Mark Nykanen

un très bon roman noir de facture classique et en même temps très original de par son thème:les mères biologiques qui recherchent leurs enfants qu'elles ont abandonnées



intelligence, suspense, action



que demandez de plus?

Je me suis toujours tenu à une règle: finir un livre commencé. Et il me semble que je n'ai jamais autant eu à regretter cette promesse...



OK, il y a de la violence, de la torture, du sexe, du suspense, des rebondissements... mais si peu, ou trop mal maîtrisé. Je me suis ennuyé. Et si j'ai accéléré ma lecture à partir de la page 300, c'est parce que j'en avais marre. Cela dit, ces 100 dernières pages sont intéressantes, même si elles ne sauvent rien du naufrage. Cela dit, vous avez bien lu: le final fait le quart du bouquin. Un final sans la moindre surprise, en plus. Et on retrouve même le clébard... (OK, c'est du spoiler, mais à mon avis, il vaut mieux que vous vous absteniez de lire cet ouvrage)



Mark Nykanen nous propose une sorte de pastiche involontaire de ce que pourrait être un thriller, sombre, érotico-malsain. Mais il n'arrive pas à nous le mettre en scène. Opinion personnelle, il a surfé sur la vague de ce genre de bouquins, très en vogue au début des années 2000. On prend un désaxé, on lui fait faire des actes à vomir, et hop! le tour est joué... Eh bien, non, justement, rien n'est joué. Cela m'a refait penser aux pires Patricia Cornwell, sans intrigue, où l'auteure pense simplement que mettre en scène un type affecté d'une maladie rare suffit à faire un livre.



Nykanen s'est sans doute dit que les droits seraient rachetés et qu'on en ferait un film, box-office et artiche assurée... Malheureusement, cela ne décolle pas. Tout est cousu de fil blanc, lu et relu, arch connu, même ce qu'il veut être une chute horrible et angoissante fait flop. Même le traitement de l'art, de la sculpture est raté. On aurait pu avoir une intrigue sympa, et l'auteur se borne à tout traiter dans l'instant, on frôle le huis clos, en fait, tant l'action se passe quasiment dans un seul endroit.



La structure... très simple. On alterne: un chapitre en narrateur omniscient qui suit l'héroïne principale, celle qui dénoue tout, et un chapitre en "je" où le tueur nous parle. La structure est éprouvée, et efficace d'ordinaire... mais là, de nouveau cela ne fonctionne pas du tout... Il n'y a aucune raison pour que nous soyons dans la tête du tueur, pour qu'il parle au lecteur. De nouveau, un flop.



Pour la bonne bouche, je m'en voudrais de clore sans mentionner la traduction qui me semble assez spéciale, introduisant des mots qui surprennent, comme engoncé, besace, etc. dans des phrases qui ne justifient en rien ces termes, me semble-t-il.

Beaucoup de suspens mais basé sur des clichés et du "déjà-vu" dans les œuvres du genre : violence, descriptions très détaillées de tortures morales et physiques, sexe...

Peut-être trop de ficelles du genre pour en faire une grande œuvre, mais l'histoire tient quand même bien en haleine.