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Critiques de Mathias Thépot (4)
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Manifeste d'une jeunesse trahie

J'avais envie de découvrir d'autres genres cette année, de tester d'autres formes de livres comme ici, l'essai. J'ai été attirée par le titre et le résumé me parle, je souhaitais en savoir plus, découvrir d'autres points de vue, voire de découvrir des idées. Je tenais à remercier le site Babelio (Masse critique) et les éditions Bayard pour ce partenariat. J'ai apprécié cette lecture qui fut instructive et intéressante.



Le livre est court, simple et concis ; moi qui craignais de tomber sur des termes compliqués ou un discours super pointilleux, je suis heureuse d'avoir pu découvrir un discours clair et facilement compréhensible. J'ai pris mon temps pour le lire, un petit chapitre chaque jour, histoire de pouvoir appréhender tout ce que les auteurs nous présentent. Parce que le texte s'avère passionnant et amène de vraies réflexions. Le livre est bien écrit, facile à prendre en main, avec pour chaque chapitre un thème précis.



Les auteurs nous parlent de démocratie, de l'Europe, des inégalités, des questions d'identité, de consommation, d'argent, d'éducation, d'emploi, de solidarité. J'ai bien aimé le fait qu'ils exposent la situation avec des dates, des faits en citant les sources ; il évoquent ce qui va, ce qui ne va pas, mais surtout pas de ton alarmiste ou pessimiste. Ça fait du bien de les voir proposer des idées, nous faire comprendre l'importance d'aller voter, de faire attention à notre mode de vie. J'ai trouvé les informations judicieuses sans un ton moralisateur, ce qui est hyper positif. Il existe des solutions, des idées pour faire bouger les choses, j'apprécie l'idée qu'il ne faut pas attendre un miracle, mais que c'est à chacun de nous de faire sa part des choses (un peu comme la philosophie du colibri).



J'ai appris pas mal de petits trucs avec ce livre, des choses qui sont marquantes et sur lesquelles je ne m'étais jamais arrêtée. Je ne dis pas mieux comprendre le monde en général, il me faudra peut-être toute une vie (et encore !), néanmoins, ce livre peut faire ouvrir les yeux. En tout cas, à titre personnel, c'est ce que je recherchais dans ce livre, qu'il me fasse réfléchir. J'étais curieuse de découvrir ce livre, de savoir ce que les auteurs pensent de notre génération (celle des moins de 35 ans) histoire de savoir si j'étais à contre-courant ou si je m'y retrouvais. Au-delà du fait de me sentir moins seule, je me sens plus éclairée sur bien des points qui me restaient obscurs ou trop éloignés. C'est un livre que je recommande vu que l'on s'approche des élections, pas parce qu'il va révolutionner votre vie ou vous faire changer d'opinion, mais parce qu'il apporte un petit plus.



En conclusion, c'est un livre que j'ai adoré découvrir, moi qui voulais diversifier mes lectures avec des essais, avec des titres portant sur le monde d'aujourd'hui, la politique et l'avenir, je suis entièrement conquise. S'il est engagé politiquement, je ne l'ai pas remarqué ; en tout cas, je trouve le livre pertinent et captivant. Il aborde des thèmes variés, avec clarté et intelligence, pas de morale, juste un ton précis pour informer et une sorte de proximité pour nous partager des pistes progressistes, des alternatives. Les auteurs donnent du contexte, c'est rapide à lire et sympathique pour réfléchir. Une lecture que je recommande si vous êtes curieux de le découvrir.
Lien : https://la-citadelle-d-ewyly..
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Manifeste d'une jeunesse trahie

Grace ce livre j'ai trouver beaucoup de réponses à mes interrogations.Il traite de sujet cardinaux de notre société.De l'ambiance à l'économie. Ce livre me conforte dans l'idée que tout seul on va plus vite et ensemble on va plus loin(proverbe africain) Jeune ou moins jeune je vous recommande à tous ce livre
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Manifeste d'une jeunesse trahie

