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Critiques de Martin Lessard (13)
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Les saisons de l'indépendance

Ana Conception DaSalva est la fille du maire de l'île d'Hispaniola. Elle va très bientôt avoir dix-huit ans et sent que ce passage va lui apporter une certaine indépendance. Seulement, les événements à venir vont en décider autrement. En effet, les troupes fédérales ont débarqué non loin du village de Fort Isabella, où elle vit, et vont bientôt menacer la tranquillité de ses habitants. Ceux-ci n'ont le choix qu'entre se résigner à accepter les ordres du pouvoir fédéral, ou se battre. Dans l'un comme dans l'autre des cas, le risque est grand de tout perdre...



En effet, le point fort de ce livre est très certainement son personnage principal, Ana DaSalva. On voit les événements dramatiques qui se produisent sur cette planète perdue au fin fond de la galaxie par son point de vue. L'écriture à la première personne renforce l'identification du lecteur à cette jeune fille pleine d'insouciance qui sort tout juste de l'adolescence, mais qui, rattrapée par la guerre (et son cortège d'horreurs), va devenir adulte en moins d'une rotation du soleil de cette planète. Et c'est là l'autre grande idée de ce bouquin. Viton, l'étoile qui donne la vie à la planète occupée par ces humains mais aussi convoitée par les forces fédérales. Viton, soleil aux rotations pour le moins rapides, provoque sur cette planète des cycles de saisons (celles du titre) très rapides. Qui peuvent être mortelles pour qui n'est pas préparé.



chronique plus complète en suivant ce lien :
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Les saisons de l'indépendance

En Résumé : Je ressors donc de ma lecture de ce roman avec un sentiment mitigé, l’ensemble possède une bonne dose de potentiel avec quelques passages plus qu’intéressants, mais certains points m’ont empêché de complètement me captiver pour ce récit. C’est dommage, car l’héroïne dans sa quête initiatique et son passage de l’enfance à l’âge adulte se révèle clairement efficace. De plus le côté austère est plutôt bien retranscrit que ce soit dans ses dangers comme dans l’ambiance et la tension qui en découle. Mais voilà, le côté géopolitique trop peu esquissé, des personnages qui gravitent autour de l’héroïne qui sont un peu trop caricaturaux et un peu trop figés ainsi que des dialogues qui ont eu du mal à se révéler fluide et percutant ont fait que je n’ai jamais non plus été complètement happé par le récit. La plume de l’auteur s’avère simple, efficace et entraînante et fait qu’on tourne les pages avec un minimum de facilité. C’est dommage, quelques pages de plus et un travail de développement supplémentaire aurait rendu, selon moi, ce récit meilleur. près, je suis peut-être simplement passé à côté aussi.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Aventures sidérantes

Des francophones à l'assaut du pulp américain



Moi ce que j'aime dans le Pulp, c'est quand il n'y en a pas ! Alors pourquoi accepter un service de presse de la part de l'éditeur ? Parce que c'est gratuit dirons les mauvaises langues. Non, pas seulement. J'aime bien lorsque des auteurs d’aujourd’hui rendent hommage aux anciens, cela donne un coup de neuf au vieux truc et cela permet parfois de découvrir des textes sortis jadis. En outre je connaissais quelques auteurs et autrices au sommaire et j'avais envie de continuer à explorer leur univers.

Comme dans toute anthologie, selon vos affinités, vous naviguerez entre des textes passables et des bons. Et dans l'ensemble j'ai plutôt était satisfait par rapport à la promesse du sujet de l'aventure sidérante hommage à la SF de l'âge d'or. Parfait pour l'été qui arrive.

Donc si tu aimes lire des textes dont la vraisemblance n'est pas la préoccupation principale, ce recueil fait le boulot. Pour les autres, faites comme bon vous semble...



Chaque texte est succinctement résumé et chaque auteur a le droit à sa petite notule biographique en fin d'ouvrage. Le tout s'ouvre sur un avant propos de Xavier Dollo qui nous explique le pourquoi de cette anthologie qui préface de manière posthume cette anthologie.



Petite revue rapide de l'ensemble des 16 nouvelles :



Une station ordinaire, de Patrice Lajoye

Ne jamais se fier aux apparences.

