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Citation de Tandarica


Certes, le poids du temps commençait à peser sur lui, il avait vingt-six ans et une partie de sa vie s’était écoulée plutôt sous terre et dans les marais, à creuser des trous et à préparer des embuscades, et il était possible qu’il meure avant de voir la fin de la lutte et de respirer l’air de la liberté, mais il était possible que ces huit années n’aient pas aussi profondément marqué l’ennemi, la vie avait coulé aussi pour les adversaires, et huit années ne sont pas une bagatelle, d’autant plus que beaucoup dès leurs avaient aussi laissé leur vie dans ces lieux et parfois dans des tortures tout aussi atroces que celles qu’ils infligeaient là où ils passaient (car c’étaient eux qui, les premiers, s’étaient montrés sans pitié, jetant de leurs avions de l’essence sur les villages et les gens et les faisant brûler comme des torches ; c’est alors qu’on avait commencé à tendre des pièges sur leurs chemins de patrouille, aussi spectaculaires que les flammes d’un incendie, mais non moins sinistres sous leur apparence inoffensive, des trous, par exemple, couverts d’un panneau bien camouflé, aussi sensible qu’une balance, qui s’affaissait soudainement dès que le pied le touchait et au fond desquels le corps de celui qui tombait était accueilli par des pointes aiguës de bambou qui lui déchiraient les reins et les entrailles, et dont on n’entendait même pas les hurlements).

(p. 225)
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