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Citation de Cielvariable



Le Mariage avec la Mer

La lumière du soleil se déversa sur le couvre-lit en satin de la Duchessa lorsque la servante ouvrit tout grand les rideaux.
- C’est une belle journée, votre grâce, dit la jeune femme en ajustant son masque en paillettes vertes.
- Il fait toujours beau sur la lagune, répondit la Duchessa en s’étirant.
Une domestique déposa un peignoir sur ses épaules et lui tendis une tasse de chocolat chaud.
La Duchessa portait son masque de nuit en soie noire. Elle observa attentivement la jeune femme.
- Vous êtes nouvelle, n’est ce pas ?
- Oui, madame, dit la servante en exécutent une révérence. Et si je peux me permettre, c’est pour moi un grand honneur de vous servir en un si grand jour !
« Elle vas applaudir, si ça continue », pensa la Duchessa en sirotant son chocolat noir et épais.
La domestique joignit les mains d’un air extasié.
- Oh, madame, vos devez être si impatiente d’être au mariage !
- Oui, répondit la Duchessa d’un ton las. Comme chaque année



L’embarcation tangue dangereusement lorsque Ariana monte à bord en serrant contre elle son gros sac de toile.
- Attention ! grommela Tommaso qui aidait sa sœur à embarquer. Tu vas nous faire chavirer. Pourquoi emporte tu tant de choses ?
- Les filles ont besoins de beaucoup d’affaires, répondit Ariana d’un ton ferme, sachant que pour Tommaso tout ce qui était féminin recelait un grand mystère.
- Même pour un seul jour ? Demanda Angelo, son autre frère.
- Cette journée vas être longue, répondit Ariana d’un ton encore plus ferme, mettant ainsi fin à la discussion.
Elle s’assit à une extrémité du bateau, en tenant son sac sur ses genoux, pendant que ses deux frères commençaient à ramer avec les gestes lent et sûrs des pécheurs. Ils étaient venus de leur île, Merlino, pour prendre Ariana à Torrone et la conduire à la plus grande fête de l’année sur la lagune. Ariana était réveillé depuis l’aube.
Comme tout les habitants de la lagune, elle assistait au Mariage avec la Mer depuis qu’elle était petite, mais cette année, elle avait une raison particulière d’être excitée. Elle avait un plan. Et les choses qu’elle transportait dans son sac si lourd en faisaient partie.

- Je uis navré pour tes cheveux, dit la mère de Lucien en se mordant la lèvre pour s’empêcher defaire son geste habituel de réconfort qui consistait à passé la main dans les cheveux bouclés de son fils.
Les boucles n’existaient plus et elle ne savait pas comment réconforté Lucien, ne ce réconforté elle-même.
- C’est pas grave, Maman. Je serais à la mode comme ça. Un tas de garçon à l’école se rasent carrément la tête.
Aucun des deux n’osa faire remarquer qu’il n’était pas en état d’aller à l’école. Mais en effet, ses cheveux ne préoccupaient pas trop Lucien. Ce qui l’embêtait était surtout la fatigue. Il n’avait jamais rien ressentit de semblable. Ce n’était pas comme si il se sentait vidé après un bon match de foot ou après avoir nagé cinquante longueurs à la piscine. Voila bien longtemps qu’il n’avait put faire ni l’un ni l’autre.
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