Suite à la disparition d'un Vortex, une station spatiale se retrouve isolée du reste de l'humanité. Quelques siècles plus tard, des retrouvailles ont lieu.

Deux twists bien amenés, surtout le dernier. Le pulp est bien présent à travers un transhumanisme et une histoire à priori balisée qui fait le job.



La française des oeufs, de Jean Michel Calvez

Un consultant donne l'idée du siècle à La société des jeux français. Fini le grattage, place à l'oeuf ! Mais attention au coucou !

L'occasion pour l'auteur de décliner jeux de mots foireux, analogies bidons autour de l'oeuf. Plaisant et rigolo avec une fin sidérante.



Les Martiens, de Christian Léourier

"Un bon martien est un martien mort."

Enfin sur Mars. Problème, des martiens s'y trouvent et sont belliqueux. La glorieuse force armée est chargée de faire le ménage.

Classique, mais cela fonctionne toujours. Et même si la chute est attendue, elle arrive à surprendre par son éthique.



Darwin et le dragon, d'Olivier Caruso

Darwin, le docteur Moreau et un dragon sont sur une île...

Darwin se morfond, sa théorie a été battue en brèche. Un jeune scientifique a la preuve que l'évolution reste cependant possible. Une réécriture de l'histoire plaisante qui permet de relier la réalité et l'imaginaire.



Six pour l’apocalypse, de Bruno Pochesci

Une horde du contrevent version hallucinée où on suit une équipe de guignols lutter contre des moizis. C'est complètement foutraque, du grand n'importe quoi gore et porn très seventies. C'est du Pulp comme il en existait et qui heureusement n'existe plus. Le plus con dans tout ça, c'est que j'ai été malgré tout assez intrigué pour voir où tout cela nous menait. Heureusement.



Et veiller l’infini, de Cyril Carau

Des hommes augmentés, la guerre contre l'envahisseur, une histoire d'amour et du sexe. Nous sommes bien en terre pulp. Mais l'auteur ne fait qu'imiter à mon avis et n'apporte pas un plus moderne à l'ensemble. En outre, la fin est un peu trop métaphysique pour me plaire.



La boifouille, d'Éric Vial-Bonacci

Nous suivons les pérégrinations d'une boifouille sur une planète. Je suis passé à côté de ce texte qui m'a un peu rappeler Le monde vert.



Sky is the limit, de Nando Michaud

Une expédition est lancée à l'assaut de la galaxie voisine. Mais au fur et à mesure du voyage, les vrais raisons se dévoilent peu à peu.

Variation scientifico éthique capitaliste qui bat en brèche le développement outrancier. Bien Pulp. Trop pour moi.



Et chez vous, tout va bien ?, de Laurence Suhner

Un scientifique se trouve chez lui mais quelque chose cloche. Lui, sa santé mentale ou autre chose ? Une variation autour du la figure du savant fou autour des conséquences parfois désastreuses des expériences scientifiques.

Après lecture, une seule question : rien d'étrange ne se déroule chez vous ?



L’herbe plus mauve ailleurs, d'Emmanuel Quentin

Un titre énigmatique qui nous entraine en Amérique auprès d'un farmer d'un village paumé. Et il attend, car lui, il les a vu les monstres de l'espace...

Texte assez court qui réussit à poser une ambiance et une histoire réaliste. Le thème du premier contact y est abordé de manière original. Joli.



La relève, de Xavier Mauméjean

J'ai plus aimé la présentation que le texte.

Je pense qu'il m'a manqué quelques références super héroïques pour comprendre.



Ah ! les garçons, de Pierre Gévart

Un vaisseau fait une drôle de rencontre....

Texte Pulp avec l'outrance qui va avec, mais l'auteur inverse les rôles et les genres. La technologie futuriste du vaisseau spatial de la mort of death est splendide : on a rien inventé de mieux depuis les cartes perforées ! Et le tout a bien ravi mes zigos.



Un goût si délicat, d'Alain Rozenbaum

La science fiction nous permet souvent de nous mettre à la place de, qui est précisément le sujet ici où il est question d'une petite visite dans une ferme d"élevage/abatage, sous la bonne garde des Rovace, des chiens androïdes multitâches. On voit rapidement comment cela va finir, mais l'auteur arrive tout de même à nous glacer le sang.



