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Citation de Jean-Daniel


Entre les VIe et XIIIe siècles, l’engouement pour la légende du roi Arthur est notable. Toujours en progression, il touche surtout les milieux aristocratiques, sensibles à ses thèmes guerriers et courtois. Les familles princières et la haute noblesse engagent pour leurs fêtes les bardes, conteurs et autres professionnels de la performance pour qu’ils interprètent la matière de Bretagne. Elles s’en procurent les textes et les font recopier à grands frais. Ces livres d’apparat sur parchemin, superbes dans leur confection, enluminés de miniatures, tranchent avec la modestie des manuscrits en papier que les jongleurs apportent dans leurs tournées pour rafraîchir leur mémoire et réussir ainsi leurs prestations.
Riches ou modestes, les manuscrits arthuriens ont parfois résisté au passage du temps. Leur nombre est aujourd’hui élevé en comparaison d’autres livres élaborés au Moyen Age. Ils atteignent ainsi des chiffres exceptionnels : 220 pour les romans du cycle du Lancelot-Graal, 217 pour l’Histoire des rois de Bretagne de Geoffroi de Monmouth, soixante-dix pour le Parzival de Wolfram von Eschenbach, cinquante-cinq pour le Merlin en prose, quarante-trois pour les livres arthuriens de Chrétien de Troyes… Or, ces manuscrits, soigneusement conservés dans nos bibliothèques publiques, ne représentent que la partie émergée d’un iceberg de copies et, encore plus, de narrations orales, jamais couchées par écrit. Toujours récités, ces contes circulent surtout par la voix.
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