Sachant que lui (B. Cendrars), il avait fait la guerre. De nombreux survivants étaient estropiés. Une jambe, deux jambes, un pied, une main, un bras… Sans parler des gueules cassées. En faisant des recherches sur Blaise, j’ai fini par tomber sur des photos. Faut s’accrocher. Une génération de Français a vécu en côtoyant ces corps cabossés et difformes, les trous dans la face, l’œil qui dégouline sur la joue à cause d’un obus qui t’a refait le portrait façon cubiste, les dents visibles de l’extérieur, la mâchoire de traviole, le crâne bosselé comme un terrain de motocross.