Impress Genetic Inc., d'Élodie Boivin

Alors que madame fanfaronne, auréolée de gloire dans différents coktails, Monsieur ravale sa rancune. Il n'est qu'un faire valoir remplaçable. Dirigeante d'une boîte de transhumanisme, son mari a peut être une idée pour exercer sa vengeance.

Variation Pulp où on inverse les rôles et s'amusent avec des inventions abracabrantes.



Le diamant Mogul-Topor, de Gulzar P. Joby

Une histoire de pirates de l'espace à la recherche d'un diamant, mais cette fois ci, ce sont les femmes à la manœuvre. Je ne suis pas très fan de ce genre d'histoire et m'y suis ennuyé.



La récalcitrante du Cachalot, de Michèle Laframboise

Lorsque tout est automatisé, et orchestré par une IA, cela peut vite tourné au cauchemar lorsque l’appareil se grippe, en l’occurrence ici, une simple porte. Pourquoi cette porte refuse t'elle de s'ouvrir ?

Un texte rempli d'humour, plein de fausses pistes dont la révélation finale est surprenante. Une friandise pulp bien troussée.



Avis réalisé dans le cadre d'un service de presse
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Terre sans mal

En 1337, au beau milieu de la forêt amazonienne, U'tal est un jeune Guaranni en butte aux traditions de sa tribu, dont il refuse la violence. Exilé volontaire, il va rencontrer Suasi et, ensemble, il tenteront de trouver la Terre sans mal... Malheureusement, son ami, attaqué par un jaguar, finira par mourir de ses blessures. De nouveau seul, U'tal fait une étrange rencontre...



En janvier 2088, sur Mars, les tensions entre les différentes nations qui ont colonisé Mars semblent encore monter d'un cran. Les USA veulent imposer leur hégémonie sur ce qu'ils considèrent comme leur propriété. Cependant, l'apparition d'un gigantesque vaisseau spatial dans le ciel martien pourrait très bien mettre tout le monde d'accord. D'autant que les Extraterrestres ont un marché à proposer à l'Humanité...



La toute première partie, qui se déroule dans un lointain passé au coeur même de la forêt amazonienne, n'a pas grand rapport avec le pitch du roman ("Les extraterrestres arrivent. Ils ont un marché à nous proposer." ; on ne peut pas le louper, il est sur la couverture). On se doute bien qu'elle a tout de même son importance. Dès la page 55 s'ouvre la deuxième partie, sobrement intitulée "Les Guides", et là on sent qu'on va en avoir pour son argent. Et, effectivement, c'est très certainement la partie la plus réussie, tant la qualité de l'écriture de l'auteur plonge le lecteur dans ce futur qui n'est qu'un reflet de notre présent, mais en pire ! Ce que j'ai préféré, et de loin, c'est l'immersion que nous propose Martin Lessard dans cette base martienne vraiment très réussie. En plus, les hommages à la SF se multiplient (peut-être un peu trop ?). La base martienne a pour nom KSR (pour Kim Stanley Robinson, l'auteur de la fameuse "trilogie martienne", romans qui relataient dans le détail la terraformation de la planète rouge), les navettes transportant les passagers portent chacune le nom d'un des grands auteurs de la SF (Asimov, Bradbury, Clarke et Dick). Du grand art ! A tel point que je n'ai pas pu m'empêcher, en lisant cette partie, de penser à un autre auteur canadien, anglophone celui-là : Robert Charles Wilson.



Ensuite, avec l'"apparition" des extraterrestres (dont on ne verra au final que le vaisseau) et le marché qu'ils proposent aux habitants de la Terre, on a droit à une longue interrogation philosophico-politique pas inintéressante, mais qui tranche beaucoup trop avec la deuxième partie pour nous tenir jusqu'au bout en haleine. Cela reste bien écrit, le propos (que d'aucunes mauvaises langues qualifieraient de naïf ou bien-pensant) a le mérite d'être optimiste au sein d'un genre qui a tendance à nous dépeindre un futur pas toujours très rose. Mais ça pêche quand même par une baisse de rythme trop importante pour conserver notre intérêt Dommage.



On rappellera juste qu'il s'agit là du tout premier roman de Martin Lessard, un auteur qui, si mes sources sont bonnes, risque de faire de nouveau parler de lui de ce côté-ci de l'Atlantique. A 20,50€ le ticket pour un dépaysement total et garanti, vous pouvez sans soucis tenter le pari.