Un excellent petit ouvrage qui porte sur plusieurs sujets d'actualités aussi bien dans les conversations des ménages que dans les programmes politiques. Les deux auteurs mettent le doigt ou plutôt des mots sur des évidences :

1. Retrouver l'engouement démocratique

Il est nécessaire de remettre la politique en avant vis à vis de l'économie, trop de pouvoirs sont laissés aux multinationales. Ils reconnaissent toutefois que la politique telle qu'elle existe aujourd'hui ne fonctionne plus. Ils préconisent une refonte des institutions avec un meilleur partage du pouvoir entre l'AN et le gouvernement, ce qui éviterait des pressions de vote et l'utilisation de l'article 49.3 notamment.

2. Echec de l'UE

Ils reviennent également sur l'échec de l'Europe, et je suis entièrement d'accord avec leur bilan : il faut absolument mettre en place un fédéralisme !

Sans compter que c'est un non-sens d'avoir une devise sans union monétaire. Pour être unis il faudrait également harmoniser fiscalement et socialement l'ensemble des pays adhérents.

Au sein même des institutions, un autre problème est évident : le parlement a un pouvoir trop faible face au Conseil de l'Union et au Conseil Européen qui se serrent les coudes.

Les deux auteurs reprennent les propositions présentées par Yanis Varoufakis à savoir :

- la diffusion des débats (ce qui permettrait une plus grande transparence vis à vis des citoyens) la mise en ligne des négociations (idem) et l'inscription obligatoire des lobbyistes sur un registre (ils sont entre 15 et 30 000 à Bruxelles) ainsi que de leurs clients. Les uns et les autres ont trop d'influence sur la politique.

- il faudrait également remplacer le principe de "stabilité budgétaire" par un système de péréquation ou de redistribution

- Enfin, pourquoi pas un service volontaire européen pour les 17-30 ans, une sorte d'Erasmus amélioré et plus ouvert, et tant qu'on y est, pourquoi pas ne pas étendre ce système plus largement encore ? Pour s'accepter les uns les autres il faut non seulement partager une culture commune mais aussi échanger nos cultures propres.

3. Inégalités sociales

Dans le chapitre 3 ils reprennent les résultats des travaux de R. WILKINSON et K. PICKETT à savoir que les pays les plus inégalitaires montrent les plus hauts taux de problèmes sanitaires et sociaux. Ils préconisent donc une société plus égalitaire, c'est un peu du réchauffé en terme d'argument, on le sait déjà il suffit d'agir désormais (je ne dis pas que ce soit un mal d'avoir fait un petit rappel mais je ne m'attarde pas)

4. Identité

Les auteurs reviennent sur le climat d'intolérance qui se développe et l'implication de certains médias dans le relais de cette tendance nauséabonde. Ils rappellent le principe de laïcité qui a subit un détournement sémantique pour mieux servir nos charmants politiciens (Pour la faire courte la laïcité est véhiculé comme "interdiction de montrer des signes ostentatoires" alors qu'il s'agit en réalité de respecter les croyances de chacun sans les laisser intervenir sur le plan politique ou public de façon général. Encore une fois je ne saurai être plus d'accord avec les auteurs quand ils disent que la religion devrait relever de l'ordre du privé mais il reste un long chemin à faire à ce niveau là...

Ils reviennent enfin sur la réaction sécuritaire qui a eu lieu suite aux attentats, bien qu'elle soit compréhensible ils se demandent s'il n'aurait pas mieux valu prendre des dispositions par l'éducation et l'insertion. Certes les résultats ne sont pas immédiats mais à mon sens c'est effectivement par ce biais qu'on obtiendra, avec le temps, quelque chose de concret. (éducation, dialogue, échanges, ouvertures, encore une fois ce ne sont pas des notions nouvelles mais quand va-t-on trouver quelqu'un qui aura le cran de les appliquer, qui aura une vision à long terme de la politique et non pas l'échéancier électoral en poche ?)

