Mathias Quéré

Groupe de trois=discorde.

Passons rapidement sur l'écriture inclusive mal maîtrisée. Ça ne me gêne pas qu'on l'utilise mais il faut être constant et pratique. On a donc des mots avec le célèbre "." en fin de mot mais aussi des "certains et certaines". Soit on choisit une graphie soit une autre mais pas les deux. Surtout lorsqu'une d'entre elle alourdi la lecture et donne peut-être des coquilles comme "certaines et certaines". Je dois comprendre qu'il n'y avait que des femmes ou que c'est une coquille ? Et si on veut faire dans le militantisme syntaxique, pourquoi pas "certaines et certains" ? Je n'en causerais même pas si l'auteur ne s'était fendu d'un préambule où il expliquait son geste contre le patriarcat.

Heureusement que le texte proprement dit est nettement plus pertinent. On lit donc ce que le titre promet. Sauf que le vent est plutôt du côté des groupes qui, au bout d'une réunion la plupart du temps, jettent des fatwas sur certains de ses membres, se divisent et/ou copulent. Sur ce dernier point, l'histoire du Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire ressemble à un cliché avec les lesbiennes qui se barrent car elles ont en marre des orgies.

Donc on suit les créations et les divisions et les extinctions de ces divers groupes où l'idéologie d'extrême gauche rend impossible toute entente. Le radicalisme des uns empêchent la vie cachée des autres et inversement. Il y aura bien entendu des combats commun qui apporteront des avancées sociétales mais il est assez désespérant de se rendre compte que ce sera le sida qui arrivera à faire ce que ces groupes échoueront dans leur globalité: le sentiment de communauté*.



*lire "destin commun"