A.C. de Haenne
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Terre sans mal

Il n'aura sans doute pas échappé aux amateurs de science-fiction que les éditions Denoël ont créé il y a peu une nouvelle collection - baptisée Grand Public - dédiée elle aussi aux littératures de L'Imaginaire, et jouant même sur la frontière des genres. Si on avait encore ne serait-ce qu'une raison de s'interroger sur l'orientation de tel ou tel titre dans cette collection (Les Démons de Paris, Le Vaisseau ardent, Terre sans mal et d'autres à venir...), et pour peu qu'on s'intéresse seulement à la question, il faudrait vous rendre sur le blog de la mythique collection Lunes d'Encre où Gilles dumay, son directeur, n'hésite pas à réagir aux commentaires, à argumenter sur ses choix ou à nous faire vivre de l'intérieur les remous de l'édition française en général, et de la science-fiction en particulier.



Quoi qu'il en soit, ces interrogations de chapelle n'ont vraiment pas lieu d'être. Il m'aura suffi de lire Terre sans mal pour m'en convaincre. Ça ressemble à de la science-fiction, on dirait de la science-fiction, mais ce n'est pas de la science-fiction. Pas vraiment en tout cas. Ou, pour être exact, pas seulement. Afin de n'induire personne en erreur, disons que la science-fiction sert plus ici de socle à un discours philosophique et politique qu'à une rencontre du troisième type au sens où on l'entend habituellement en ce qui concerne ce genre.



Cette approche constitue d'ailleurs le seul écueil du livre. Non pas que le propos soit incompréhensible – loin de moi l'idée de me plaindre lorsqu'un livre invite à une telle réflexion. A vrai dire, il est même plutôt accessible et pertinent. Mais à l'image de ce que j'avais déjà évoqué concernant le Peindre au noir de Russell James, le fond et la forme ont évolué en parallèle sans jamais se confondre totalement. Pour être tout à fait honnête, je n'ai pas accroché aux personnages, sauf peut-être à U'Tal, ce jeune Guarani du XIV siècle ayant fui sa tribu pour marquer son désaccord avec celle-ci. Emmené – enlevé ? - par des extra-terrestres, il a pour mission, sept siècle plus tard sur notre échelle de temps à nous, un an sur la sienne, de servir d'intermédiaire concernant le marché qu'ils ont à proposer aux Terriens. Quant aux autres, qu'il s'agisse des résidents de la base sur Mars, les premiers à établir un contact avec le vaisseau extra-terrestre, du président des Etats-Unis, figure par trop caricaturée du mal, ou bien de ses opposants, je ne les ai pas sentis incarnés. Ils me sont plutôt apparus comme les souffleurs dans les théâtres à l'ancienne : des voix dont le seul but est de faire transiter une parole. Une belle parole, certes, mais qui n'a pas contribué à magnifier l'histoire pour autant.



Et c'est bien dommage parce qu'au final, toutes les réflexions, toutes les interrogations qu'il suscite sont du plus grand intérêt. Qu'il s'agisse de notre place en ce bas-monde, en tant qu'homme ou que citoyen, de notre implication nécessaire dans les décisions qui relèvent du droit commun, du respect des gouvernements envers la population, de la notion de choix, de libre arbitre... les pistes sont multiples, toujours riches, captivantes, utiles.



Impression en demi-teinte, donc, mais qu'on ne s'y trompe pas, Martin Lessard est un auteur à surveiller. Je ne dis pas cela juste pour lui faire plaisir – il vient sur le blog régulièrement – mais parce qu'à la lecture de Terre sans mal, cela ne fait aucun doute qu'il y en a sous le capot. Je guette...
Lien : http://bibliomanu.blogspot.com
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Durée d'oscillation variable

Onze nouvelles composent le recueil de Martin Lessard.



"I remember"



Si la fameuse devise du Québec se trouve ici en anglais, ce n'est pas pour rien. Dans un futur non précisé, des combats sont organisés aux quatre coins de la planète, soulevant la ferveur populaire. Pour ouvrir le recueil, quoi de mieux qu'un petit uppercut ? Cette nouvelle à chute est un petit bijou qui laisse le lecteur un peu pantois.



