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Citation de Haulle


Le plus grand homme d'Etat du XXème siècle comprenait intuitivement la réciprocité. Dans son premier discours présidentiel, Franklin D. Roosevelt ne cite évidemment pas Marcel Mauss, mais il évoque néanmoins tour à tour, les mêmes obligations définies par l'anthropologue français dix ans auparavant dans l'Essai sur le don. D'abord, l'obligation de donner : "Nous reconnaissons maintenant comme nous ne l'avons jamais reconnue auparavant notre indépendance les uns les autres ; que nous ne pouvons pas seulement prendre mais que nous devons donner aussi [...]", Ensuite l'obligation de rendre : "Pour la confiance placée en moi je rendrai le courage et le dévouement que l'occasion exige. Je ne saurais faire moins."
Enfin la conclusion du discours, l'obligation la plus souvent oubliée, celle de recevoir. En me désignant comme leader dans ce moment de crise, dit Roosevelt, les citoyens des États-Unis "ont fait de moi l'instrument présent de leurs volontés". Et cette charge, il la voit comme un don, un don qu'il accepte en accord avec l'esprit du don : "In the spirit of the gift I take it".
p76 et p77
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