Les États ont arrêté d'apprendre à lire, à écrire et à dessiner aux enfants autrement qu'à l'aide d'un clavier et d'un écran.
L'écriture manuscrite et le dessin ont mis moins de quinze ans à disparaître et, avec eux, les livres, papiers et crayons.
Devenus inutiles, les livres ont fini par être détruits pour laisser place à de grandes bibliothèques numériques permettant aux États de contrôler la totalité de ce que nous lisions et écrivions. D'ailleurs la majorité des livres n'était plus "lue" mais "vue", transformée en films prédigérés et prémâchés pour des populations pressées et passives ayant renoncé à tout effort intellectuel. (p.300)