"Durée d'oscillation variable"



La nouvelle éponyme nous brosse la vie d'un père célibataire, Marc Juneau, qui décide de suivre un traitement expérimental lui permettant de ne plus jamais dormir, afin de pouvoir s'occuper pleinement de son fils. Tout va pour le mieux, jusqu'au jour où notre Éveillé se rend compte que sa vie commence à lui échapper. Là encore, une nouvelle très maîtrisée qui ballade le lecteur. On en redemande !



"Le choix"



A la mort de sa grand-mère maternelle qu'il n'a jamais trop aimé, Carl Couture rencontre dans un bar un drôle de personnage qui se fait appeler Yeratel et qui lui propose de faire un choix. Martin Lessard nous propose une nouvelle fantastique très bien écrite, mais qui ne possède pas la force des deux premières.



"Expert à l'appui"



Nitram Ssel Drassel vit sur Terre depuis trente-neuf ans afin d'y étudier les humains. Contre la volonté de ses parents qui le voyaient bien devenir un scientifique, il a choisi la voix de l'art en voulant devenir écrivain. Pour pire ou le meilleur... Nouvelle à la fin ironique, le lecteur sourit à sa lecture et se dit une chose : rien n'est plus important que de relativiser ! Amusant.



Onze nouvelles à découvrir de toute urgence !
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Durée d'oscillation variable

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Terre sans mal

Première nouveauté SF 2011, je n'ai pas été déçue. Une histoire qui m'a prise de front et ma maintenue rivée jusqu'à la toute fin. Une écriture simple, endiablée et sympathique. Un très bon moment de lecture. Franchement, pour un premier bouquin, c'est un coup de maître ! Vivement un second pour cette auteur québécois.
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Durée d'oscillation variable

Après le pavé Existence de David Brin, je voulais lire court. En parcourant les différents blogs à la recherche d'une lecture différente, je suis tombé sur une critique sympathique de ce recueil de nouvelles chez A.C. de Haenne. (http://les-murmures.blogspot.fr/2013/09/en-attendant-dimanche-dernier-martin.html) Pour être franc, les nouvelles ne sont pas ma tasse de thé, il me manque souvent quelque chose pour que je prenne plaisir à leur lecture. Cette année avec la collection Une Heure Lumière j'ai commencé à apprécier des textes plus courts (une centaine de pages), alors pourquoi ne pas essayer encore plus court.... Le résultat est en demi-teinte !



Ce recueil réédité par Multivers Editions, à 2,49€ en numérique, est composé de 11 nouvelles très courtes (une quinzaine de pages pour les plus longues) et d'un chapitre comportant une dizaine de micro-nouvelles (histoires d'une centaine de mots !)



L'ensemble est bien écrit, ça se lit facilement, les nouvelles sont très différentes les unes des autres, touchant toutes les littératures de l'imaginaire, du fantastique à la SF en passant par la fantasy.



J'ai donc découvert par ce biais les micro-nouvelles et alors là... comment dire, je suis dubitatif, je ne vois pas trop l’intérêt de la chose, comment en deux ou trois phrases faire une histoire à chute tournant sur l'absurde, le paradoxe... Sûrement un exercice de style très difficile à réaliser mais qui me laisse pantois. Enfin passons !



Sur les onze nouvelles, quatre m'ont interpellé, intéressé voire même enthousiasmé pour l'une d'entre elles :



- I remember : L'auteur reprend ici la fameuse devise du Québec et nous montre que même les peuples asservis peuvent avoir des comportements étranges quand on touche à leur héros. Très bien construite de bout en bout avec une fin assez surprenante.



- Expert à l'appui : Un extraterrestre qui étudie les humains. Fable ironique qui nous démontre que tout est relatif. Très très sympathique à lire.



- Le son de la vie : Adelyne Boivin ne supporte plus la voix de ses robots. Ceux-ci lui égrainent continuellement chaque dollar dépensé tout au long de la journée (10 dollars pour le petit déj, 5 dollars pour la douche...) Critique de la société de surconsommation, cette nouvelle est particulièrement marquante.



- Durée d'oscillation variable : Marc Juneau est volontaire pour prendre un traitement révolutionnaire qui lui permet d'être éveillé 24 heures sur 24 sans ressentir de fatigue. Nouvelle qui tourne autour du temps qui passe, du temps que l'on a, du temps que l'on aimerait avoir. De loin la meilleure nouvelle du recueil, un petit bijou qui me réconcilie avec le format court.



