Je dépèce ma colère animale à deux mains
Du museau aux talons
Je garde dans les poches de mes robes à fleurs
Les griffes et les dents
Intactes et blanches
[…]
L’homme qui marche
Dans la rue l’été
Veille en lui l’animal
Ses muscles glissent sous la peau
Il cherche un puits
À l’angle des rues parfois
Furtivement
Il lèche sa sueur d’un grand coup de langue