa lecture. Ce n'est pas mon cas, mais je pense que ce qui a fait pour moi la saveur de ce texte pourra faire s'en désintéresser d'autres.



En résumé, un recueil assez divers dans ses approches du concept dans lequel chacun doit pouvoir trouver au moins une plume qui lui plaise.
Lien : http://lectures-epileptiques..
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Monstres à toute vapeur

Globalement ça manque de steampunk. Pour une antho dans ce genre, c’est assez dommage. J’ai fait une petite description pour chaque nouvelle, mais j’avoue que je m’attendais à mieux. Certaines nouvelles sont bien mais elles ne sont pas vraiment dans le thème.



La Dame aux Hiboux de Xian Moriarty : pas de commentaire sur cette nouvelle parce que je l’ai bêta lu et donc aidé à son amélioration



La dernière Chasse de Philippe Winkler : Le steampunk est là, mais je n’ai pas du tout accroché. Peut-être à cause de l’auteur qui est un peu particulier. Mais elle conviendra peut-être à un autre genre de public.



Là où nul ne va de Éric Colson : Nouvelle sympa mais qui relève plus du merveilleux scientifique que du steampunk.



Légendes brisées de Catherine Loiseaux : Une nouvelle très émouvante. Elle manque un peu de steampunk, car on est plus dans les automates (mais qui est bien aussi). Mais j’en aurai aimé plus. On finit la nouvelle sur un goût d’inachevé.



Trois balles au commandement de Igor Kovaltchouk : Surement l’une des meilleures nouvelles de l’anthologie. Même si elle manque un peu de steampunk à mon goût, du moins il n’est pas assez exacerbé.



Le grincement de la malbête de Marie Angel : Si y’a une nouvelle qui vaut la peine c’est celle-là. Vraiment super, très steampunk et bien ancré dans le territoire français. Le style est fluide et l’ambiance est très bien rendue ! À lire si on aime le steampunk et les légendes françaises.



Un chasseur sachant chasser de Doris Facciolo : Une nouvelle que j’ai survolée dans accrocher. Si le steampunk est là, le reste n’est pas à la hauteur. J’ai trouvé la fin juste pas crédible.



Héloïse à son avantage Béatrice Ruffié Lacas : Une nouvelle sympa que j’ai apprécié, mais dont le steampunk est absent. Il ne suffit pas de parler de 2 ou 3 bechers et potions pour en faire du steampunk. Et j’avoue ne pas avoir lu le folklore français dedans…

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