Quant à Andrew, il cultivait un amour inconsidéré de la langue française, entretenu par de longues années d’études en littérature, suivies d’un poste de professeur de français à l’université. Une passion qu’il partageait avec sa femme, et tous deux achetaient régulièrement des romans ou albums de contes au Comptoir du livre, la librairie francophone de la rue Alverstone à Winnipeg, ou chez Kirouac à Saint-Boniface. Malgré tout, cela ne l’empêchait pas d’être convaincu que l’anglais était la langue d’avenir des affaires et que ses enfants n’avaient pas d’autre choix que de la maîtriser parfaitement.