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Citation de KrisPy


A l'automne, ma carrière scolaire ne se porta pas beaucoup mieux. Par deux fois on me renvoya provisoirement de la classe de onzième. En premier lieu, parce que j'avais mordu une fille qui s'appelait Phyllis, sous prétexte qu'elle ne sortait pas ses ciseaux assez vite, à mon goût, pour satisfaire le professeur. En second lieu, parce que j'avais cassé ma règle en plastique sur la tête d'un petit garçon que j'adorais, qui s'appelait Sammy Joe Tyler. Il lui poussa d'ailleurs une bosse bleu clair dans la paille de ses cheveux coupés en brosse. On m'expédia chez Frank Doleman, le directeur. Ancien entraîneur de football, il était très bel homme et nous permettait, à Lecia et à moi, de l'appeler oncle Frank. (On l'avait impressionné parce qu'on avait appris à lire presque toutes seules avant d'avoir trois ans. Mère nous avait emmenées à tour de rôle dans son bureau. Chacune y avait lu consciencieusement, à voix haute, les gros titres du journal du jour de façon à le convaincre qu'il ne s'agissait pas d'un texte appris par coeur.)
Il me laissa passer l'après-midi dans son bureau à jouer aux échecs avec ceux qui venaient y faire un tour. Oncle Frank était ravi de me pousser à me mesurer à un garçon de huitième ou de septième particulièrement godiche. On les lui envoyait pour des corrections qu'il ne leur donnait jamais. En revanche il essayait de leur faire honte parce que je les écrasais aux échec.
- Non mais regarde-moi ce petit bout de onzième qui t'a battu en six coups. Ne crois-tu pas que tu devrais écouter Mlle Vilimez au lieu de faire le pitre ?
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