Pour conclure, ce recueil m'a parfois ennuyé, parfois amusé, parfois interrogé... n'étant pas la cible de ce genre de livres je ne peux que vous encourager à mettre votre nez dedans pour vous faire votre propre avis.




Lien : http://les-lectures-du-maki...
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Terre sans mal

Je n'ai pas réussi à accrocher à ce récit de vaisseau extraterrestre qui apparaît sur l'orbite de Mars.

Un récit peut-être trop politique, trop philosophique, un peu trop lent, sans péripéties... Au fil des pages, je m'ennuyais de cette histoire qui ne décolle pas. Peut-être que cela vient aussi de ces personnages, auxquels je ne me suis pas non plus attachés ; Pour entrer dans une histoire, il essentiel pour moi de ressentir un peu de compassion (ou de l'antipathie selon les histoires) pour au moins un personnage . Mais là j'ai trouvé les personnages soit caricaturaux (comme le Président) soit indifférents.

C'est dommage car c'est bien écrit mais il manque pour moi d'énergie et de suspense dans ce roman.
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Les saisons de l'indépendance

Un joli parcours initiatique qui saura sans doute plaire aux amateurs de space opéra.



Lire la chronique sur le blog
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Terre sans mal

Impossible pour moi, du moins dès que j'ai attaqué la seconde partie, de ne pas penser à Robert Charles Wilson. Et en particulier à son roman Le vaisseau des voyageurs. Là comme ici, les terriens, pardon, l'humanité, reçoit une visite, a priori amicale, de voyageurs extra-terrestres. Et à chaque fois, les visiteurs ont une proposition à faire aux humains. Mais là s'arrête la comparaison. Alors que le roman de Wilson vire assez vite au récit post-apocalyptique (même s'il n'y a pas d'apocalypse au sens ordinaire) et nous décrit une terre d'où l'humain a presque entièrement disparu, Martin Lessard préfère nous parler d'une humanité face à l'un de ses choix les plus important. Peut-être même le premier et seul choix qu'elle ait eu à faire en tant qu'espèce face à une espèce étrangère.

À partir de là, nous allons suivre l'existence d'une poignée d'individus tant sur Mars ou sur la Lune que sur Terre et qui vont devoir choisir (la plupart d'entre eux vont faire un choix rapide) entre cynisme, pragmatisme, voire appétit de pouvoir et simplement humanisme. Comme chez Wilson, là encore, Martin Lessard profite de son récit pour dresser la peinture d'une galerie de personnages dignes d'intérêt. Mais je dois avouer que les personnages de Terre sans mal ont tout de même moins de profondeur que ceux du Vaisseau des voyageurs. Mais quand l'un des deux auteurs a déjà signé une dizaine de romans, l'autre n'en est qu'à son tout premier.

Et ma foi, comme coup d'essai, on est en droit de parler de coup de maître. Le style est fluide et parfaitement efficace. Le tout se laisse lire sans aucun moment d'ennui mais au contraire avec beaucoup de plaisir. Le propos est intelligent et nous laisse son lot de réflexions comme une écume sur les rivages de notre esprit. Car il en traite des sujets l'auteur. Tant politiques que philosophiques ou moraux. Je déplorerai juste que par moment le discours m'a paru un peu difficile à suivre. Je n'ai pas toujours compris ni les prises de position des uns et des autres ni pourquoi parfois les évènements prenaient telle ou telle tournure. Mais la faute m'en incombe sans doute davantage qu'à l'auteur dans la mesure où je suis un lecteur assez dissipé. La fluidité du style que j'ai déjà évoquée participe sans doute à endormir la vigilance du lecteur. Un conseil donc, accrochez-vous un tant doit peu si vous êtes, comme moi, du genre à divaguer.

Mais qu'importent ces petits défauts que nous mettrons sur le compte d'un premier roman. Martin Lessard m'apparait déjà, sans aucun doute, comme un futur grand nom de la SF. Et pas que francophone.

(Chronique du 5 février 2011)
Lien : http://aruthablog.blogspot.fr/
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Revue ASILE 03



"Un texte oppressant qui ne laisse pas de répit au lecteur."



(L'ermite de Rigaud)
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