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Citation de VeroneLixelle


p 25 « Elle écoutait les mouettes crier dans la rue, fermait les yeux. Sa main se levait, atteignait sa nuque. Ses doigts prenaient place : les deux derniers
s’appuyaient sur le renflement osseux du crâne, tandis que le majeur opérait déjà sur la plaie. Un bien-être l’envahit quand la simple douleur apparut et qu’elle sentit le sang venir
sous son ongle. »

p 34 « Les réprimandes qu’elle s’adressait glissaient sur son visage, légères comme la pluie. Plus profond, provoquant un remous qui lui soulevait le cœur, elle pensait : « Ils
sont morts et maintenant, que deviennent les regards ? » Elle cherchait les regards, ceux qu’ils avaient à table ; celui de Fanny venait vite, très net, tandis que dans le visage de son père, elle ne trouvait
plus rien, ni chair, ni couleur, ni paroles, et ce vide penchait avec la tête, rejoignait les yeux qui glissaient jusqu’à s’évanouir eux aussi. Elle fouillait sa mémoire, tâtonnait, s’approchait une
seconde de la forme des yeux et s’égarait dans une foule de regards inconnus. Elle s’arrêta sur le trottoir. « Alors. Que deviennent les choses maintenant ? Que devient-on ? Rien. Le vide.
Comme avant. Et moi avec mes peaux … je continue, je blesse, j’écorche. Comme avant. Quel vide partout. Il faut que je parte d’ici. »
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