5. Consommation

J'ai foncièrement détesté ce chapitre. Il est assommant, basé sur la philosophie de Pascal que j'ai toujours détesté. Austère tout ça. Le seul point que j'ai relevé et avec lequel je suis d'accord c'est que, concernant le conditionnement dont nous sommes victimes à travers les médias il serait plus que temps de donner les clés pour contourner les pièges et ce, dès la plus tendre enfance (encore une fois, une réforme solide de l'éducation est à prendre en compte)

6. Cupidité

Bon, classique, l'argent est au centre de tout, ce n'est pas nouveau mais ça reste un point extrêmement négatif quand l'Etat nous veut riches et non pas épanouis. C'est assez cliché de dire que "l'argent ne fait pas le bonheur" mais c'est un fait. Il faut arrêter cette course au profit, avant toute chose nous devons faire ce que nous aimons, trouver ce qui nous épanouis, on en revient au cursus scolaire mais combien d'enfants prennent "le meilleur" parcours pour avoir un métier qui rapporte en dépit de leurs penchants personnels ? Combien finissent malheureux au travail ? Dépression, burn-out... on entend que ça en ce moment et ma génération qui a grandit dans ce discours de "travaille à l'école et la vie sera rose" l'a bien amère. BAC+5 et payée au SMIC youpi ! Encore que je m'estime chanceuse : j'ai un travail, tout le monde ne peut pas en dire autant. Et j'aime mon travail, ça c'est une chance, mais il n'en est pas moins que finalement la terre promise je ne l'ai jamais vu. Je suis entièrement d'accord avec les auteurs une fois de plus quand ils disent qu'il faut absolument redonner du lustre aux professions et activités qui créées de la richesse sociale avant tout. Il faut cesser ces discours où le succès est compris par "gagner beaucoup d'argent", il faudrait redéfinir la notion de "réussite" tout simplement...

7. Education

Oui, l'éducation en reprend pour son grade dans ce chapitre, les deux auteurs font un retour historique sur les ZEP et mettent en lumière que NON il n'y a pas égalité des chances car il a déjà été démontré que les programmes sont allégés dans ces zones, les enseignants, bien souvent envoyés là en début de carrière pour se faire les dents, baissent les bras et facilitent les cours. Dès le départ, les enfants sont à moitié condamnés. Mais en ce qui me concerne n'est pas forcément une remise à niveau qui est nécessaire mais une refonte totale de l'enseignement, il faudrait là aussi avoir en tête l'épanouissement d'abord. Le jour où aller à l'école sera un plaisir, on avancera vers quelques chose, oui il y a des fondamentaux (lecture, écriture, apprendre à compter) mais l'école c'est l'apprentissage de la VIE, un lieu social, c'est l'endroit rêver pour découvrir, l'autre et soi-même, présenter des concepts telle que la citoyenneté, pousser les enfants à se poser des questions et non plus les assommer avec des livres. On les dégoute de l'éducation au lieu de les rendre curieux, c'est bien dommage.

8. Emploi

Bon, là encore rien de neuf sous le soleil, en tout cas pour ma génération, on sait bien qu'on nous a promis la lune et qu'au final on se retrouve avec des cailloux dans les poches, nous sommes surqualifiés, mal payés, en emploi précaire ou au chômage et c'est là que je suis en désaccord total avec les auteurs, pour moi améliorer formation et qualification ne changera RIEN (c'est une bonne chose d'être bien formé, entendons-nous mais ce n'est plus une solution) il n'y a plus assez de travail et ça ne va pas aller en s'arrangeant. La technologie aidant nous allons vers une société où le travail ne sera plus indispensable, il faut dès à présent mettre en place un nouveau système et c'est pour ça que je suis favorable au revenu universel.

