Il s’en allait en boitant à travers le quartier, appuyé sur sa béquille tronquée. Poussé par une volonté amère, il travaillait comme cireur ou commissionnaire et acceptait, après les heures d’école, le dimanche ou pendant les vacances, de multiples petits boulots. Déjà, à l’époque, toute son énergie était tendue vers un seul but : économiser pour l’avenir, pour un monde d’adultes dans lequel son intelligence pourrait enfin compenser son handicap physique.