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Citation de Odlag


- Je n'ai pas envie d'être le fruit d'une prophétie, lâchai-je entre les sanglots.
Il rit doucement.
- Maeve, les prophéties ne sont faites que pour ceux qui ont besoin de les entendre. Ta vie t'appartient, et il t'appartient d'en faire ce que tu voudras. Si tu souhaites t'en aller, il est encore temps.
Il n'y avait aucune trace de reproche dans sa voix. J'avais plutôt l'impression qu'il espérait que je décide de partir le plus loin possible de toute cette histoire.
J'ouvris les yeux. Il m'observait toujours sans ciller, et la honte m'envahit à nouveau. Je tournai la tête.
- Je ne veux pas que tu me voies comme ça, dis-je vivement en essayant de faire un pas en arrière.
Mais il tenait fermement mon visage contre le sien. Mes jambes me donnaient l'impression d'être en coton, et seule son étreinte me maintenait debout. Je me sentais plus faible et plus impuissante que jamais au cours de toute ma vie à mesure que les dernières digues du barrage sautaient une à une. J'allais me noyer.
- Je ne t'ai jamais trouvée aussi belle.
La douceur de sa voix, l'odeur fruitée de son haleine et son souffle sur ma peau eurent raison de l'ultime rempart qui retenait tout ce que j'étais. Je collai ma bouche contre la sienne tandis que mes pleurs submergeaient notre baiser, lui donnant un goût salé. Ses lèvres étaient tendres, presque gênées. Jamais je ne m'étais sentie aussi proche de quelqu'un.
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