Je suis d'accord avec eux, il ne doit pas être mis en place n'importe comment de peur qu'on ne plonge dans de nouveaux travers qui serviraient principalement les grandes entreprises une fois de plus mais, bien ficelées, ce système permettrait de désengorger le monde du travail. Certains se contenteront d'un mi-temps, d'autres arrêteront complètement de travailler (oh que si, j'en connais) et vivront leur vie avec le minimum.

Quoi qu'il en soit les deux auteurs proposent également de revoir le mode de gouvernance des entreprises, avoir un système plus démocratique comme il se pratique actuellement dans les ESS.

9. Solidarité et Impôts

Ils reviennent sur les idées reçu de l'impôt et notamment qu'il n'a jamais été aussi élevé alors qu'historiquement c'est tout le contraire (c'est là qu'on voit l'utilisation que font les médias des chiffres et de leur capacité à leur faire dire ce qui va faire vendre) ils rappellent que l'impôt c'est la solidarité. Ils reviennent également sur le fait que l'évasion fiscale des particuliers n'est rien comparé à celle des grandes entreprises et que s'il y a un travail à faire c'est bien là dessus et peut-être sur le fonctionnement de l'ISF qui contient encore trop de faille. Là aussi rien de neuf sous le soleil mais je le redemande, quand aura-t-on un gouvernement qui aura les cojones de faire les changements nécessaires ?

10. Nouvelle économie

Constat : la troisième révolution industrielle n'apport pas les solutions promises à savoir plus d'emplois. Je ne vois pas en quoi c'est une surprise, tout se dématérialise mais encore une fois je ne vois pas en quoi c'est un problème, le travail ce n'est pas la vie, je le vois personnellement comme un mal nécessaire pour faire fonctionner la société mais si demain nous ne sommes plus obligé de travailler ce serait une excellente chose, nous n'avons qu'une vie, pourquoi ne pas la consacrer à ce que nous aimons ? De l'humanitaire, des voyages, ses talents artistiques. Il faut arrêter de tout analyser selon cette seule optique "il faut que tout le monde travaille" ce n'est PAS la clé d'une société épanouie mais c'est quelque chose qui n'est pas encore bien rentré dans les têtes. Au contraire, on a tendance à penser que celui qui ne travaille pas est un fainéant. Il va falloir évoluer si on veut enrayer la crise du chômage.



En bref, un ouvrage intéressant bien que n'apportant pas grand chose de neuf, il est concis et permet de faire le point sur les sujets (brûlants en période de campagne) qui touchent notre société actuelle. Je ne suis pas forcément toujours d'accord avec leur analyse ou leur solution mais ils ont au moins le mérite d'en proposer. Je le recommande.
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Manifeste d'une jeunesse trahie

Je remercie l’opération Masse Critique ainsi que les éditions Bayard de m’avoir fait découvrir cet ouvrage.



Dans ce livre, Mathias Thépot dénonce les dérives et les dangers de notre société, en espérant faire prendre conscience aux jeunes qu’ils doivent agir pour changer tout ça.



Mon avis sur ce livre est assez mitigé mais je pense que cela vient en grande partie du fait que je ne fais plus partie du public cible. L’auteur essaie de faire prendre conscience de la dérive de notre société à des jeunes de 18-30 ans. Du coup, pour moi, il n’y a pas eu de prise de conscience : tout ce que dénonce l’auteur, je ne le sais que malheureusement trop bien.

J’ai également beaucoup aimé les explications de Mathias Thépot que j’ai trouvé assez claire, même sur des sujets aussi obscurs que l’Europe.



Par contre, je n’ai pas trop accrochés aux solutions qu’il apporte : effectivement, sur le papier elles sont très belles mais elles ne sont pas envisageables dans le monde dans lequel on vit. J’ai trouvé dommage qu’il passe à côté des initiatives individuelles qui commencent à se développer pour faire contrepoids au monde qu’il dénonce.



En conclusion, je pense que ce livre peut-être une bonne introduction pour permettre aux jeunes de développer leur esprit critique.

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