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Citation de Woland


L'Incendie du Reichstag.

[...] ... Cinq accusés, Van der Lubbe, Torgler, Dimitrov, Tanev et Popov, furent déférés devant la cour suprême du Reich (le Reichsgericht) qui siège à Leipzig. Le procès s'ouvrit le 21 septembre et dura jusqu'au 23 décembre. Du 10 octobre au 10 novembre, le tribunal se transporta à Berlin et tint vingt-neuf audiences sur les lieux-mêmes de l'incendie, dans l'une des salles restées intactes du Reichstag.

La justice allemande, à l'époque, n'était pas encore prise en mains par les nazis. Un jour, l'Allemagne saurait, avec le sinistre "Tribunal du Peuple" (le Volksgericht) et son président, Roland Freisler, ce que les nazis entendaient par justice.

Pour l'heure, le procès de Leipzig put se dérouler dans des conditions à peu près équitables, sous la présidence du Dr Wilhelm Bünger, vieux juriste de formation traditionaliste. Les avocats, désignés d'office, étaient sans doute des sympathisants nazis, mais ils s'acquittèrent de leur tâche avec conscience.

Les communistes n'en affirmèrent pas moins, avec un bel ensemble, que le procès était "une parodie de justice." Etrange parodie quand on sait que non seulement le tribunal devait acquitter quatre des cinq accusés, mais qu'il laissa toute latitude à ceux-ci d'interroger les dizaines de témoins qui se succédèrent. Liberté de parole dont Dimitrov, notamment, usa avec véhémence et qu'on aurait aimé retrouver dans les procès qui se déroulèrent après la guerre dans la Bulgarie régentée par ce même Dimitrov ... ... [...]
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