Longtemps, ma mère me fait téléphoner à sa place, me charge de certaines commissions. Je m’exprime tellement bien, n’est-ce pas, c’est facile pour moi… Encore aujourd’hui, après trente ans de ce côté de l’Atlantique, ma mère est gênée de son accent, pourtant léger. Elle reste, dit-elle, une minorité audible.
(Cheval d’aout, p.31)